Le Borj, construit par le baron de Gutenberg sous Hassan 1er, ne sera pas démoli à l'heure où on a détruit l'intérieur de la Trésorerie Générale du Royaume du Maroc dans l'indifférence, une absurdité qui n'a pas sensibilisé « Casa-mémoire » dont le terrain de prédilection ne dépasse pas le marché aux graines et les abattoirs. Le Borj sera restauré mais les 15 familles qui habitent dans ce château fort ont été « invitées » par la wilaya de moins en moins préoccupée par la binaya- il y a moins de terrains vagues – à vider les lieux. On leur a vaguement parlé de lots du côté de la zone économique à Aïn Aouda, mais l'espace prévu n'est pas encore titré. En attendant, on ne leur a même pas proposé, pour ces 15 familles, une indemnité pour qu'elles puissent trouver un « bayte maâ jirane », dans l'attente d'une alternative crédible. Si Ragragua, qui n'écoute pas Lady Gaga, devrait les recevoir pour les rassurer avant qu'un beau-parleur ne les inscrive dans ses promesses électorales sur fond de symphonie pastorale. stop Dans une grande institution, on vient d'acheter une imprimerie à trois milliards de centimes, dédouanée à 850 millions de centimes. Une machine utile qui servira à un contrôle rigoureux sans faille. L'équipe d'autrefois avait fait venir une machine plus coûteuse – 13 milliards – qui n'a pratiquement servi à rien puisqu'elle est recouverte d'une bâche. Elle ne sera même pas exposée dans un musée… Cela veut dire que l'institution connaît maintenant ses besoins essentiels et qu'il n'y a plus de dépenses monstrueuses où les intermédiaires rêvent de devenir millionnaires en récoltant les commissions qui font sursauter les chargés de mission. stop. Double peine. Quand nous nous sommes pris à l'émission « Akhtar al moujrimine », l'émission sur l'histoire des criminels les plus dangereux, sur Dozem, des esprits chagrins qui se croient bien malins dans leur chronique à bon marché, dont l'Histoire ne retiendra rien, nous ont accusé d'être contre l'audience d'en-bas. Aujourd'hui, on apprend que la HACA, qui avait gardé un silence inquiétant, pourrait supprimer ce programme du dem et jarh, comme nous l'avions baptisé. Le secrétaire général du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, interpelle le président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Ahmed Ghazali, et le président du pôle audiovisuel public unifié (SNRT-Soread), Fayçal Laraïchi, pour leur faire part de graves violations des Droits de l'Homme et de l'éthique journalistique. A l'origine, la visite effectuée par Mohamed Sebbar aux détenus du couloir de la mort de la prison centrale de Kénitra, à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort célébrée le 10 octobre de chaque année. C'est alors que les condamnés, qui s'estiment victimes d'une « double peine », ont exprimé leur désarroi face à l'émission de 2M. Dans sa lettre, le SG du CNDH relate point par point les remarques de ces détenus, à commencer par le non-respect de l'anonymat. Leur visage est découvert et leurs noms et prénoms sont cités « sans aucune autorisation des concernés ou de la Justice ». stop. Quelques heures après la fin de Kadhafi mort non loin de son QG, beaucoup de téléspectateurs, de Marrakech à Tachkent en passant par Sanaâ, n'avaient plus envie de regarder des chaînes sanglantes qui ont donné des cauchemars à des enfants sensibles pour qui Iblis est sur le clavier de leur Samsung. Alors que Longuet a dit que c'était une bonne issue, Sarkozy a rectifié le tir en disant qu'il ne fallait pas se réjouir de la mort d'un homme, quel que fut son parcours.Dans les rues de Rabat, au lendemain des scènes tragiques, des hommes et des femmes ont affiché un dégoût vis-à-vis de la télé fêlée. Là encore, on ne tenait plus compte des exactions du Raïs, de son cynisme contre la liberté d'expression dont les Libyens étaient privés, seule la télévision de la honte revenait dans les conversations. A tel point que des champions du zapping évitaient les chaînes malsaines le temps d'un jour de massacre. Certains, enfin, n'avaient plus envie de toucher à la souris de leur ordi pendant des heures après les scènes sidérantes. stop L'accident meurtrier du tramway à Hay Karima à Salé, a été signalé ici et là sans le détail qui tue. En effet, qui a précisé – certainement par la MAP dans ses messages sur le GSM – que le chauffeur de taxi, qui est parmi les blessés, est responsable de l'accident ? Il n'a pas respecté le feu rouge qui a laissé sur le carreau un agent de sécurité qui se trouvait sur son chemin. Il faut voir comment les automobilistes et les piétons se comportent avec ce tram qui est venu changer leurs habitudes. Pourtant, il faudra bien l'accepter une fois pour toutes. Un feu rouge n'est pas appréhendé de la même façon à Berlin comme à Bab Sidi Bouhaja. Ici, on voit même des infographistes sténo dactylo facturières, dévoreuses d'hommes, brûler des feux de signalisation comme le vulgaire conducteur de peccala qui freine avec ses pieds. stop. A l'heure du scandale de l'hôtel Carlton à Lyon qui n'a plus envie de faire du cinéma où des pétasses de grand luxe ne veulent plus vivre sous la menace, au Maroc, on est loin d'être regardant sur la marchandise où les jouisseurs se promènent en bras de chemise en toute saison. Pour l'instant, l'heur est au fair-play en attendant le projet de système de notation qui est déjà en cours. Ce projet de refonte, une fois terminé, devrait permettre de passer à un système de notation, où les critères de classement des établissements d'hébergement touristique seront pondérés en fonction de leur importance. Il faut savoir que, à valeur d'aujourd'hui, le Maroc ne dispose pas d'un système de notation à l'instar des grands pays touristiques comme la France, par exemple. Cependant, il dispose d'un référentiel contenant les différentes normes de classement auxquelles tout établissement d'hébergement touristique, en fonction de sa catégorie, doit se conformer. Il s'agit d'un arrêté du ministre du Tourisme daté de décembre 2003, fixant les normes de classement des établissements touristiques. Côté Carlton à Rabat, on refuse, dans des établissements comme « La Tour Hassan » - 100 ans et des poussières - comme à Rabat Hôtel, on refuse d'autoriser un client à faire entrer dans sa chambre n'importe qui, surtout quand il s'agit d'une femme aux mœurs légères… stop. Entre l'Audi Q7, ça vous dit entre 750.000 et 1.900.000 dh, la BMW x 6 de 847.000 à 1.607.000 dh et la Porshe Cayenne entre 750.000 et 1.090.000 dh, le cœur balance, ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a juste vendu 164 voitures à plus d'un million de dh en 9 mois au Maroc. Après le record de 2010, les ventes de ce segment devraient signer une nouvelle année exceptionnelle, rapporte « La Vie Economique » de cette semaine qui a cité généralement ses sources et qui nous annonce cette fois la primeur comme s'il s'agissait d'argent comptant à prendre sans discuter. A fin septembre, 164 véhicules neufs dont le tarif unitaire est à plus d'un million de dh ont été vendus. En comptant les voitures dont le prix dépasse 700.000 dh, ce sont 708 unités qui ont été écoulées. A l'exception de Jaguar qui enregistre un recul, dû essentiellement à une performance exceptionnelle en 2010, la plupart des marques qui opèrent sur ce segment ont amélioré leurs ventes. On parle de voitures à 700.000 dh, mais pas de demeures démesurées, de yachts qui reposent en paix dans les marinas cliniques aquatiques où les projets de grande envergure qui tournent autour des 164 voitures sont vendus en 9 mois. stop. Début novembre, le grand magasin londonien Harrods se met pour 4 jours à l'heure du pays du soleil couchant. Gastronomie, peinture, artisanat et produits du terroir. Ce qu'il faut retenir c'est que le restaurant le plus couru a inscrit dans ses menus le tagine au pruneau où il faut réserver sa place bien à l'avance. Ce restaurant est dirigé par un Libanais qui a retenu de son voyage au Maroc, une bonne carte… On trouvera ainsi un food-court totalement dédié à la cuisine marocaine et un défilé de mode se tiendra dans les murs du magasin. Cela sans compter une exposition de toiles de peintres de chez nous qui durera deux mois. L'initiative revient à l'ambassade du Maroc à Londres, en partenariat avec l'ONMT, Maroc Export et la Maison de l'artisan. stop. Rectificatif. Dans notre édition de vendredi dernier, une malencontreuse coquille a fait croire qu'il s'agissait des pétrodollars de la princesse de Bruni. Sacrilège ! Il fallait lire sans pétrodollars… Nos excuses au couple présidentiel qui devrait justement remercier le ciel, de vivre décemment sans signes de richesse ostentatoire qui font la ruine de pleins aux as. stop.