Cette fois-ci, le pronom utilisé, serait (Je) au lieu de (Nous d'ordinaire) pour m'impliquer davantage A la suite d'un ensemble de courrier reçu, me demandant mon point de vue sur les événements actuels qui secouent les jeunes dans le monde Arabo- Musulman, le vieux -jeu que je suis, s'interroge aussi en posant certaines hypothèses : La première hypothèse consiste à dire que le Monde change avec une vitesse parfois effroyable et que si l'individu n'a pas d'assises assez solides, il risque de perdre le Nord. Permettez- moi de vous faire une petite métaphore : Prenons par exemple un arbre fruitier quelconque, plantons-le dans une terre fraîche, arrosons-le correctement en veillant à son entretien permanent. Cet arbre change aussi selon les saisons, l'arbre du printemps n'est pas celui de l'hivers pourtant c'est le même arbre. Malgré ses beaux changements, il est le même du fait qu'il est enraciné profondément dans un sol fertile. Le vieux-jeu que je suis, est né dans une cellule familiale qui a pris soin de lui, en l'aidant affectueusement dans tous ses stades de développement, en lui ouvrant toutes les perspectives possibles et imaginables pour atteindre son objectif. Ce développement fut aidé par l'environnement du quartier où tous les habitants se considèrent comme frères et sœurs et où se conjugue la solidarité entre tous ses membres. Viennent ensuite, la ville et le pays tout entier pour consolider et fortifier cette grande fraternité. Donc, mes repères sont vrais et quelques soient les changements subis, je resterai le même. A la question posée par les jeunes : Qu'ai-je fait aux jeunes ? Depuis ma prime enfance, je supportais très mal l'injustice sous toutes ses formes. D'ailleurs, devenant responsable, ma recherche de Doctorat était consacrée aux drames que vivait une partie non négligeable de jeunes désorientés, perdus, livrés à eux-mêmes et sans aucun soutien. Cette recherche portait le titre : «la signification du vol chez le jeune délinquant marocain». Ensuite, vint mon second ouvrage traitant le phénomène du siècle qui fait des ravages partout où il pénètre, n'épargnant aucun foyer et qui portait le titre: «La drogue ou la peste blanche». Dans mon troisième livre portant le titre: «Le Vécu où le Moi diabolique fut vaincu», j'ai dessiné mon parcours de vie, luttant pour atteindre mon objectif. Pour les jeunes déracinés, sans repères et sans aucune identité, j'avais consacré un livre intitulé: «L'adoption ou la fleur sans racine». Voilà en quelque sorte un travail consacré aux jeunes déshérités et qui me tenait à cœur. Ce travail ne s'arrête pas à nos frontières et à titre d'exemple et pour attirer l'attention de l'opinion mondiale sur le fléau de la drogue, j'ai adressé un exemplaire au secrétaire général de l'ONU, un autre au Président du Parlement Européen, un exemplaire au Secrétaire général de la Ligue Arabe, un autre au Secrétaire général de l'Union Africaine, un autre au Président de l'Organisation Mondiale de la Santé et enfin, un exemplaire à Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec une lettre où je souhaite ardemment à mon Roi d'ordonner au Ministère de l'éducation Nationale, la création d'une séance d'une heure dans tous les établissements scolaires, à commencer par l'école maternelle jusqu'à l'université, afin de sensibiliser tous nos jeunes sur ce fléau. Une semaine après l'envoi du courrier à ces personnages (avril), la première réponse au courrier provenait du Président du parlement Européen qui me remerciait en m'annonçant qu'une commission concernant (la drogue) se réunirait dans le courant du mois de septembre à laquelle j'étais invité d'avance. A la question posée : Que pensez-vous du printemps Arabe ? Quelle appellation ? Ne se moque-t-on pas des Arabes ? En principe, le printemps est la plus belle des saisons, tout change en beauté et la nature devenant splendide où l'homme se sentirait plus à l'aise dans un paysage éblouissant. Que voyons-nous dans ce printemps Arabe ? Des frères qui se déchirent entre-deux, offrant un spectacle d'horreurs, jamais vu dans les annales des guerres. Certaines chaînes arabes, pour abreuver leur soif d'horreur, passent à longueur de journée des atrocités jamais vues. Je ne m'étalerai point là-dessus et je laisse chacun selon sa conscience. Tous les mouvements de contestation devaient s'inspirer profondément de tout ce qui se déroulait à nos frontières afin d'éviter à notre cher pays de telles démonstrations. Nous avons la chance d'avoir un jeune Roi qui a des visées lointaines à l'égard de ce beau pays et à tous ses citoyens. Faisons-lui confiance et demain sera plus radieux surtout pour nos jeunes. Une lutte serait entamée pour lutter efficacement contre toutes sortes de corruption, d'injustice et pour garantir une liberté d'expression effective mais responsable. Le vieux- jeu que je suis, avait appris dans les classiques du 18è siècle beaucoup de choses et je ne citerai que Voltaire lorsqu'il aborde la liberté d'expression en disant ceci: «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire». Enfin, le vieux-jeu dit aux jeunes : Ayez confiance en vous-même et en vos institutions, donnez-vous la main afin de réaliser les objectifs nationaux à cours et long terme. Apprenons-nous de nouveau à nous respecter mutuellement. Pour clore cette missive aux jeunes, je leur rappellerai ce que notre créateur dit de la relation entre les jeunes et les vieux (parents). Dans Sourate al israa (27), verset (23) l'omnipotent dit ceci : Louange à Dieu, «Ton seigneur a décrété que vous n'adorez que lui, il a prescrit la bonté à l'égard de vos père et mère. Si l'un d'eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dit pas (Fi), ne les repousse pas, adresse-leur des paroles respectueuses. Incline envers eux avec bonté l'aile de la tendresse et dis: «Mon seigneur ! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l'ont été envers moi, lorsqu'ils m'ont élevé quand j'étais enfant»».