On est tombé de très haut et la déception est grande. Une fois de plus, la Tunisie nous a infligé une douloureuse et retentissante gifle qui risque de laisser des traces. Les Lions de l'Atlas sont désormais condamnés à l'exploit face au Gabon, sinon ils risquent de sortir par la petite porte dans une compétition où ils ont eu la prétention d'aller jusqu'au bout. L'Histoire est un éternel recommencement. Cela, les joueurs de l'EN l'ont appris malheureusement à leurs dépens car la malédiction qui nous frappe toujours face à la Tunisie a encore sévi. Alors, a-t-on perdu par excès de confiance suite à l'optimisme démesuré, et peut-être infondé, qui entoure l'EN depuis un moment !? Non, franchement, l'équipe du Maroc a manqué de rythme et de vitesse et, surtout, Eric Gerets a été victime de ses propres choix. Maintenant que le premier match est perdu et qu'il y a de grandes chances qu'on soit encore une fois éliminés dès le premier tour comme en 2006 et en 2008, pas question de nous gêner pour discuter les choix du coach belge, surtout lorsque ces derniers ont l'air de tout sauf indiscutables ! En effet, en imposant Kadouri et Bassir, Gerets a pris de gros risques et il a surtout réussi à faire voler en éclats l'assurance du compartiment de jeu réputé le plus solide des Lions. En effet, Bassir et Kadouri ont montré un niveau qui prouve qu'ils n'ont plus leur place en sélection, encore moins en tant que titulaires. Laisser Jamal Allioui, un gars solide comme un roc, sur le banc de touche est une erreur impardonnable tout comme le fait de n'avoir pas donné sa chance à Oussama Gharib du FUS qui avait donné pleinement satisfaction à Gerets lui-même durant la LG Cup. A quoi bon tester des joueurs qui percent si c'est pour refaire jouer ceux qui étaient présents aux CAN 2006 et 2008 avec les résultats que l'on sait ? Même chose pour Boussoufa que Gerets cherche à « imposer » à n'importe quel prix mais qui n'arrive toujours pas à s'imposer justement. Il se peut que Gerets ait été victime de sa solitude – très mauvaise conseillère- où il fait ses choix. Mais, vendredi prochain face au Gabon, le coach des Lions de l'Atlas sera encore très seul dans une tentative de sauver ce qui peut encore l'être. La défaite a certainement ébranlé énormément de certitudes dans l'esprit du staff et celui des joueurs, aussi se demande-t-on si Gerets n'a pas raté une belle occasion de faire la CAN que tous les Marocains attendaient et espéraient de lui. On est tombé de très haut et la déception est très grande. Vendredi prochain face au Gabon, Gerets sera déjà dos au mur puisque le club Maroc jouera sa survie. Est-il encore temps de corriger les erreurs afin d'éviter une élimination en vue ?? Pour l'instant, la malédiction tunisienne a la peau dure et le désamour entre le Maroc et la CAN risque de durer encore pour un bail !