Le favori de la primaire républicaine a remporté cinq nouvelles primaires dans la nuit de mardi à mercredi... Pratiquement assuré d'obtenir l'investiture républicaine après son succès dans les cinq primaires contestées dans la nuit de mardi à mercredi, Mitt Romney a lancé officiellement sa campagne en vue de l'élection présidentielle du 6 novembre en promettant «une Amérique meilleure». Vainqueur en Pennsylvanie, dans le Connecticut, le Delaware, le New Hampshire et à Rhode Island, Mitt Romney ne dispose pas encore du nombre suffisant de délégués, mais fort de 29 succès en 43 consultations et du retrait, il y a deux semaines, de son principal rival Rick Santorum, il tourne désormais toute son attention vers Barack Obama. «Après 43 primaires et caucus, je peux dire avec confiance et gratitude que vous m'avez confié un grand honneur et une lourde responsabilité», a déclaré l'ancien gouverneur du Massachusetts à ses supporters réunis à Manchester, dans le New Hampshire. «C'est une nouvelle campagne qui commence aujourd'hui, c'est le début d'une Amérique meilleure», a-t-il assuré en dévoilant son slogan de campagne. Mitt Romney a lancé un violent réquisitoire contre le bilan de Barack Obama, dont il a prédit qu'il chercherait à esquiver pendant la campagne les questions économiques. «Qu'y a-t-il à retenir de trois ans et demi de présidence Obama?», a demandé le candidat à l'investiture républicaine. «Est-ce que vous arrivez à mieux joindre les deux bouts? Est-il plus facile de vendre votre maison ou d'en acheter une autre? Avez-vous économisé assez pour votre retraite? Est-ce que vous gagnez davantage?», a-t-il énuméré, recueillant à chaque question un grand «Nooon» de ses supporters. «Les Américains souffrent et nous savons que quelque chose ne va pas, ne va vraiment pas à la tête de ce pays», a martelé Mitt Romney.Le candidat multimillionnaire a promis de son côté plus de liberté, moins d'impôts ou encore, en allusion aux récents déboires américains en Afghanistan, «une Amérique qui n'a plus à s'excuser». «Nous allons mettre fin à la pauvreté, pas avec un chèque du gouvernement, mais avec le respect et la réussite que l'on apprend auprès de ses parents, à l'école et que l'on met en oeuvre au travail», a-t-il insisté. L'issue des primaires de la nuit pourrait débarrasser Mitt Romney d'un de ses deux derniers rivaux, l'ultra-conservateur Newt Gingrich, qui a déclaré qu'il devrait «examiner avec attention ce que nous allons faire» en cas d'échec dans le Delaware, où il s'était beaucoup investi ces dernières semaines et où Mitt Romney l'a emporté de plus de 30 points.Mais même si l'ancien président de la Chambre des représentants semble vouloir faire durer le «suspense» jusqu'aux primaires en Caroline du Nord, Virginie occidentale et Indiana le 8 mai, ni lui, ni le libertarien Ron Paul ne paraissent plus depuis longtemps en mesure de contester la suprématie du favori républicain.Mitt Romney accélère parallèlement ses consultations pour trouver son colistier. Parmi les personnalités pressenties figure notamment le sénateur de Floride Marco Rubio, qui a fait campagne à ses côtés lundi en Pennsylvanie et pourrait lui rallier une partie de l'électorat latino.