Si le football est la discipline la plus populaire, la plus pratiquée aussi, il n'en demeure pas moins que les autres sports collectifs méritent autant d'attention. Si le football est la discipline la plus populaire, la plus pratiquée aussi, il n'en demeure pas moins que les autres sports collectifs méritent autant d'attention. Pour un pays de plus de trente millions de personnes dont la jeunesse constitue une grande majorité, c'est une grande lacune que le hand-ball, le basket-ball ou le volley-ball marocains soient d'un niveau bas par rapport à d'autres pays arabes et africains, comme l'Egypte et l'Algérie. Il est vrai que notre sélection nationale a participé cinq fois d'affilée à la coupe du monde de hand-ball sans pour autant prendre compte de la prestation en deçà des espérances du public. Le bureau fédéral a décidé de ne pas participer au championnat africain pour les qualifications aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Notre sélection se contentera de prendre part aux Jeux Panarabes prévus en Algérie le mois de septembre prochain. Quant au Basket-ball, il y a lieu de s'interroger sur les raisons d'avoir uniquement six clubs, ceux qui se disputent les play-off, capables de se targuer d'être à la hauteur de leurs congénères au niveau régional. Avec les innombrables compétitions scolaires et universitaires, il devrait bien y avoir un pourcentage satisfaisant de jeunes talents qui n'ont besoin que d'encadrement. La même chose en ce qui concerne le volley-ball, un autre sport très prisé par la jeunesse. Le problème ne réside donc pas du côté des ressources humaines. Encore, et toujours cette éternelle problématique de manque d'infrastructures et de moyens. Les sponsors sont aux abonnés absents, les instances de tutelle ne disposent pas de budgets pour contourner tous les problèmes tandis que les pratiquants restent frustrés, si motivés qu'ils soient, souffrant de cette impossibilité de se mesurer aux meilleurs. Il faut reconnaître que les championnats nationaux de ces trois disciplines ne démarrent que péniblement, et souvent avec un retard de quelques mois. Une atteinte à l'ambition des jeunes pratiquants qui aspirent au même niveau de la compétition qu'ils voient à la télé. Beaucoup de clubs sont au bord du dépôt de bilan, uniquement à cause du déficit matériel. La preuve que le problème est très lié au manque de moyens, c'est que les jeunes Marocains qui évoluent à l'étranger s'accommodent vite à la compétition professionnelle et imposent leur talent inné. Et c'est justement grâce à certains de ces éléments que la sélection nationale de hand-ball a fait bonne impression en pratique lors du Mondial qui a eu lieu au Portugal. L'été se profile à l'horizon. À cette occasion, tous les tournois privés connaissent une affluence massive de jeunes volleyeurs et basketteurs qui épatent le public, comme si nous avions un championnat de haut niveau, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Il va sans dire que nous parlons de ces disciplines au masculin. Car en ce qui concerne les femmes, la situation est encore plus désastreuse.