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La chronique du jour d'après
Israël-Iran : Bientôt la guerre !
Publié dans L'opinion le 10 - 11 - 2011

La guerre Israël-Iran est-elle fatale ?
Après de longues années d'apaisement, où Israël et l'Iran se préparaient néanmoins au pire, l'Etat hébreu semble déterminé à empêcher la République islamique d'acquérir l'arme nucléaire quitte à forcer la main aux Américains et à embraser toute la région.
Mais cependant, les conséquences d'un conflit sont telles, y compris sur la survie d'Israël, qu'elles sont carrément dissuasives.
A ce jour, les Israéliens détiennent le monopole de l'arme nucléaire au Proche-Orient et n'ont aucune envie de voir ce monopole brisé, surtout lorsque le voisin qui cherche à se doter de cette arme prône ouvertement la destruction de leur Etat.
Auparavant, il n'était question que de frappes préventives auxquelles l'Iran se prépare d'ailleurs depuis longtemps.
Dans l'entourage du guide suprême Ali Khamenei, on déclarait qu'en cas de raid israélien : « Le cœur d'Israël et 32 bases américaines dans la région seront frappés avant même que le sable de l'agression ne soit retombé »…
On peut imaginer que les israéliens ont très envie d'intervenir, mais peuvent-ils le faire avec succès ?
Il y a des raisons d'en douter car le territoire iranien est immense et les sites nucléaires sont très éloignés d'Israël.
Pour attaquer l'Iran, les avions israéliens devront effectuer de multiples ravitaillements en vol. Ce qui mettra les appareils dans une vulnérabilité extrême face à une défense iranienne de qualité.
Il est donc clair que seul un appui massif des Américains permettra à Israël de bénéficier d'une supériorité aérienne totale.
En outre, même les satellites ne peuvent pas déterminer exactement l'emplacement de centrales d'enrichissement de l'uranium secrètement dissimulées.
Il y a quelques années, de nombreux faucons dans l'entourage de George Bush souhaitaient ouvertement intervenir, même au sol, car une force aérienne puissante ne peut empêcher un pays comme l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, mais aujourd'hui l'Administration américaine (voire l'OTAN) est-elle prête à en payer le prix ?
En effet, pour se venger, les Iraniens n'ont que l'embarras du choix entre les installations pétrolières des pays proches de Washington et les navires du détroit d'Ormuz !
Si les Américains sont raisonnables, ils ne vont pas mettre la planète dans la triste perspective d'un tel bourbier !


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