Beni Mekkada, L'Boulevard, Souani, M'Salla, Simo, les tarasses de cafés pointées vers Madrid, Barcelone ou tout près à Tarifa ou Al Gésiraz, la mer, le détroit, le gran Socco, le port. Ici, c'est un quotidien qui fait la douceur de la ville d'Ibn Batouta. Une ville champignon qui a grandi en un clin d'œil. Une zone industrielle et du beau monde qui est venu s'installer sur les collines du Jbel voisin. Tanger aimé et apprécié par les grands du monde, Tanger ville combative avec un discours historique en 1947. Tanger qui avait son « Cervantès ». Culturellement parlant, si on se réfère au « Tangez Jazz » et les sorties cinématographiques, Dieu merci la clinique survit, mais si vous prenez le volet sportif; je crois que là, c'est l'agonie, le coma, la mort lente et pourtant, à côté du Marshan, il y a eu ces derniers temps la naissance du complexe sportif Gueznaya, un bijou du genre avec centre de formation, terrains annexes d'entraînements, confort et même un …ascenseur. L'ascenseur justement, on ne sait pas ce qui arrive à la ville d'Hercules, mais, pour les montées chez l'élite, le temps de se mesurer aux Raja, Wydad, ASFAR et MAS; ça ne dépasse pas l'intervalle de 30 journées footballistiques et puis rebelote, voici les équipes de seconde zone qui vont atterrir au Marshan devant des gradins vides à un moment où à 60 kms à l'Est, le Saniet Rmel affiche le complet et que les Abroun, Amri Aziz, los matadores jubilent et portent la Paloma Blanca en survol libre et puissant. Pas de comparaison et on s'excuse auprès du public Tangérois qui peut être vexé; mais, fair-play comme il est, il sait bien qu'on ne peut cacher une vérité et c'est d'ailleurs en montrant du doigt les faiblesses des uns et forces des autres que l'on arrivera à diagnostiquer le mal. Un mal justement, mais pourquoi « Akhay » ce Tanger là végète et partant s'oublie de la carte sportive du Royaume. Le Basket et son panier vide, le hand, le rugby carrément absent, le volley qui réussit quelques smashs, tir à l'arc et son beau site, les sports nautiques noyés entre 2 mers et puis, feu football. Une politique d'import, c'est ça le grand problème de toutes les composantes de l'IRT. Des joueurs en retraites qui débarquent au détroit, ce prêt-à-porter n'a jamais réussi et on se rappelle de cette histoire de joueurs mis à la …rue. Des jeunes de tout Tanger, formation et si possible un transfert ou 2. Adil Defouf est là et c'est sa politique à lui, une politique révolutionnaire qui donne des garanties que pour les jours à venir, il y aura du changement. Une seule main ne peut applaudir et donc pour un bon IRT omnisport, on demande à toutes les composantes tangéroises et autres opérateurs économiques de s'unir autour d'un projet sachant que la matière sport tout en apportant animation et rayonnement à la ville, rend énormément service à la jeunesse ou lhadra fi raskoum. Un IRT que j'ai vu personnellement dimanche 25/3/2012 au Hay Mohammadi face au TAS; certes sur la feuille de match était bien écrit IRT mais pour le cœur, les automatismes, la combativité, l'effectif joueurs à quelques exceptions prés, l'empreinte d'Hercules, la touche d'un Sifeddine, Lembrabet, Simo, ces garçons de Lamsalla, rue Castilla, Marshan, Souani, Gueznaya et les environs, je n'ai rien senti de bons Tangérois.