Hicham Arazi, injustement baptisé l'enfant terrible du tennis marocain ne cesse d'être actuellement couvert de louanges pour son parcours en Australie, dans le domaine du football Youssef Hadji... Hicham Arazi, injustement baptisé l'enfant terrible du tennis marocain ne cesse d'être actuellement couvert de louanges pour son parcours en Australie, dans le domaine du football Youssef Hadji, petit frère du grand Mus (lui aussi souvent critiqué) a marqué le but de la victoire face au Nigeria. Points communs de ces deux sportifs : ils sont jeunes, ils ont grandi à l'étranger, ils ne doivent rien à personne et portent haut sur la scène internationale les couleurs du Maroc. Ils illustrent à merveille ces nouvelles générations de jeunes marocains de l'étranger ayant bénéficié d'un environnement favorable où leur talent a pu s'épanouir. Cela signifie-t-il pour autant qu'il faille être né hors de nos frontières pour «réussir» ? Une chose m'apparaît évidente, les talents foisonnent au sein de notre jeunesse, aussi bien dans nos quartiers populaires que dans le monde rural. Toutes les initiatives prises actuellement au sein du mouvement associatif jeune ou par les autorités, le montrent au quotidien : «nos jeunes ont du talent», ce qui peut-être justement nous faisait défaut était le moyen de les «repérer» et surtout de leur permettre d'émerger. Nous sommes en train d'y remédier ! Il n'en demeure pas moins que les matches de Hicham Arazi et de Youssef Hadji, médiatisés parce que d'actualité, permettent à ces jeunes «héros» de faire rêver notre jeunesse. Or les héros sont indispensables, parce que «locomotives» tout comme sont indispensables les jeunes leaders associatifs, les jeunes animateurs, les jeunes médiateurs sociaux… C'est dont d'une véritable politique de la jeunesse qu'il s'agit; certes sur le plan national mais également -et surtout- sur le plan local car «l'éloignement», la distance entre la prise de décision et le passage à l'action, ont montré leur nuisance et même si le mot est aujourd'hui beaucoup utilisé, c'est bien de proximité qu'il s'agit. Sport, arts, culture sont des voies d'excellence de promotion sociale, elles ne sont pas exclusives : l'habilité manuelle, le «génie des études», les talents inventifs… méritent d'être mis en exergue, popularisés, médiatisés… Notre jeunesse est plurielle, elle n'est pas uniquement masculine, la composante féminine doit être prise en compte en terme d'équité. Alors pour que fleurissent 1000 Arazi, 1000 Hadji, qu'ils ou elles soient sportifs, artistes, intellectuels ou manuels… créons les écoles sport-études, les ateliers de formation, les structures associatives, les moyens d'information adéquats… Moteur ! Action !