Dans son discours du 1er octobre 2005, le Souverain a été claire et ferme vis-à-vis des dysfonctionnements qui affectent le tissu urbanistique. A cet égard, des instructions ont été données à tous les responsables pour mettre un terme aux différents dépassement et infractions en les réprimant fermement et sans la moindre complaisance. En effet, cette aggravation constitue une menace pour la sécurité des citoyens et met aussi en question l'harmonie du paysage urbanistique. A khenifra, les constructions anarchiques, non réglementaires et insalubres pullulent comme des champignons dans un milieu urbain nullement préparé à ce type d'agression en béton. Ce phénomène a proliféré à la veille des élections législatives sous les yeux complices des services concernés. Un terrain morcelé en habitations, le va - et - vient des véhicules, transportant des matériaux de construction ne peut passer sous silence sans la complicité d'agents d'autorités, d'élus et d'autres intervenants. Auparavant, les travaux se font la nuit, maintenant ils s'effectuent en plein jour au su et au vu de tout le monde. Il aura fallu un différend entre les concernés par le service de l'urbanisme et quelques élus pour lever le voile sur un vrai scandale urbanistique à la commune urbaine de khenifra. Selon un fonctionnaire, ces élus inaptes à gérer et la chose publique et les orientations politiques dictées par la nouvelle réforme constitutionnelle se permettent de se mêler à des attributions hors de leur ressort. Chose à laquelle les fonctionnaires de la commune s'opposent en permanence pour réhabiliter l'administration à travers le respect de son personnel. Plus de 400 constructions anarchiques ont vu le jour en un temps record sur un terrain nullement préparé à ce genre d'activités aux quartiers Asaka, Hay El Fath et Zitoune. Dans une déclaration, le directeur de l'Agence urbaine de khenifra a avancé ce qui suit : « Le secteur de l'urbanisme est l'un des piliers majeurs du développement humain et parmi les principaux enjeux et préoccupations gérés par l'état. L'agence urbaine de khenifra ne ménage aucun effort pour présenter au citoyen un service de qualité. Pour ce qui est des constructions anarchiques et non réglementaires qui ont surgies à Asaka, Zitoune et Hay El Fath, il s'agit en effet d'un acte indéniable. C'est un vrai défi aux règles de l'urbanisme qui ne peut être qualifié que de pratique illicite. Notre rôle est de mettre un terme à ce genre d'activité et rendre les choses à l'évidence. Et c'est grâce à la ferme volonté des autorités provinciales que ce phénomène a été pris au sérieux et que cette hémorragie a été stoppée. Le problème de l'habitat dans ces zones a fait l'objet d'étude entre tous les intervenants. Ainsi, plusieurs mesures ont été décidées pour contrecarrer à la prolifération de ce genre d'habitat notamment l'actualisation des plans, la facilitation des procédures des constructions, l'organisation de l'agglomération, l'accompagnement des habitants, la dotation de ces constructions en eau potable et en électricité… Ces mesures ont donné une bouffée d'oxygène aux habitants surtout les plus démunis. » Selon un conseiller communal :« Au moment où la volonté d'éradiquer l'habitat insalubre et anarchique est affichée, il est regrettable de constater la propagation de ces constructions non réglementaires et anarchiques en plein centre urbain. Pour aplanir les difficultés et lutter efficacement contre ce phénomène, les démolitions sont de l'ordre du passé. Maintenant, la place est cédée à la reconstruction dans la réglementation et dans le respect du droit des habitants à vivre dans des quartiers dotés des infrastructures de base et sociaux éducatives nécessaires… ». D'après un fonctionnaire qui a préféré l'anonymat : « C'est malheureux d'assister à un vrai spectacle de désolation qui fait tort à notre cité. Apparemment une situation pareille nécessite une intervention musclée de la part des responsables sans aucune clémence vis-à-vis des dysfonctionnements qui affectent le tissu urbanistique et compromettent l'harmonie du paysage urbanistique. » En somme, l'essentiel n'est pas uniquement avoir des villes en béton sans âme, mais il faut préserver au citoyen sa dignité en lui offrant un logement sain et décent par la résorption et la prévention de toute forme d'habitat insalubre.