Le Premier ministre palestinien Salam Fayyadh a affirmé qu'il ne dirigera pas le futur gouvernement d'union nationale entre le Fatah et le Hamas et ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle. «Je n'ai pas l'intention de me présenter ni à la présidentielle ni à autre chose de ce côté», a affirmé M. Fayyadh, cité vendredi par la presse, ajoutant qu'il ne pouvait pas «accepter d'être un obstacle dans le processus». Le Premier ministre palestinien a rappelé avoir «déjà appelé toutes les factions palestiniennes à aller de l'avant et à se mettre d'accord sur la nomination d'un nouveau chef du gouvernement». «C'est mon point de vue qui est resté inchangé depuis ce temps, et c'est pour cette raison que je dis non», a-t-il répondu, à une question de savoir s'il avait l'intention de diriger le futur cabinet d'union nationale, qui devra être composé de personnalités politiques du mouvement Hamas et du parti présidentiel Fatah. M. Fayyadh a tenu à souligner d'autre part que «le travail de l'Autorité nationale est axé ces dernières années sur les préparatifs de l'édification des institutions de l'Etat et sur la fin de l'occupation israélienne, ce qui nécessite plus d'efforts et de résistance». «Le peuple palestinien a réussi à réaliser des succès diplomatiques en recueillant un soutien international à la création de son futur Etat indépendant, doté aujourd'hui d'institutions fortes et capables de gérer les affaires du pays», s'est-il toutefois félicité. Le 14 novembre dernier, M. Fayyadh avait annoncé qu'il était prêt à quitter son poste afin de contribuer à la réconciliation entre Fatah et Hamas et «ouvrir la voie à des élections législatives et présidentielle». «Je redis qu'il est temps de mettre fin à la division», avait-il déclaré dans un entretien au quotidien Al Qods. A rappeler enfin que le Hamas est opposé à la désignation de l'actuel Premier ministre palestinien à la tête du prochain gouvernement d'union alors que le parti Fatah du président Mahmoud Abbas veut le maintenir. Fatah et Hamas ont conclu le 27 avril dernier un accord de réconciliation prévoyant la formation d'un gouvernement de personnalités indépendantes en vue d'élections présidentielle et législatives d'ici un an. Pour sa part, le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryadh Al-Maliki a affirmé vendredi que la direction palestinienne «a une véritable volonté de poursuivre ses efforts et de surmonter toutes les entraves afin de mettre fin à la division des rangs palestiniens, a affirmé vendredi. «Les divergences entres les factions palestiniennes sont utilisées comme prétexte au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer la demande d'adhésion de notre Etat aux Nations unies», a-t-il averti. M. Al-Maliki a réaffirmé la détermination de la direction palestinienne à poursuivre ses efforts jusqu'à l'aboutissement de cette demande. Il a estimé à ce propos que la dernière rencontre le 24 novembre au Caire le président Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Khaled Mechaâl, «est un succès et une réponse à toutes les tentatives d'avorter le projet de la réconciliation nationale. «Ce succès doit être suivi d'autres réalisations», a-t-il insisté.