Nous sommes à l'aube d'une nouvelle saison sportive. Si le football est la discipline la plus populaire du pays, la plus pratiquée aussi, il n'en demeure pas moins que les autres sports collectifs méritent autant d'attention. Pour un pays de plus de trente millions de personnes, dont la jeunesse constitue la grande majorité, c'est une grande lacune que le handball, le basket-ball ou le volley-ball marocains soient d'un niveau bas par rapport à d'autres pays arabes et africains, comme l'Egypte et l'Algérie ou encore la Tunisie. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle saison sportive. Si le football est la discipline la plus populaire du pays, la plus pratiquée aussi, il n'en demeure pas moins que les autres sports collectifs méritent autant d'attention. Pour un pays de plus de trente millions de personnes, dont la jeunesse constitue la grande majorité, c'est une grande lacune que le handball, le basket-ball ou le volley-ball marocains soient d'un niveau bas par rapport à d'autres pays arabes et africains, comme l'Egypte et l'Algérie ou encore la Tunisie. C'est une réalité aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Il est vrai que notre sélection nationale a participé cinq fois d'affilée à la Coupe du monde de handball sans pour autant prendre compte de la prestation en deçà des espérances du public. Le bureau fédéral a décidé de ne pas participer au championnat africain pour les qualifications aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Notre sélection se contentera de prendre part aux Jeux Panarabes prévus en Algérie pour le mois en cours. Quant au basket-ball, il y a lieu de s'interroger sur les raisons d'avoir uniquement six clubs, ceux qui disputent les play-off, capables de se targuer d'être à la hauteur de leurs congénères au niveau régional. Avec les innombrables compétitions scolaires et universitaires, il devrait bien y avoir un pourcentage satisfaisant de jeunes talents qui n'ont besoin que d'encadrement. La même chose en ce qui concerne le volley-ball, un autre sport très prisé par la jeunesse. Le problème ne réside donc pas du côté des ressources humaines. Encore, et toujours cette éternelle problématique de manque d'infrastructures et de moyens. Les sponsors sont aux abonnés absents, les instances de tutelle ne disposent pas de budgets pour contourner tous les problèmes tandis que les pratiquants restent frustrés, si motivés qu'ils soient, souffrant de cette impossibilité de se mesurer aux meilleurs. Il faut reconnaître que les championnats nationaux de ces trois disciplines ne démarrent que péniblement, et souvent avec un retard de quelques mois. Tout est disponible sauf le plus important ; l'argent. Une atteinte à l'ambition des jeunes pratiquants qui aspirent au même niveau de la compétition que ce qu'ils voient à la télé. Beaucoup de clubs sont au bord du dépôt de bilan, uniquement à cause du déficit matériel. La preuve que le problème est très lié au manque de moyens, c'est que les jeunes Marocains qui évoluent à l'étranger s'accommodent vite à la compétition professionnelle et imposent leur talent inné. Et c'est justement grâce à certains de ces éléments que la sélection nationale de handball a fait bonne impression lors du Mondial du Portugal. Il serait injuste d'imputer la responsabilité aux fédérations de tutelle. Que peut faire une instance, si compétente qu'elle soit ? Mettre sur pied des programmes chargés ? Sans moyens, toute initiative ne dépasserait pas le stade théorique. Il va sans dire que nous parlons de ces disciplines côté hommes. Car en ce qui concerne les femmes, la situation est encore plus désastreuse.