Dans quelques jours, le 1er Mai, Fête du Travail, sera célébré dans la capitale du pays, la capitale du Gharb, celle du Saïss et celle de l'Oriental qu'Enrico ne chante plus et qu'on n'a pas vu dans les rangs des fans de Sarko, comme d'ailleurs Mireille Mathieu ou Faudel qui croyait que l'ancien maire de Neuilly était cosmopolite, un président qui n'accorde pas de grâce comme le Roi Mohammed VI qui donne une chance aux détenus le jour de l'Aïd, pour qu'ils refassent leur vie. Mais le 1er Mai, en tous les cas à Rabat, plate-forme de la contestation sans effusion de sang, ville réputée pour son conservatisme légendaire sous le joug du Makhzen depuis qu'il existe, n'est plus ce qu'il était. Tellement on en voit des 1er Mai durant les 4 saisons – le café où l'on voyait les Megri – qui ont fait perdre à Vivaldi, parmi les plus populaires de la musique classique, la notion du temps. Les riverains sont si bien sevrés par les slogans avec ou sans gant, qu'ils évitent de se parquer devant le parcours du « fatih mayou » où les revendications ont perdu leur fraîcheur à force d'être répétées toute l'année sur l'avenue centrale où râle qui peut… Mais le 1er Mai, fête symbolique, restera quand même une date incontournable. stop. L'augmentation des prix de la serbissa et du gros rouge qui tâche les intestins – Tintin boit du lait – contribue à lutter contre l'alcoolisme qui fait des ravages dans des familles pieuses où le chef de file claque son pèse dans les bistrots qui sont de trop dans bien des quartiers qui ont perdu leur calme. De même que la cigarette. Là encore, le tabagisme ne finit pas d'aligner les morts dans les cimetières où l'on enterre les cadavres les uns après les autres et tant pis pour les proches parents des défunts qui viennent de loin pour se recueillir auprès de leurs chers disparus depuis un bail et qui ne retrouvent aucune trace de leurs tombes. C'est le cas du cimetière de Sid El Khatab derrière l'ex-prison El Alou dont on n'a pas de nouvelles depuis qu'il a été décidé qu'elle devienne un musée de la Marine, où les tombes des années 30 et 40 se sont volatilisées comme dans un conte d'Edgar Alan Poe. La cigarette au détail, que le petit fonctionnaire se procure par l'intermédiaire du chaouch qui veut de moins en moins faire des commissions, tue moins. Les amateurs de fumée, en principe interdite dans les bureaux (dans les villes) et chez les ruraux, fument moins, beaucoup moins avec des tiges achetées à 2 dirhams qui ressemblent à du « hram », disent les puristes. stop. Pendant que l'Espagne réduit énormément les quotas des ramasseuses de fraises venues de Fnidek, Nador ou Al Hoceïma – moins 60% - le Real Madrid - mot d'origine arabe - et le Barça - adulé par des mangeurs de « harcha » - continuent à attirer les foules dans les cafés de Diour Jamaâ et Mabella où les consommations sont renouvelées illico presto lors des grandes rencontres comme celle du dernier week-end où il n'y avait pas un chat dans les rues de Rabat et Taza : 500 millions de spectateurs (par satellite) dont beaucoup savent à peine où se situe l'Espagne dans la carte de l'Europe. La crise en Espagne, le pays du flamenco et des passions tragiques comme la corrida qui n'a pas le fun de la « t'borida », n'a pas atténué la fougue pour les matchs devenus universels sans poivre ni sel qui font oublier les revendications des indignados pas loin de rejoindre des desperados. Enfin, les nôtres qui cassent les gradins ou ceux qui se contentent de naviguer sans « flouka » entourée de « mouka », connaissent les joueurs du Real et de la Juve, sans être capables de citer un joueur du Tihad de Khémisset, du Racing de Tidas ou du Bayern de Tit Mellil. stop. « Des sécuritaires complices d'un réseau de narcotrafiquants », dit le communiqué du ministère de l'Intérieur qui appelle pour la première fois les choses par leur nom dans ce monde de la drogue où certains esclaves sont devenus des loques. Des membres d'un réseau de narcotrafiquants, évoluant dans plusieurs villes du Royaume, avaient des accointances avec des éléments des Services de Sécurité, indique jeudi le ministère de l'Intérieur. « Dans le cadre de l'enquête diligentée sur un réseau de narcotrafiquants évoluant dans plusieurs villes du Royaume, les investigations menées par les Services de la Gendarmerie Royale ont permis d'établir que des membres de ce réseau de trafic de drogue avaient des accointances avec des éléments des Services de Sécurité », souligne le communiqué. « Accointances », le mot est lâché qui fait penser que dans bien des quartiers populaires de B'ni Makada à l'Akkari en passant par Asilah et Bni Mtir, des fonctionnaires n'ont pas peur de faire honte - la « hchouma » qui fait rougir Hachouma - à leur honorable administration, la garante de la sécurité et de la liberté dont un ministère vient de revendiquer cette étiquette. A côté des sécuritaires complices de réseaux de narcotrafiquants, de Ketama à Massy Palaiseau, il y a des minus qui poussent des petits dealers – dis leur qui - à vendre de la came qui leur rapporte un pactole qui ne les envoie pas en taule. stop. Erratum. Dans notre édition d'hier, il fallait dire : David Vendetta et non David Guetta. Hooliganisme qui rime avec paganisme autrefois présent chez les Arabes : le WAC écope de quatre matches à huis clos, cendres du clos ou Ramad al-zariba, fiction tournée en 1976. Mais pourquoi des matches à huis clos et priver tous ceux qui vont au stade non pas pour se battre à mains nues, torse nu même s'il fait gris ? Pourquoi priver des retraités, des jeunes oulad chaâb et oulad ennass qui savent apprécier une rencontre qui se termine par des accolades dans la liesse générale ? Ça fait le jeu des S… qu'on n'ose plus prononcer par peur de s'attirer les foudres des gens bien qui n'aiment pas le vocabulaire cru qui met la rivière sèche en crue. Non, il ne faut pas mélanger les torchons qui brûlent vite avec les serviettes brodées destinées à un public rodé. stop. Dans les boîtes aux lettres comme les flyers à la veille des élections. Sur un beau papier glacé, l'AMADIET (Association Marocaine de Diététique) publie une sorte de prospectus en quadrichromie où elle étale les produits à éviter pour les diabétiques. Parmi les dangereux : le couscous, les légumineuses, les pâtes et autre macaroni qu'on prononce dans les faubourgs makaroni sur un air de Dalamouni, les fruits frais ou secs, les gâteaux même à la semoule, la confiture même comme garniture sur les petits-fours qui valent pourtant le détour, sans oublier chfenj, une longue liste où, heureusement, ne figure pas el melj. Du coup, des personnes atteintes du diabète qui rend bêtes les gourmands dévoreurs de mangues, de fraises et de cerises, n'osent plus toucher à la harira, au couscous – à la rotala chez nos frères tunisiens, l'exception arabe – et autres aliments déconseillés. Alors que 2 ou 3 cuillères de couscous qu'on contourne par la voie des légumes n'augmentent pas le taux de glycémie qui empoisonne la vie de Bahia et Rémy. On peut également s'offrir 3 ou 4 cuillères de lentilles qu'on n'ira pas chercher aux Antilles où on vote toujours de la main droite depuis Pompidou où, au moins, il y avait des sous sous son règne, un bout de pastèque, une tranche de melon ou un peu de spaghetti bolognaise qu'appréciait le milliardaire Paul Getty et bien d'autres nourritures interdites, y compris un doigt de baba aux pommes. Tout est question de dose. Comme pour le sirop à la grenadine, on dit un verre c'est bon, deux bonjour les dégâts. Alors qu'on peut prendre deux ou trois sans dégâts devant un tableau Edgar Degas publié autrefois dans les pages musées de «L'Opinion». stop. Le groupe Emaar, qui a abandonné ses troupes qui ont fait rêver les habitants des 2 rives dont le sable ne ressemblera pas à celui des plages des Maldives, se frotte les mains. Emaar Morocco, filiale marocaine d'Emaar Properties PJSC, a commencé la livraison des villas Hattan du projet Amelkis Resorts à Marrakech. «Le démarrage de la livraison de notre résidence privée haut de gamme au sein d'Amelkis Resorts, est une étape importante pour Emaar Morocco, qui souligne notre engagement à livrer nos projets et notre souhait de contribuer au développement de projets importants au Maroc», souligne Yves Delmar, directeur général exécutif d'Emaar Morocco. Et de poursuivre que «Emaar a reçu un retour très prometteur de ses clients non seulement au Maroc et en Europe, mais aussi au Moyen-Orient, ce qui témoigne de l'intérêt des investisseurs internationaux pour le marché immobilier marocain et plus particulièrement ce projet». A la bonne heure. Mais pourquoi ne pas avoir choisi, dès le début, en arrivant au Maroc aussi envoûtant que l'Eden Rock, les appartements de standing qui rendent dingues les sans abri au lieu de faire croire aux habitants de Yacoub El Mansour que leur région ressemblera à Kuala Lampur, reine du shopping et du lobbying qui rapporte le Binga b'tringa ? La corniche de la boniche qu'on voyait sur les maquettes touchée par les roquettes du pognon, est toujours aussi triste sans projets vite abrogés sans explication. stop. Hexagone. Comme en 2007, des spectateurs ont suivi les élections dans leur salon, le dernier où l'on cause de bien de choses. Evidemment, c'est la Marine Marchande qui utilise le bleu marine comme porte-bonheur, alors qu'elle annonce des malheurs, une période noire pour son pays, qu'elle ne dirigera d'ailleurs jamais même si elle recueille toutes les voix des paumés et des vagabonds de l'Armée du Salut à qui elle promet saucisson et sauternes en cas de victoire. La Marine qui se prend pour Jeanne d'Arc dont elle n'arrive pas à la cheville, a répété que le combat continue après avoir annoncé que ce n'est qu'un début, déjà entendu en mai 68 quand son papa poule vendait des disques de Dario Moréno qui n'est pas Français, avec des capitaux d'une main étrangère. Et quand elle est arrivée dans son quartier général dans le 15ème, a culottée qui pique des phrases archi-répétées, a dansé sur des airs anglais et américains et pas sur le pas de danse de la Carmagnole… Enfin, on a entendu Copée dire à Martine Aubry dont le père - Jacques Delors - apprécie le style du Roi Mohammed VI : «Vous êtes pour le vote des immigrés» qu'il a répété à plusieurs reprises, ce qui démontre un côté mesquin du Copée peu coopératif. Enfin, Sarko a commencé son règne par «le Fouquet's», fief des turfistes, pour se rendre 5 ans après à la salle de la Mutualité, tremplin des trotskistes… stop.