Le projet «Tamkine-Migants» pour le renforcement des droits des migrants au Maroc a été présenté mardi à Rabat, lors d'un atelier national sous le thème «Femmes et enfants migrants : Quels droits effectifs au Maroc». «Tamkine-migrants» porte sur l'éducation de la vulnérabilité des femmes et enfants migrants au Maroc par le biais d'action directes auprès de ces populations, à travers notamment l'amélioration de leur accès aux services de santé, d'éducation et de justice ainsi que de plaidoyer auprès des autorités concernées. Cofinancé par l'Union européenne (UE), ce projet est mis en oeuvre par l'ONG «Terra de Hombres» (Terre des Hommes) en partenariat avec l'association Oum El Banine (OEB) et le groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM). S'exprimant à cette occasion, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE à Rabat, Eneko Landaburu, a souligné que le soutien aux droits de l'Homme est un axe majeur et prioritaire dans la coopération entre l'UE et le Maroc. «Dans la migration de l'Afrique subsaharienne vers le Maroc, il y a parmi les migrants de plus en plus de femmes et de plus en plus d'enfants, dont beaucoup sont non-accompagnés de leurs parents», a-t-il relevé, saluant à cet égard l'action de «Terres des Hommes», Gadem et l'association OEB, qui offrent un accueil humain aux femmes et enfants migrants au Maroc dans leur centre «Tamkine». Pour sa part, la présidente de l'association OEB, Jamila Ait Blal, a mis en avant les différentes actions entreprises par cette ONG, notamment la mise à disposition de son expérience en matière d'accueil et de prise en charge des femmes célibataires et d'accompagnement administratif pour l'identification et la déclaration des nouveau-nés. A Rabat, a-t-elle poursuivi, l'association travaille principalement sur l'accès aux soins pour les femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge. Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de protection des droits des migrants dans les pays de transit et favoriser la création d'une plateforme de collaboration entre les différentes associations oeuvrant dans ce domaine. Ils ont aussi évoqué la place des droits des migrants dans les politiques migratoires nationale et européenne et comment faire évoluer les mentalités pour assurer la protection de ces populations. Avec un budget d'un million d'euros, «Tamkine-Migrants», qui a démarré en mai 2011 pour une durée de trois années, est un projet qui oeuvrera au niveau de Rabat, Tanger et Oujda. Le projet, qui se base sur une synergie des compétences complémentaires, s'articule autour de cinq axes, à savoir Santé (accès aux soins, service d'écoute...), Justice (accompagnement juridique et administratif), Education (accès à l'école et à la formation), Société civile (sensibilisation, etc) et Plaidoyer (force de proposition).