Quelques jours seulement nous séparent du scrutin du 25 novembre 2011, qui constituera pour le Maroc un défi majeur et certainement une occasion pour confirmer sa lancée démocratique engagée depuis plusieurs années et consolidée en 2011 par l'adoption d'un nouveau texte constitutionnel. A ce niveau, la transparence des élections se présente comme l'un des principaux enjeux que les acteurs en jeu devront relever. Quelle lecture faire aujourd'hui de la période préélectorale ? Dans la continuité logique du climat de liberté et de transparence qui a entouré le référendum constitutionnel du 1er juillet 2011, plusieurs signes positifs laissent comprendre que la période préélectorale actuelle inspire confiance aux différents observateurs de la scène politique marocaine. Cet état des choses a été confirmé par des Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales opérant dans le domaine des droits de l'Homme et s'intéressant de près aux processus de transition démocratique dans les différents pays. Le Leadership Council for Human Rights (LCHR), l'une des plus importantes ONG américaines des droits de l'Homme a ainsi mis en exergue, dans un communiqué relaté par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le vendredi 18 novembre 2011, le climat de « calme et de transparence » qui marque les préparatifs des prochaines élections. LCHR a ainsi affirmé que « Sur la base des évaluations préélectorales faites par plusieurs observateurs internationaux indépendants, le Maroc confirme encore une fois son engagement pour la promotion de la bonne gouvernance dans le domaine de la gestion des affaires publiques en réponse aux aspirations du peuple marocain ». L'ONG américaine n'a pas manqué de féliciter les autorités marocaines pour la rapidité avec laquelle un dispositif juridique a été mis en place pour réglementer et gérer convenablement tout le processus électoral. Elle a par ailleurs salué l'accroissement du nombre des jeunes candidats et des places consacrées aux femmes au cours des présentes élections. Dans le même ordre d'idées, le National Democratic Institute (NDI), une autre ONG américaine qui œuvre pour le renforcement de la démocratie dans le monde, a dépêché du 20 au 25 octobre 2011 une délégation internationale d'évaluation pré-électorale aux élections législatives de 2011 au Maroc. C'est notamment grâce à la nouvelle loi marocaine 30-11 sur l'observation des élections que cette délégation a pu se prévaloir de sa mission. Dans son rapport, disponible sur Internet, la délégation précise que « Malgré le raccourcissement du calendrier électoral, le climat électoral est marqué par un certain nombre de facteurs positifs, le plus remarquable peut-être étant la promulgation d'un cadre juridique pour l'observation électorale par les organisations nationales et internationales qui codifie un droit prescrit dans la nouvelle constitution ». Et d'ajouter que « La plupart des acteurs ont indiqué que l'administration des élections au niveau national apparaît techniquement saine et professionnelle ». En effet, poursuit la délégation, l'une des caractéristiques marquantes de la nouvelle Constitution marocaine est d'avoir consacré le principe de conformité des processus d'observation électorale aux normes internationales en la matière. L'on peut dire, in fine, que la transparence du scrutin du 25 novembre 2011 est entourée de plusieurs garanties dont la première est la nouvelle Constitution marocaine de 2011. Cet état de fait ne peut qu'inspirer confiance à l'électeur marocain et l'inciter à se prévaloir de son devoir national en l'occurrence, le vote. * Le Centre d'Etudes Internationales (CEI) est un groupe de réflexion et d'analyse basé à Rabat. Acteur actif du débat afférent à la conflictualité saharienne et à certaines thématiques nationales fondamentales, le CEI a publié, en 2010, auprès des éditions Karthala, un ouvrage collectif intitulé : « Une décennie de réformes au Maroc (1999-2009) ». En janvier 2011, le CEI a rendu public, auprès du même éditeur, un second ouvrage titré, « Maroc-Algérie : Analyses croisées d'un voisinage hostile ». Il vient également de faire paraître, auprès des éditions précitées, un ouvrage portant sur « Le différend saharien devant l'Organisation des Nations Unies ». Outre ses revues, libellées, « ETUDES STRATEGIQUES SUR LE SAHARA » et « La Lettre du Sud marocain », le CEI compte par ailleurs à son actif plusieurs supports électroniques parmi lesquels figurent, “http://www.arsom.org”www.arsom.org, “http://www.saharadumaroc.net”www.saharadumaroc.net, “http://www.polisario.eu”www.polisario.eu et www.ibn-khaldoun.com.