Trois personnes ont été blessées mardi dans l'explosion d'une voiture dans le quartier commercial de Marjé, dans le centre de Damas, a rapporté la télévision officielle al-Ikhbariya. Trois agents du renseignement ont été tués à Damas, tôt mardi matin. Lundi, les violences à Hama ont fait près de soixante morts, la moitié des civils. "Un groupe terroriste armé a fait exploser une charge dans une voiture dans le quartier de Marjé, blessant trois personnes et causant des dégâts matériels dans les immeubles environnants", selon al-Ikhbariya. Cette explosion survient alors qu'une équipe avancée d'observateurs internationaux sont déployés en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu quotidiennement violé, dans le cadre d'un plan de sortie de crise proposé par l'émissaire international Kofi Annan. Au cours des derniers mois, plusieurs attentats ont eu lieu dans la capitale visant principalement des installations de services de sécurité. Toujours, à Damas, trois agents du renseignement ont été tués, tôt mardi matin dans le quartier de Barzeh, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, un groupe d'opposants syriens basé en Grande-Bretagne. L'Observatoire ne donne pas d'autres précisions. Les autorités syriennes n'avaient pas commenté l'information. Malgré la trêve censée être en vigueur depuis le 12 avril, les violences se poursuivent en Syrie, où 55 personnes ont été tuées pour la seule journée de lundi, selon l'Observatoire. La plupart sont mortes à Hama, dans le centre du pays, au lendemain d'une visite des observateurs des Nations unies qui doivent contrôler le cessez-le-feu. AP Cinquante-neuf personnes ont été tuées lundi en Syrie, dont 31 civils dans la région de Hama (centre), malgré le déploiement d'observateurs internationaux, a rapporté mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Cinquante-quatre civils ont été tués lundi en Syrie dont 31 civils à Hama, par des tirs à la mitrailleuse par les forces régulières syriennes, et cinq soldats dans des opérations qui les visaient", a précisé l'OSDH. Protection et liberté de mouvement pour les observateurs Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a insisté lundi sur la nécessité que les autorités syriennes laissent aux observateurs de l'ONU une totale liberté de mouvement et leur fournissent des moyens de transport aériens. L'ONU a annoncé lundi que le déploiement des 300 observateurs de l'ONU chargés de surveiller le cessez-le- feu en Syrie commencerait la semaine prochaine. Cette Mission de supervision de l'ONU en Syrie (MISNUS) composée de militaires non armés a été autorisée par la résolution 2043 du Conseil de sécurité adoptée samedi. "Il est vraiment important que le gouvernement syrien fournisse une protection totale aux observateurs et assure leur liberté de mouvement, leur liberté d'accès", a déclaré M. Ban à la presse. Damas doit fournir à cette mission "toute la coopération" possible, y compris des "moyens aériens" (hélicoptères et avions), a-t-il ajouté. Il a indiqué qu'il avait confié un message en ce sens à l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari pour le transmettre au président syrien Bachar al-Assad. "J'espère que le gouvernement syrien coopérera pleinement" avec le médiateur de l'ONU Kofi Annan, a-t-il ajouté.