Zouhayr a maintenant 4 ans. Il faut qu'on le circoncise. Si Mohamed informe Zoubida de certaines traditions chez sa famille et qu'il incombe d'observer. C'est de la superstition et ça date d'une certaine époque lorsque le taux de mortalité infantile était très élevé. Le nombre d'enfants qui parvenaient à résister aux différents fléaux et maladies contagieuses était très faible. Aussi, et selon les traditions, la circoncision doit s'opérer sans que le père de l'enfant le sache. C'est ce qu'on appelle « tayserkouh ». Zoubida le patiente : « On verra ça, mais il faut d'abord préparer des habits neufs que Zouhayr doit porter et organiser une petite fête à cette occasion ». Si Mohamed hoche la tête car il est contre le trop de festivités. Un vendredi, quand Si Mohamed s'est rendu à son travail, Zoubida qui avait tout préparé avec son oncle Si Hassan, prend Zouhayr et l'amène dans une clinique où il a été circoncis. Tout s'est bien passé et à son retour à la maison, elle a trouvé Si Hassan, Lalla Fatma, Meryem, Karim et Hatim. Si Mohamed se demande ce qui est arrivé. Zoubida l'informe que Zouhayr a été circoncis. Il se précipite alors pour voir Zouhayr endormi, met sa main sur son front pour voir s'il n'a pas de fièvre. Tranquillisé, il sort pour acheter des gâteaux afin de fêter en famille cet événement. Zouhayr se réveille et marche sans grands problèmes. Si Mohamed est fier de son enfant. Il lui a acheté des cadeaux, des jouets, du chocolat et des bonbons. - « Alors, mon grand ? Tu es devenu « Rajal » ! Tu as choisi ta fiancée ? Elle doit être belle, n'est-ce pas ? Tu la veux blonde ou brune ? « Ahya chwitine ! » Tous les membres de la famille présents étaient heureux. Karim est sorti pour acheter des cadeaux qu'il offre à Zouhayr qui en était très content. Lalla Fatma, même si son cœur est brisé à jamais, était heureuse en se trouvant entourée de ses enfants, de Meryem et de Si Mohamed. Elle pose la question à Meryem : - «Brahim c'est pour quand ? ». - « Ça ne doit pas tarder. On va arrêter une date pour célébrer ça ». Karim veut organiser une fête et inviter ses amis, les collègues de Meryem et des membres de sa famille. D'ailleurs, la mère de Meryem, Bahya, avait suggéré de fêter ça à Fès de façon grandiose avec « Erreqba », c'est-à-dire : mettre l'enfant circoncis sur un cheval, suivi de « tabballine » et «ghyatine », pour sillonner les ruelles de la médina et visiter le mausolée Moulay Idriss. Karim et Meryem ainsi que Lalla Fatma trouvent l'idée formidable. Ils prennent quinze jours de congé et se dirigent vers Fès.