Les grévistes qui ont entamé un sit-in au cœur de la gare de Marrakech pour y passer la nuit, en amenant couvertures, eau minérale, « harcha » après avoir vu leur Barça, ont attendu la fin des nuits froides pour décider de camper sur les lieux. Parce qu'ils n'auraient pas tenu le coup dans la température de la nuit hivernale. Avec le retour des beaux jours, les sorties en plein air à Maâmora comme sur l'avenue Mohammed V, le Roi bien aimé par le peuple que la presse MASS - « La Vigie » et « Le Petit Marocain » - appelait le Roi des carrières centrales alors qu'il fut le Roi de tous les Marocains, vont se multiplier. Mais la société civile comme la société tout court sont maintenant vaccinées. Un sit-in de plus ou de moins, c'est entré dans les mœurs. stop. La vague de fermeture des débits de boisson, du Tapis Rouge au Mont d'Or qui a vu sa vitre sauter en l'air par un gosse sous barbituriques, bar mal famé, n'a rien à voir avec le gouvernement qui a montré de quel bois il se chauffe – l'hiver est parti – sans chauffer les esprits. Les endroits bien tenus qui ne profitent pas de la tolérance pour s'enrichir en passant des vacances à Avranches ou à Benidorm où des béni-oui-oui s'offrent des séjours en pension complète, n'ont rien à craindre tant qu'ils respectent les hommes et les institutions. Les pères de famille qui se prennent pour des play-boys dans la fleur de l'âge, alors qu'ils ne sont plus à la page, feraient mieux de cesser de se détruire et de gâcher la vie de leur entourage au lieu de montrer du doigt une alternance qui avance jusque-là dans la clarté. Au lieu de picoler jusqu'à l'aube pour enrichir des ramasseurs d'argent qui profitent pour saouler une clientèle vulnérable qui a déjà des problèmes de santé. L'alcool avec ou sans modération reste un fléau où même des gamins cotisent pour s'acheter une bouteille de vodka dans des dancings où les videurs les attendent au tournant pour les tabasser au premier faux-pas. Les islamistes auraient pu sonner l'alarme dans une campagne où il y aurait à boire et à manger, mais ils ont d'autres chats à fouetter. Alors, qu'on cesse de lancer des bobards dans les bars. stop. Les banques marocaines se démarquent par leurs bonnes performances dans le contexte actuel, toujours cette exception qui fait que l'arganier replanté en Israël et en Californie n'a pas donné de bons fruits. Le secteur bancaire marocain, bien capitalisé - et comment ! – et profitable, est le plus développé dans la région, conclut le rapport 2012 d'Oxford Business Groupe (OBG). A l'heure où le Crédit Lyonnais, qui n'investit pas dans la charcuterie lyonnaise, a cédé une dizaine de ses filiales africaines. Le succès de nos banques qui s'offrent des pages de bilan – toujours dans les mêmes supports – doit un peu à ses clients qui tiennent encore en respect « moul banka » même s'il coupe court aux facilités de caisse. stop. C'était trop beau pour y croire. Des employés du Tram de Rabat qui rame jusqu'ici dans le bon sens, menacent de faire grève à leur tour. En fait, Boutaleb et compagnie ont cru que c'était dans la poche après l'embellie qui est arrivée avec la réduction des tarifs qu'on ne trouvera pas à Cardiff ou à New-Castle dont le club de foot date de 1892 – hakawa ! -. La société du Tramway de Rabat, qui est déjà noyée dans le dossier du fleuve qui tente de faire avaler des couleuvres, a cru que la question syndicale loin d'être radicale était réglée après les wagons pleins aux heures d'affluence. C'est méconnaître le vent de changement qui gagne le pays où tout le monde réclame sa part du gâteau sur un air de Gato Barbieri, un génie du jazz qui n'a été invité ni au Jazz du Chellah, qui commence à sortir du carcan de la vieille Europe, ni à Tanja Jazz qui croit que William Bunoug et Kerouac viennent toujours au Petit Socco pour fumer du chit dans le coin plein de mythes. Enfin, pour en rester au Tramway de Rabat qui roule sur un air de « My way », c'est triste de nous gâcher l'image positive dont la capitale est fière. Qu'on écoute les grévistes pour que tout le monde revienne en piste. stop. Chakib Benmoussa, qui est allé se reposer à Dakhla, la reine du Surfing Safari, chanté par The Beach Boys dans les sixties, en attendant de revenir au chevet du CES (Conseil Economique et Social), a été invité par son homologue algérien - mine de rien – Mohamed Seghir Babès et non Barbès, président du Conseil National Economique et Social algérien, pour effectuer un visite de travail en Algérie. Visite programmée pour le mois d'avril, sans précision de date. L'Histoire du Maroc et de l'Algérie rappelle l'affiche des grands magasins de Morocco-mall à la Samaritaine qui précise que « Pendant les travaux, la vente continue ». Les relations entre les deux pays qui se tendent la main sous le manteau démontreront un jour qu'on peut communiquer et avoir des relations… Parce qu'on n'a pas tout vu. stop. Bensalem Himmich, l'ancien ministre incompris de la Culture, Prix Naguib Mahfouz octroyé par l'ambassade américaine du Caire, avant la révolte du peuple humilié qui ne pouvait même pas se rendre à Charam Cheikh infecté de requins, réservé à Adil Imam et aux notables du Berlamane, sans passer par un interrogatoire digne du régime de Pinochet, se lance maintenant, après sa mission ministérielle, dans la tribune libre dans un canard économique qui a mis de la littérature dans son étalage de chiffres. Bensalem Himmich qui s'est découvert une vocation éco sans écouter Gilbert Bécaud qui a chanté «Et maintenant», ce qu'il aurait dû fredonner après la fin des haricots, où il fut le premier ministre de la Culture à être hué devant sa porte, écrit : «Le département de l'Economie et des Finances dans le gouvernement Benkirane a donc, en la matière, beaucoup de pain sur la planche et de défis à relever. Les équipes qui y travaillent doivent joindre à leurs compétences une hauteur de vue et une vision humaniste mettant l'économie au service du bien-être des gens». En fait, avec ses économies de bout de chandelle, l'ancien ministre aurait mieux fait de s'occuper d'Ibn Khaldoun dont il connaît le parcours comme sa poche. Comme disait Melehi, un ministre de la Culture ne doit pas être forcément de la culture – eh bien ! - mais un gestionnaire. Ce que Himmich n'a pas réussi à faire. stop. L'affaire des drames de Toulouse. Marine Marchande a prouvé qu'elle était encore une fois à côté de la plaque et qu'elle ferait mieux de trouver une planque pour éviter de dire des bêtises qui démontrent qu'elle est aussi bête que ses pieds. Elle dit que le danger vient des Mohamed qui arrivent en France par bateau ou par avion. Mais pauvre idiote, le forcené abattu comme un chien – il l'a cherché – dans un film de Georges Lautner ou JP Melville pour rester dans l'Hexagone, par un GIGN 300 contre 1 armé jusqu'aux dents, est un Français né en France et pas à Gaza, Jérusalem Incha Allah, chantait Adamo, ou à Téhéran qui n'a pas droit au nucléaire qui menace l'avenir à Fukushima que n'a pas visité Ould Hlima. Marine Lipine, comme disent les «chibanis» immigrés, va perdre aux élections de Mai, tous les immigrés nés en France ne vont pas faire confiance à une candidate qui parle de préférence nationale, en faisant des amalgames monumentaux. Enfin, la manif – il n'y en a pas qu'ici ! – de dimanche dernier à Paris, où on a vu des citoyens de toutes les religions, motivés par les mêmes sentiments (rejet de la division et de l'amalgame), démontre que la vie ensemble est encore possible dans le pays où rien n'est impossible. Une bonne note aussi pour le rabbin de France Gilles Bernheim qui a dit qu'il ne faut pas confondre, en rassurant les Musulmans de France. Un rabbin intelligent qui mérite d'être distingué comme le rabbin de New-York qui conseille toujours aux juifs marocains du Canada ou des USA de se rendre en pèlerinage sur la tombe de Haïm Pinto, ex-rabbin de Mogador, ou sur la tombe Ribbi Yaâqou Toledano, ancien grand rabbin de Marrakech, puis de Meknès. stop. Sénégal. La victoire de Macky Sall qui ne vient pas du maquis de la Casamance, mais de la tradition politique sénégalaise où il a occupé d'importantes fonctions, nous a rappelé le jour où on a ressorti le refrain de Martin Circus… des seventies quand Ariane Mouchkine et Alain Savary n'avaient pas besoin de passer chez Ruquier qui n'est jamais couché – tiens, tiens - pour se faire entendre… stop. Encore une personne âgée qui se casse une jambe sur les trottoirs de Rabat. Cette fois, il s'agit de la mère de la célèbre animatrice à la Semaine du Cheval et restauratrice de première main, notre défunte amie Nicole, la femme de Guido qui dit tout ce qu'il pense sans peur de s'attirer les foudres des pervenches… La victime, âgée de 72, est actuellement entre de bonnes mains à la clinique des Nations-Unies. Ce n'est pas la première fois qu'on nous signale ce genre de drame qui ne touche pas uniquement les personnes âgées. stop. A la gare routière de Rabat, tout le monde s'improvise en serveur de la «mahatta hat ou hez bla kanoun». En effet, des Fadela, Sat, Bel Hassan et autre ould madame ont ouvert des garages pour concurrencer le presse-citron, la pauvre «mahatta» qui va fermer ses portes si le mic-mac se poursuit. Bien entendu, le caïd, qui révise la NC, n'est au courant de rien. Ni vi, ni oni, comme dit Ahmed qui dit «oa» pour dire Coca… stop.