Le gouvernement sénégalais a annoncé la prochaine renégociation des accords aériens avec plusieurs pays, dont le Maroc, "pour préserver les intérêts du pavillon national". "D'autres négociations d'accords aériens sont en vue avec la République de Corée du Sud, la Guinée-Bissau, le Nigéria, le Maroc, le Portugal et le Togo", a déclaré devant le Parlement le ministre des Transports aériens, Karim Wade. "La logique qui sous-tend la démarche du gouvernement est la préservation des intérêts du pavillon national (Senegal Airlines-Ndlr) sans porter préjudice au dynamise du marché du transport aérien", a-t-il expliqué. L'accord aérien en vigueur actuellement entre le Maroc et le Sénégal permet à la compagnie Royal Air Maroc (RAM) d'assurer deux vols quotidiens entre Casablanca et Dakar. Pour soutenir Sénégal Airlines, le gouvernement sénégalais a exigé dernièrement la renégociation des accords aériens avec la Mauritanie et la Belgique, provoquant des tensions dans les relations avec ces deux pays. Après la liquidation de la compagnie maroco-sénégalaise Air Sénégal International, le gouvernement sénégalais (31 pc) et le secteur privé (64 pc) ont créé la société Sénégal Airlines pour un capital de 24 millions d'euros. Selon son directeur général, Sénégal Airlines ambitionne de desservir "tous" les pays de l'Afrique de l'Ouest avant de se déployer, à partir de 2012, vers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud en s'appuyant sur son partenaire Emirates, surtout pour les correspondances vers le Moyen-Orient et l'Asie.