Ils et elles vivent avec des crédits à droite et à gauche. Des travailleurs empruntent à leurs collègues de quoi prendre le tram ou le bus parce que leur employeur n'assure pas le transport. Quand ils ne demandent pas le « salf », différent de Wafasalaf qui ne prête pas qu'aux riches mais qui n'est pas non plus « Dar moui Rahma », à leurs collaborateurs et néanmoins amis. Alors qu'avant il n'y avait que l'épicier du coin qui donnait à manger aux enfants et aux « chibanis », de nos jours, le salf est passé à la vitesse supérieure. Car plus on est augmenté, plus on consomme. Comme la théorie de « zid el ma, zid d'guigue ». Enfin, « salf » qui se faisait autrefois discrètement se fait aujourd'hui « b'taille taille » parce que les temps sont de plus en plus durs. stop. Joli reportage d'une page sur Nouredine Doghmi, figure de proue de Rabat, un relieur respecté dans le monde des livres. Un hommage à la mesure du personnage qui n'a pas transformé son atelier à la Tour Hassan en « mahlaba ». On lit avec plaisir ce papier qui fait honneur à la presse tenue en laisse par les différents départements qui se succèdent sans apporter de l'aide aux esclaves de la plume. Mais l'article de Selma Bennani - Selma ya salama, chantait Dalida qui aurait peut-être chanté à la Place Tahrir - ne signale pas l'adresse de cet artisan hors pair. Alors qu'on donne l'adresse, avec téléphone, fax et email de bien des vedettes qui ne le méritent pas. Ce n'est pas de la pub que de donner l'adresse de Doghmi, juste une info utile pour ceux qui veulent relier un bouquin cher à leurs yeux. stop. On n'a pas tout vu, lu et entendu. La « mahkama » va juger un de ses serviteurs qui a été pris la main dans le sac. A l'heure où les « kafrine », pour qui plus rien n'est « zine » même si Scorpions seront à Mawa pour leur tournée d'adieu, évitent de prendre une enveloppe qui ferait fuir les antilopes. Un juge du TPI de Tanger a été arrêté par la police en début de semaine en flagrant délit de corruption. Celui-ci a été placé en détention préventive dans l'attente de terminer l'enquête. Le mis en cause a été appréhendé au centre-ville en possession d'une importante somme d'argent. Le juge a été affecté, il y a moins de dix jours, dans le cadre du mouvement de redéploiement, après des années de services au TPI de Larache et Ksar Kébir. stop. La rénovation de l'aéroport de Rabat-Salé, la plus grande piste d'Afrique, est à saluer bien sûr. Mais avec un trafic réduit, un avion pour Paris le matin depuis des décennies et un autre le soir, on a cru que le « matar » finirait par griller du maïs – traduisez. Maintenant que le ciel s'est ouvert et que beaucoup ne veulent plus aller jusqu'à Nouasser pour aller à Londres ou à Milan, les choses vont certainement changer. A suivre. Les travaux de rénovation et d'agrandissement du terminal 1 de l'aéroport Rabat-Salé ont été achevés depuis plusieurs semaines. Rabat sera donc dotée d'un aéroport moderne. Son ouverture s'est faite vendredi. Rappelons que depuis le lancement de ce chantier, le terminal 2, utilisé auparavant pour les vols Hadj et Omra, a subi des réaménagements pour permettre le traitement simultané des vols départs et arrivées. stop. Des femmes au foyer utilisent le sucre, le thé ou le sel de façon abusive. Comme si un berrad light, légèrement sucré, n'avait rien de marocain. Alors que, justement, des gens d'ici ne veulent pas engloutir leur salaire dans la consommation effrénée. Des cuisinières continuent à sucrer abondamment leur thé à la menthe dont le goût n'est plus celui de la sania, des jardins qui donnaient en plein centre ville, de Talba Rkia aux Orangers occupés par des manifestants qui ont abandonné le Parlement – pour un temps ? – un air paradisiaque. Ce qui fait qu'une boîte de Cosumar qui en a marre d'être accusée par les diabétiques, ne dépasse pas 4 ou 5 jours dans une famille incontrôlable, alors qu'elle dure beaucoup plus chez des familles qui y vont mollo en évitant « moul polo ». Une boîte de sucre peut tenir une semaine ou plus, sans pour autant priver petits et grands du côté olfactif. Pour le sel également, ça rappelle la tapa trop salée, pour pousser les buveurs invétérés à picoler toujours plus. Réduire le sel et poivre et les « tobate » de sucre, n'entraîne pas forcément une part du plaisir de la table. Qu'on se le dise. stop On ne reconnaît plus le you tube alik qui nous faisait sourire et rigoler un bon coup il n'y a pas très longtemps. Ce réseau opérationnel, de Massy Palaiseau à Valparaiso, en passant par Hay El Fida et Bab Boujloud, cherche à coller au maximum à son temps, qui laisse parfois bouche bée, de Derb Ghallef où on télécharge malgré les vilaines menaces américaines, à Kyoto qu n'a pas réduit l'effet de serre à Bombay. Ainsi, on a pu le voir juste après le drame des sans emploi qui se sont immolés par le feu au Hay Laymoune où il n' y a plus ni oranges ni bigaradier qui a enjolivé notre enfance quand on allait au terrain du FUS voir Benaïssa Kerroum. Plusieurs scènes de désespoir où on n'avait que l'embarras du choix. stop. Guerre des mots. La presse économique se recycle dans la polémique dont on n'a pas besoin en ces temps de soupçons où tout le monde demande des comptes aux figures nouvelles de l'alternance qui s'est à peine installée dans un décor qui bat tous les records de longévité. Ainsi de la chroniqueuse belliqueuse qui a dit que nous étions un petit pays à l'heure où Mars nous a envoyé des météorites qui ont fait parler d'elles dans le Sud marocain. La première en ligne traite les « révoltés » de l'université Cadi Ayad à Marrakech où il n'y a pas que le « Pacha » et autres discothèques branchées, de nuls. Alors qu'elle n'a pas à porter ce genre de jugement sur une frange d'étudiants qui ne sont pas de son ressort, elle qui s'est spécialisée dans les rapports de l'Hexagone et de Davenport. Aujourd'hui, elle a ajouté une corde à son arc, demain elle va nous mener en barque… stop. Autres titre et sur-titre qui laissent pantois. En revenant sur les événements de Taza, toujours dans la tourmente, écrit un journal casablancais qui ajoute «la passivité des forces de l'ordre amplifie la virulence ». Parler de passivité, ça veut dire quoi ? Qu'il faut que la Place d'armes de Taza sorte la grande artillerie ? Qu'elle tire sur les foules comme en Syrie devenue la honte des pays arabes ? Non, messieurs, on ne mangera pas de ce pain là. Le pays est resté à l'écart des débordements qu'on voit ici et ailleurs et il est inconvenant de parler de passivité des forces de l'ordre qui, malgré la température, calment le jeu comme elles peuvent même s'il est regrettable de voir le retour de la zarouata qui n'avait pas fait peur à Laânigri qui voulait jouer à un moment au Papon de service. stop. Le sort du cinéma marocain dépendra du nouveau patron du CCM, écrit Karim Boukhari de « Tel Quel » qui n'est pas lu par Mehdi Heikel qui sévit sur Facebook et qui n'est pas non plus un descendant de l'imam Boukhari. Un imam qui aurait certainement approuvé nos imams qui ont décidé de parler la tête haute, sans passer pour des moines du Tibet du Moyen Age qui n'avaient pas de moyen pour s'exprimer afin de ne pas être déprimés. Un futur patron du CCM ? C'est la première fois qu'on parle d'un éventuel successeur du boss du CCM qui s'habille en Hugo Boss depuis qu'il papillonne entre les stars du Festival du Cinéma de Marrakech qui a transformé Jamâa El Fna en cinémathèque qui attire maintenant les charmeurs de serpents qui seront interdits dans le cadre de la défense de reptiles qu'on ne trouve pas à Blanc-Menil… On le croyait nommé à vie, avec tous ces heureux élus qui ne craignent ni la NC ni Benkirane qui s'est fait un look BC BG pour accueillir Mariano à la voix de soprano. stop.