Le Maroc vient de perdre sa CAN pour de bon; alors on peut en parler maintenant. Avant c'était, délicatesse oblige, un temps de solidarité inconditionnelle afin de ne point perturber la bonne marche, disons, de notre équipe nationale. Mais maintenant, et après cette petite déconfiture, pas du tout la première, et non des moindres, il est de notre devoir, de celui de tout un chacun aussi de tenter d'y aller avec sa petite contribution pour que de telles frustrations – Ah, combien amères ! – ne puissent plus JAMAIS récidiver. Assurément, comme dirait l'autre, la ‘meilleure' équipe du tournoi aura été écartée de cette compétition africaine. D'aucuns vous jureraient encore par tous les dieux de la balle ronde que nos joueurs sont les meilleurs du continent, les prestations de notre équipe nationales ont été à ce jour les meilleurs du tournoi, témoignages de chaînes françaises à l'appui (France 24, Euronews, TV5 …) et blabla blabla. En somme, nous avons la meilleure équipe mais qui … perd TOUJOURS ! Allez-y trouver une quelconque explication ! Manifestement, la compétition africaine est pour les autres. Nos joueurs et staffs techniques, bien que des fois cotés parmi les meilleurs du Continent, n'arrivent souvent pas à s'imposer face à des équipes répertoriées des fois comme étant de niveau inférieur. L'on se rappelle notre débandade en terre Burkinabée avec les ténors Naybet, Mumus, Baseer, Saber, Sefri, Regragui, et j'en passe un tas, avec en prime le maître Henry Michel, pendant que les méconnaissables (au niveau international s'entend) pharaons, en dépit de cette foudroyante bicyclette de Hadji, allaient continuer leur petit bonhomme de chemin, pour, mine de rien, escalader marche après marche jusqu'à ce beau finish face aux Bafanas Bafanas, qui les surplombaient sur le World Ranking, et donc remporter une autre fois, la 4e à l'époque si je ne me trompe, le trophée suprême du Continent ! Voici donc l'exemple à suivre. J'allais presque dire que l'on devrait dépêcher une commission en bonne et due forme en terre égyptienne (bien sûr une fois que les choses se seront tassées chez nos amis pharaons), pour étudier ce modèle de grande réussite. Voire s'y mettre sur un banc d'école, et tel un bon potache, apprendre comment manipuler cette recette magique qui leur a toujours réussi ! Oh ! Bien sûr qu'il y autre chose à faire ! Et tout d'abord essayons d'y voir un peu plus clair dans cette débandade de Libreville. De prime abord, une chose saute aux yeux : Nous n'avons probablement pas misé sur le bon coach ! Je m'explique : Eric Gerets, bien que classé parmi les grands entraineurs du globe, n'a aucune expérience en tant que sélectionneur national. (Maintenant il en a au moins une!) De plus, ce fin technicien, ne semble avoir aucune initiation quant aux rituels – car c'est de cela qu'il s'agit bien des fois – du football africain. Ses prestations précédentes lors des éliminatoires face à des équipes très moyennes sont toujours là pour nous le rappeler. On se rappelle qu'on l'avait échappé belle face aux Centrafricains lors des deux manches ! On se rappelle aussi qu'on s'est qualifié face à de petites équipes africaines : Tanzanie, Centre-Afrique, et Algérie au plus profond de son creux ! Mais on était heureux avec chaque victoire et l'on s'accrochait à cet espoir de voir cette équipe nationale surplomber les grands, ou du moins ce qui en restait, vu que les monstres africains étaient absents, tels les Égyptiens, les Camerounais, les Nigérians, les Sud-africains, etc. Mais maintenant que faire ?! A mon humble sens, il faut tout d'abord laisser le temps aux choses pour se tasser avant de prendre les décisions qui s'imposent avec toute la sagesse, la maturité et surtout le rationnel que ces circonstances exigent. Nous avons perdu une … autre CAN, et ce n'est point la fin du monde. L'erreur, la plus grande erreur serait d'opter pour une décision hâtive. Il va sans dire que ces jérémiades de plusieurs sorciers salvateurs, entraîneurs confectionnent de salons en studios de TV, ne devraient influer nos décideurs. Parfois c'est une aberration d'entendre certains soi-disant consultants de certaines ou l'on y entre comme dans un moulin* ces derniers temps, s'ériger en maîtres connaisseurs pour annoncer leurs dictats, prôner des solutions magiques, voire se proposer presque en substituts incontournables. C'est dommage, vraiment, que le ridicule n'ait point tué ! Surtout que ces mêmes coaches n'arrivent même pas à réussir au sein de ce championnat médiocre que nous avons là sous les yeux. Le pire nous vient d'un ex-coach de notre E.N. qui avait TOUT raté lors de cette CAN égyptienne que d'aucuns voudraient verser aux oubliettes les plus profondes, avec des choix de joueurs aussi PERSONNEL qu'extravagant, et n'arrivant même pas à …scorer un tout petit goal de consolation pendant trois matches ! Alors Messieurs de grâce un peu de bonne retenue SVP !