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Un autre coup du sort en moins d'une semaine Moha Oulhoucine, artiste amazigh et militant lors de la lutte contre le colonialisme, hospitalisé
Moha ! même à 95 ans, tiens encore bon !
Le célèbre artiste et chef de la non moins célèbre troupe d'Ahidouss, terrassé par une crise cardiaque dans sa ville Azrou, a été admis d'urgence lundi après-midi, à l'hôpital provincial de Khénifra où il a reçu les premiers soins avant d'être transféré d'urgence à l'hôpital Cheikh Zayed à Rabat. En plus, Moha souffrait d'asthme et de difficultés respiratoires aigues. (A signaler qu'il qu'il avait auparant subi il y a dix ans une première opération chirurgicale au niveau du coeur dont il se remettait lentement). Triste coïncidence : Moins d'une semaine après l'hospitalisation d'une autre célébrité de la chanson amazigh, Mohamed Rouicha, dans le même établissement et pour le même malaise cardiaque, cet autre grand artiste du Moyen Atlas se trouve aujourd'hui dans le même service, au même établissement sanitaire ! Né il y a 95 ans, Moha Oulhoucine Achibane, plus connu sous le surnom «Le Maestro», s'est enrôlé dans les rangs d'un groupe de militants luttant -- avec des moyens modestes mais guidé par une foi inébranlable -- pour l'indépendance du Maroc. Des nationalistes fougueux qui ont fait voir de toutes les couleurs aux de l'occupant sévissant dans le Moyen-Atlas. Artiste émérite, il dirige depuis une soixantaine d'années sa fameuse Troupe d'Ahidouss composée d'une trentaine de membres -- hommes et femmes confondues -- gardant toujours à l'œil cet «effrayant» signal de la main de Moha tenant le légendaire «Bendir». Un d'arrêt qui pouvait intervenir à la seconde prêt, à tout moment, à chaque tournant de scène. Malgré le poids des années, cet infatigable artiste a continué à servir son art et son public, à travers différentes villes marocaine où, vu son talent, il a toujours été invité à animer la plupart des spectacles qui y étaient animés. Ceci, en plus de ses nombreuses tournées dans des pays européens, asiatiques, arabes et aux Etas-Unis et au Canada. Ces dernières années, le plus souvent abbatu par ses deux terribles maladies (asthme et cœur), le vaillant Moha ne se laissait jamais abattre ni moralement ni physiquement et honorait toujours ses contrats avec le public. Un fort bel exemple de sacrifice. «Le Maestro»! Un surnom qui étonne et peu de gens en connaissent l'origine. C'est l'ancien président américain Ronald Reagean qui le lui a attribué lors d'un spectacle donné en 1981, à Washington devant un parterre d'hommes politiques, d'ambassateurs, d'artistes de renom et d'autres célébrissime invités. Ce surnom, Moha se dit fier de le porter puisque venant de l'homme le plus puissants du monde (à l'époque). Moha, tiens bon et continue à diriger avecvirtuoiste et... maestria cet orchestre d'Ahidouss qui te doit beaucoup. Même à 95 ans, ta petite famille, ton orchestre et ton public tiennent encore à toi. Bon rétblissement, incha-allah.