La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le 29 novembre de chaque année, constitue une occasion idoine pour la communauté internationale de renouveler la demande de création d'un Etat palestinien. L'année 2011 aura été sans nul doute pour les Palestiniens l'année de l'enclenchement d'une marche ambitieuse et réussie en vue d'une adhésion à l'ONU, faisant en sorte que cette Journée internationale soit célébrée, dans un contexte particulier, à savoir l'espoir de proclamation d'un Etat Palestinien. Cette commémoration décidée en 1977 par l'Assemblée générale des Nations Unies, intervient alors que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déposé, le 29 septembre dernier, une demande officielle d'adhésion d'un Etat palestinien aux Nations Unies, concrétisant ainsi un voeu des plus chers du peuple palestinien qui n'a jamais renoncé à son voeu d'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain avec Al Qods Acharif comme Capitale. Un voeu appuyé désormais par la victoire diplomatique de l'Autorité palestinienne, qui a obtenu, le 31 octobre dernier, l'adhésion à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Les efforts du Maroc dans la défense de la cause palestinienne fortement appréciés L'ambassadeur de Palestine au Maroc, Ahmed Sobh, a indiqué dans une déclaration à la MAP, à cette occasion, que les efforts déployés par le Maroc, dans toutes ses composantes, pour la défense de la cause palestinienne, sont fortement appréciés, vu que le Royaume a depuis toujours défendu la Palestine sans aucune ingérence dans ses affaires intérieures. La position de soutien du Maroc à la Palestine, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il rappelé, jouit de l'estime et de la reconnaissance de l'ensemble des Palestiniens, à leur tête la direction palestinienne. «Nous avons toujours recours au Maroc à chaque fois qu'il s'agit de prendre telle ou telle décision comme nous l'avons fait récemment concernant notre dernière démarche au sein de l'ONU. Le Maroc est membre du comité de suivi arabe et a pris part à l'ensemble des réunions intenses tenues au plus haut niveau à cet effet et contribué efficacement à la rédaction de la demande d'adhésion», a-t-il dit. Le Maroc, une position historiquement infaillible Pendant toutes les phases de son histoire, la cause palestinienne a bénéficié du soutien des Souverains et peuple marocains. Le Maroc, aussi bien du temps de feu SM Hassan II que sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la défense de la question palestinienne l'une de ses causes principales, l'érigeant même en cause nationale. En témoigne la présidence par feu SM Hassan II du Comité Al-Qods qui s¿est fixé pour mission le retour de la ville sainte à la souveraineté arabe et islamique, le soutien à la résistance de sa population et la sauvegarde de son patrimoine aussi bien religieux, culturel qu'architectural. En succédant à Son auguste père, SM le Roi Mohammed VI, a également accordé un intérêt particulier à la question palestinienne en tant que cause centrale nécessitant des actions concrètes pour la réalisation des revendications légitimes du peuple palestinien. Eu égard aux responsabilités assumées par SM le Roi en tant que Président du Comité Al-Qods, le Maroc n'a cessé de condamner toutes tentatives tendant à porter atteinte au cachet religieux, civilisationnel et historique de la ville sainte, ainsi qu'à toute tentative visant à modifier sa structure démographique. Le Maroc, qui jouit, désormais, de la confiance de l'ONU afin de représenter les groupes africains et arabes en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, pour la période 2012-2013, et vu sa position en tant que membre du comité de suivi arabe, a affirmé à plusieurs reprises, à travers son ambassadeur à l'Onu, Mohamed Loulichki, qu'il n'entend ménager aucun effort pour oeuvrer de concert avec tous les partenaires de la Communauté internationale afin de parvenir à une solution juste et globale qui garantisse l'intégralité des droits du peuple palestinien, en particulier son droit à un Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale. Le gouvernement israélien fait la sourde oreille aux initiatives de paix Les appels de la communauté internationale au respect des droits du peuple palestinien se heurtent toutefois à une radicalisation de la position du gouvernement d'Israël, qui à travers la poursuite de la colonisation et la politique de détention, d'annexion et de destruction, ainsi que le recours disproportionné à la force contre les civils désarmés, dévoile son opposition à toute initiative de paix. Cette position hostile à tout règlement est désormais accentuée par les plans israéliens annoncés dernièrement pour la construction de plus de 1.000 logement à Jilo (Al-Qods-Est) et de 2.600 autres au sud de la ville sainte. La situation que traverse aujourd'hui la question palestinienne reste dominée par l'absence de perspectives de négociations, en dépit d'un consensus international sur la solution à deux Etats, en plus de la large reconnaissance internationale de l'Etat palestinien, et de l'aptitude, reconnue par les organisations internationales, y compris l'Onu, des institutions palestiniennes à assumer convenablement les fonctions d'un Etat palestinien indépendant. La journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui marque en fait l'adoption, en 1947, par les Nations Unies de la résolution sur le partage de la Palestine, devrait rappeler le rôle que l'Organisation onusienne devrait assumer, à travers ses divers organes et les mécanismes dont elle dispose pour permettre au peuple palestinien de réaliser ses droits nationaux légitimes. Cette journée est aussi une occasion pour le peuple Palestinien de former l'espoir de se rapprocher un peu plus de l'édification de son Etat, et pour la région du proche Orient de pouvoir aspirer enfin à une paix juste et durable.