C'est la première fois dans l'Histoire des sports marocains que nous vivons une saison avec trois commissions provisoires en lieu et place de trois Fédérations Royales Marocaines Sportives. En effet, ces dernières échouaient dans leurs missions, sous l'oeil observateur du ministère de la Jeunesse et des sports qui, après avoir longuement éspéré un redressement de gestions, jugée incorrecte et abusive, intervient au bon moment pour éviter des conséquences plus négatives et néfastes. Il faut dire aussi que ces fédérations démontraient une incapacité à redresser des difficultés dont ils étaient les seuls réalisateurs. Les fédérations des échecs, du volley-ball et du rugby, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, si l'on s'en souvient bien, sombraient depuis lontemps déjà dans des graves problèmes. Au fil des années, c'était la voie toute tracée vers des chutes alarmantes mettant en jeu la réputation de ces fédérations sportives à l'échelon national africain et mondial. La fédération des échecs vivait toute une saison sans président actif, et durant l'exercice lui même le vice-président est, à son tour, déchu avant la fin de la saison, ce qui annonçait à chaque fois une assemblée générale houleuse qui ne peut avoir lieu. Le mal de ce sport avait atteint son paroxysme, et que peut-on ésperer de ces membres fédéraux, de ce sport et de ses résultats? La fédération du volley-ball vivait depuis de longues années deux problèmes majeurs sans pouvoir les résoudre dans l'objectivité et la clairvoyance. Il s'agit en premier lieu des résultats de notre équipe nationale séniors qui n'enregistre aucune place au podium depuis trente ans d'exercices, ceci ni en championnat d'Afrique, ni en championnat Arabe. En second lieu, c'est le système des votes à l'assemblée générale pour le tiers sortant. Cela fait longtemps que des personnes valables refusent de se présenter au bureau fédéral sachant bien qu'ils ne seront nullement admis. Ainsi, on retrouvait les mêmes membres depuis, pour certains vingt ans, et d'autres trente ans et bien plus. Le nombre des voix attribué aux clubs, est bien propre à cette fédération, et cela voulait tout dire. Pour le rugby, c'est plutôt un problème de sérieuses mésententes entre la famille de ce sport. Il n'était nullement une question de résultat technique, puisque le rugby marocain était en début de cette saison le champion d'Arique des Nations. Une absence pour défendre le titre africain, auquelle s'y ajoute une assembléé générale qui ne pouvait avoir lieu et c'est l'arrivée de la commission provisoire. Mais comme disait Izgua, le responsable de la commission provisoire : «Le ministère de la Jeunesse et des Sports donne son aval et peut le retirer s'il le juge necessaire». Abdelilah