Il est courant de nos jours d'apprendre que telle ou telle personne occupant un poste enviable dans l'administration publique, moins dans le privé, subit chaque semaine des séances chez le psychanalyste. Un métier inconnu dans la bureaucratie des années 60 et 70 où seuls quelques fils de famille s'offraient ce luxe qui n'en ait pas en fait dans les pays avancés. La plupart des victimes souffrent de la terreur des chefs et des sous- chefs qui ont eux-mêmes besoin d'aller chez le psy quand on voit comment ils se comportent avec les travailleurs, comme disait Arlette Laguiller qui avait plus de charisme que Arthaud, née dans la crise. Mais les ouvriers des usines de Akkrach ou de Témara – un niveau de vie meilleur qu'à Rabat où des quartiers populaires vont se contenter de Mawa pour oublier le « hawa-sawa » - n'ont pas les moyens de se payer une séance freudienne chez le docteur Soubiran. Jadis, on aurait dit de Bahia qui se ruine chez le psy qui fait payer cash, qu'elle était « touchée » pour ne pas dire folle. De nos jours, on dit qu'elle se soigne contre l'arbitraire et la terreur aveugle, pour ne pas tomber dans le lit, comme on l'a vu ici et là. stop. Fallait-il supprimer les agents de sécurité habillés comme des gardiens de voiture en fluo, qui surveillaient les points chauds du tramway, redevenu tramwil, depuis qu'il y a des morts ici et là entre les deux rives ? En plus, ils nous faisaient marrer avec leur « seffara » de l'agent de police. stop. Deux ministres étaient dans les tribunes lors du 112ème derby Raja-WAC. Deux ministres pour encourager les dons d'organes, mais aussi pour montrer aux sinistres que le stade ne leur appartient pas. D'ailleurs, c'est parce que les voyous se sont souvent retrouvés seuls au Père Jégo ou au Harti qu'ils ont provoqué des incidents. Il faut dire que de nombreuses figures de proue ne vont plus dans les stades depuis des années. On se rappelle de Sidi Hfid Kadiri qui se rendait souvent au stade du Fath même quand il était ministre et quand il revenait de Madrid où il était ambassadeur à la belle époque avant qu'on coupe les vivres à nos ramasseuses de fraises. Sidi Hfid ne ratait pas les rencontres qui s'imposaient. Prompt rétablissement à ce chrif qui a marqué l'Histoire de notre journal d'une pierre blanche avant les crises qui servent de fer de lance aux pessimistes de nature. Aujourd'hui, avec ce qui se passe, qui rend de glace les anciens passionnés de foot, il n'y a plus que des enfants sauvages – on a essayé tous les adjectifs – qui envahissent les stades, devenus zone de combat où on croit tout se permettre. Quant ils se retrouvent face à face, les hooligans, comme dit la presse qui n'a pas le courage d'employer les mots qui tuent – suivez notre regard – pensent que le stade est fait pour eux et que la guerre est déclarée. Alors que, pendant longtemps, il y avait des femmes, des enfants joyeux et des adultes amoureux du sport dans toute sa splendeur avant que des fugitifs et des plumitifs n'en fassent une chasse gardée où ça finit par barder pour rien. stop. Le Roi Bâtisseur, le Roi Ecologiste vient de lancer le projet d'habitat social « Bayti Sakane ». A côté des résidences de rêve de la place Zaërs au standing avec vue sur mer à Anfa, le Maroc mise sur l'habitat social. Car il faut de tout pour faire un monde. Le projet « Bayti Sakane », qui porte sur la construction de 1.251 logements sociaux à 250.000 dh, s'inscrit dans le droit fil de cette philosophie royale dans la mesure où il contribuera à la résorption du déficit en logements dans la préfecture de Mohammedia, à la lutte contre l'habitat insalubre et à l'émergence de nouveaux pôles urbains. Traduisant la sollicitude constante dont S.M le Roi entoure les catégories sociales défavorisées ou à revenu limité, le programme national intégré d'habitat social dans la région du Grand-Casablanca connaît l'adhésion de l'ensemble des acteurs (promoteurs privés et publics, ingénieurs, architectes et topographes) et la participation active des autorités locales, des élus et des services extérieurs et techniques. stop. Si l'eau minérale ou gazeuse, de celle qui se voit déjà dans le fauteuil du syndicat des patrons chez qui ça gaze de moins en moins avec la conjoncture, n'est pas une denrée rare dans les familles qui remercient Dieu de ne pas avoir des fins de moins qui mettent en émoi certaines, elle est par contre considérée comme un produit précieux, qu'on ne dépose pas à table comme on dépose une carafe d'eau de Sidi Robini. Dans bien des maisons, Sidi Ali moins que Aïne Soltane à boire sans serbacane et autre eau rassurante par rapport à la lourdeur de l'eau du robinet, sont réservées aux bébés qui ne vont pas entrer dans le monde avec des diarrhées, aux vieux qui en ont bu assez d'hectolitres venant des barrages et bien sûr aux malades pour qui c'est une eau bénite. La bouteille minérale, dans les familles aux ressources limitées, est considérée comme un luxe, qu'on cache derrière la table de nuit, loin du frigo, quitte à la boire tiède, pour qu'elle ne soit pas avalée par tout le monde dans ce bas monde. stop. Air France. A la cérémonie du 8 mai, le président sortant a profité pour saluer une foule excitée qui n'est pas la voix du peuple de Paris, ces piétons des Champs Elysées qui assisteront au Tour de France, le 14 juillet… et à la fête de l'Armistice… noyée dans le pastis. stop. Vidéosurveillance sur la Place Jamaâ El Fna pour prévenir les attentats, nous dit-on. Des caméras comme à Londres ou à Dublin. Comme si les terroristes allaient se cacher derrière le vendeur de aâssir, de «babbouche» ou de tajine au kharchouf, pour préparer leur crime. Après tout, pourquoi pas, la vidéosurveillance est entrée dans les mœurs, dans les banques et dans les boîtes qui ressemblent à des planques. Mais celui qui sera chargé de surveiller la Place Jamaâ El Fna, ne s'empêchera pas de rigoler en regardant les deraniers Oulad Sidi Hmad ou Moussa, les derniers charmeurs de serpents remis en cause par une ONG britannique qui dénonce l'exploitation des reptiles, et autres spectacles qui seront retransmis par caméras. Contrairement à la vidéosurveillance dans d'autres villes où elle retransmettra les mouvements de Dar Dbagh… Quoi qu'il en soit, les premiers résultats sont là. Une dizaine d'arrestations ont déjà été effectuées grâce aux caméras installées en de multiples endroits. Un logiciel créé spécialement à cet effet, avec une cartographie détaillée de la ville, avenues, rues, ruelles, points sensibles de la ville, etc… Une fois livrée à 100%, la vidéosurveillance aidera certainement à réduire la criminalité à Fès. stop. On ne sait pas où veulent en venir les rédacteurs du premier classement des universités du Maghreb. Sur Radio Atlantique qui profite à mort du progrès numérique, on nous dit que c'est Cadi Ayyad, alors que dans d'autres supports, on parle de l'Université Houari Boumedienne ou celle de Sfax où Vigon chantait dans les sixties quand Bourguiba avait la mainmise. Mais cet esprit de compétition à répétition n'est pas dans l'intérêt de ce pauvre Maghreb qui ne décollera pas de sitôt. Bon à savoir. Le Maroc place trois universités dans les dix premières au Maghreb : Mohammed V - Agdal (3ème), Cadi Ayyad de Marrakech est au 6ème rang et Chouaïb Eddoukkali arrive en neuvième position. A l'échelle régionale, le classement est dominé par la Tunisie avec quatre établissements dans le top ten dont un sur la plus haute marche du podium (Université de Sfax). L'Université Mohammed V - Agdal qui passe au deuxième rang après l'Université Cadi Ayyad quand le classement est national et non pas maghrébin. Le changement pour Cadi Ayyad est dû essentiellement à l'indicateur des publications dans Nature et Science. Ces changements interviennent naturellement en fonction de la normalisation à la base de 100 par rapport à l'échantillon, pour chaque indicateur du classement. stop. Le président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a pris fait et cause pour les délateurs des cahiers des charges de l'audiovisuel en regrettant que les professionnels n'aient pas été associés à la procédure. A la bonne heure, mais Moujahid devrait inviter plus de professionnels à sa table pour les associer à la marche de leur siècle. Mais écoutons-le quand même. Moujahid, qui a provoqué cette conférence à l'occasion de la Journée mondiale de la presse, a estimé que l'application de la Constitution de juillet impose que l'information soit libre et au service de la démocratie. Saluant la reprise du dialogue sur la refonte du code de 2006, il a néanmoins appelé à un programme de réforme plus large englobant l'aspect réglementaire, institutionnel et structurel des professions de la communication. Il a également considéré que les journalistes avaient leur part de responsabilité dans la situation actuelle et a invité à la moralisation de la pratique du journalisme. stop. Détectives privés. Comme dans les romans de Chester Himes et Agatha Christie, ils sont maintenant inscrits au Maroc à la bonne enseigne. A Rabat comme ailleurs, ils ont été longtemps interdits comme s'ils représentaient une menace pour la sécurité de la nation alors que, bien souvent, ils ne font qu'aider des personnes qui n'ont pas le temps de faire des recherches précises. Mais, jusqu'ici, les détectives privés de l'Océan ou de Diour Jamaâ n'ont pas le droit de faire de la pub. Le bouche à l'oreille suffit cependant à faire parler d'eux qui marchent sur les yeux pour trouver le filon, long à détecter dans une société qui n'est pas encore habituée à admettre le tberguig autorisé du bout des lèvres. stop. Azeddine Guessous, administrateur, ex-président du directoire de Risma où Marc Thépot est toujours là avec son fair-play légendaire : «Aujourd'hui, Risma a les moyens de prendre en main son destin». Même si on ne distribue pas de dividendes… Un destin bien pris en main. stop. Rallye au Maroc historique.com. Depuis 1934. A part ces dernières années, on n'a rien vu passer. Où étions-nous cachés… ? stop. Hexagone. Election 2012. Josiane Balasko de Gazon maudit : «Je ne suis pas socialiste, mais j'ai voté François Hollande». C'est ça qui a fait flipper Sarkozy qu'on ne reverra que dans les Guignols qui ne vont pas abandonner un numéro rigolo. stop. L'affaire Merah tombée dans le mégaphone du berrah. Albert Chenouf, le père d'Abel Chenouf assassiné le 15 mars à Montauban, veut poursuivre Nicolas Sarkozy. Les ennuis commencent. stop. On entend déjà les sonos de Mawa qui vont réveiller la ville endormie depuis des mois et qui va vivre au diapason international au succès monumental. stop.