Dans sa longue descente aux abîmes, le Raja s'enfonce chaque jour un peu plus, aussi bien sur les terrains de jeu où l'équipe collectionne revers et déculottées que dans la rue avec une mobilisation générale de tous les déçus qui crient leur peine et leur désespoir. Jamais dans l'Histoire du club les mécontents n'avaient investi « charii » pour exprimer leur ras-le-bol à travers des slogans d'une rare violence. Après le printemps arabe en politique voila « Assayf Al Akhdar » du ballon rond…. Légion étrangère D'aucuns au comité sont persuadés que le « sauvetage » du Raja (avant même le coup d'envoi du Championnat) passe par un recrutement massif de joueurs chevronnés pour redonner du punch à un effectif révélé trop fragile pour les joutes à venir. Et parmi les noms qui circulent avec insistance on retient quelques briscards en attaque, genre Bidodane (35 ans), Aberbach (KACM), en défense Derdouri (KACM) voire un avant de pointe de choc, l'ex-wydadi Mouithis parti en Bulgarie. Pourquoi ne pas rechercher des renforts auprès d'anciens du Raja, comme Sakim père, toujours aussi solide et bien en jambes où en cette période ramadanesque, Rahmat Allah, de l'ère Père Jego pour secouer les filets. A chacun son Messi Un grand poète romantique (Lamartine) disait « un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». On peut transposer ce célèbre ver du cœur aux terrains de football pour constater que le départ de Metouali a mis à nu le désert rajaoui. Comme l'arbre qui cache la forêt, Metouali a, durant ses 4 saisons de présence, sauvé bien des situations difficiles et tiré l'équipe et le club vers le haut. Aujourd'hui on découvre, à chaque prestation des Verts, qu'il était l'homme providentiel quand tout paraissait perdu. Pour 390 millions de centimes, le Raja a « troqué » ses bons et loyaux services. Patrimoine en péril Les nostalgiques de la belle époque du Raja « yahsra » comme disent les désabusés, se souviennent de l'effervescence des débuts de saison pour supputer des chances de leurs favoris à jouer les premiers rôles et gagner le titre ou enlever la Coupe du Trône. Pour la première expérience du professionnalisme dans le football national, les supporters du Raja en sont à se demander si leur club chéri n'est pas en train de prendre le même chemin que le Chabab Mohammedia, ou si, au mieux, les Verts ne vont pas rejoindre le TAS, l'Etoile Jeunesse ou le RAC dans l'anonymat. Tant que l'on ne parle pas encore du NARC ou du KSNAC, il y a toujours de l'espoir… L'aigle et le pape Un brin d'espoir subsiste toujours chez les supporters rajaouis, persuadés que leur club ne peut aller à la dérive sans alerter les consciences des grands du monde qui s'occupent plus que jamais du destin menacé de communautés en danger. Et établissant des parallèles saisissants, lesdits supporters attendent et guettent un signal fort de l'étranger pour « sommer » le président Hannat de renoncer à son fauteuil et laisser la place au changement. On dit que Ban-ki Moon de sa forteresse onusienne ne serait pas contre depuis que les fameuses agences de notation ont sérieusement dégradé la note des Verts pour annoncer la prochaine et imminente faillite du club, situation d'autant plus dramatique que le G20, après le sauvetage de la Grèce, ne veut pas s'occuper d'un « cas » africain. Alors guettons la fumée blanche du Vatican pour célébrer la désignation d'un successeur !.....