Lyon, tombeur du Paris SG (3-1) mercredi, s'est a priori ouvert une voie royale vers Saint-Denis et la finale de la Coupe de France, mais devra se méfier en demi-finales du Gazélec Ajaccio, pensionnaire de la 3e division et vainqueur surprise de Montpellier (1-0). La seconde demi-finale opposera Rennes, qui a battu Valenciennes (3-1) mercredi, à Quevilly, également en 3e division et autre sensation du dernier carré, après avoir enfoncé Marseille (3-2 a.p) mardi. Cette double confrontation, le 10 et 11 avril, entre équipes de D1 et D3 semble sur le papier déséquilibrée, mais gare aux Petits Poucet, prompts à se transformer en ogre une fois venue la Coupe de France. Le Gazélec l'a montré mercredi, face au deuxième de L1, Montpellier. Les hommes de René Girard ont paru sans ressource face à une équipe corse bien resserrée en défense et surmotivée devant son public. Le défenseur du GFCO Yohan Bocognaco trouvait, lui, la faille en reprenant sans hésiter le ballon de demi-volée (75e) pour donner la victoire aux siens. Les Corses accueilleront de nouveau en demi-finale et tenteront de recréer les conditions d'un traquenard face aux Lyonnais. Ces derniers ont cependant montré beaucoup de maîtrise dans le choc de la des quarts face au Paris SG, infligeant sa première défaite à l'entraîneur italien Carlo Ancelotti. Eliminés piteusement en Ligue des champions, les Lyonnais retrouvent de l'ambition en Championnat et en Coupe. Surmontant l'ouverture du score par Nene sur penalty (19e), ils ont ensuite frappé trois fois, grâce à Källström (25), Lisandro (39) et Gomis (90+1) sur penalty. Surtout, ils paraissent quasi invincibles quand le gardien Hugo Lloris est dans sa meilleure forme, comme mercredi au Parc. Quevilly, à la peine en National, a de son côté entretenu sa légende de terreur de Coupe. Mardi, une équipe de Marseille en plein doute en a fait les frais, à l'issue d'un final à rebondissements. Un doublé de Christophe Ayina dans la prolongation a finalement emporté la décision pour les Normands, qui attendent désormais leurs voisins bretons de Rennes. Les hommes de Frédéric Antonetti, qui n'ont gagné qu'un seul de leurs cinq derniers matches de L1, ont retrouvé le sourire face à une équipe de Valenciennes réduite à 10 près de 50 minutes. Aidés par un Julien Féret intenable, les Rennais ont ouvert le score par Pitroipa (12e) puis ont accéléré de nouveau après l'égalisation de Danic (32). Boye (53e) puis Hadji en fin de match (87) ouvraient la route des demies à Rennes.