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Fin à Manhasset du 8ème round des pourparlers informels sur le Sahara Exploration des moyens de faire participer des membres respectés d'un large groupe représentatif de la population du Sahara
Les prochains pourparlers informels après la session d'automne de l'AG de l'ONU Le 8ème round des pourparlers informels sur le Sahara, ouvert mardi à Manhasset (près de New York), à l'invitation de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross, a pris fin jeudi en début de soirée. Ce nouveau round s'est tenu à huis clos, à l'instar des rendez-vous précédents, en présence de représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Polisario. Les prochains pourparlers informels sur le Sahara auront lieu “après la session d'automne de l'Assemblée générale de l'ONU”, a annoncé jeudi soir l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, à l'issue du 8ème round. “A la fin de la réunion, chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir tout en réitérant leur volonté de travailler ensemble afin de trouver une solution politique conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU”, a ajouté M. Ross, dans une déclaration à la presse. Les parties ont continué leurs “discussions sur les nouvelles idées énoncées par le Secrétaire général de l'ONU au paragraphe 120 de son dernier rapport au Conseil de sécurité et endossées par ce dernier”, a dit M. Ross. A cette occasion, a-t-il poursuivi, les parties ont “exploré des moyens de faire participer des membres respectés d'un large groupe représentatif de la population du Sahara” à l'accompagnement du processus de négociation en cours entre elles. “Elles ont aussi entamé une discussion qui sera approfondie dans les prochains mois sur des thèmes de gouvernance, tels que l'éducation, l'environnement et la santé”, a ajouté M. Ross. Les parties ont notamment “entamé une discussion préliminaire sur le thème des ressources naturelles dans le cadre de réflexion proposée par les Nations unies”, a précisé l'Envoyé personnel, soulignant qu'à “cet effet, les parties ont décidé de travailler avec les Nations unies dans les prochains mois sur les sujets des ressources naturelles et du déminage pour approfondir les discussions dans le cadre des négociations”. Abordant les mesures de confiance, M. Ross a indiqué que les “parties et les pays voisins ont confirmé leur soutien à la mise en oeuvre ordonnée du programme d'action de 2004 et des visites familiales par voie terrestre”. “Donner la chance” à l'approche novatrice de l'ONU De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, a affirmé, jeudi soir à Manhasset, qu'il importe de “donner la chance” à l'approche novatrice de l'ONU pour le règlement de la question du Sahara. “Il importe aujourd'hui de donner la chance à l'approche novatrice (de l'ONU) comme dans plusieurs autres différends ou conflits de ce genre où on avait assisté à des démarches similaires”, a dit le ministre qui dressait le bilan des huit sessions informelles sur la question du Sahara, lors d'un point de presse, à l'issue du 8eme round de pourparlers informels. Le Maroc “s'investit dans cette démarche parallèle car elle pourrait apporter un éclairage nouveau et faire évoluer le dossier à la faveur notamment de la contribution des représentants respectés et légitimes de la population”, a précisé le ministre. Toutefois, le Royaume “se garde le droit de faire l'évaluation nécessaire à la suite des prochaines rencontres - qu'elles soient thématiques ou qu'elles portent sur la question spécifique des représentants de la population-”, a-t-il insisté, soulignant qu'à ce moment là, “nous verrons quand est-ce que pourrait être tenue la prochaine informelle et nous porterons un jugement définitif sur le bilan de tout ce processus y compris le processus engagé sous la conduite de l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Peter Van Walsum”. En effet, a rappelé le ministre, l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU “a conclu les quatre sessions formelles des négociations par le fait que l'indépendance est irréalisable et irréaliste”, à l'issue de quoi il a “été invité à abandonner son poste”. Et d'ajouter, que les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis 2007 “sont claires, se renforcent, se précisent, s'enrichissent et confortent la position marocaine tout en créant des possibilités d'un nouveau contexte de négociations parallèles”. Il a espéré “que tout cela portera ses fruits. En attendant, le Maroc ne peut que dénoncer avec la plus grande force ce statu-quo inacceptable dans lequel nous installent les autres parties” et le fait que ces dernières “refusent pour des raisons qui les concernent d'évoluer et de bouger de leurs lignes sachant que le Maroc a évolué de ses lignes initiales dans le cadre de l'initiative marocaine portant statut définitif et autonomie réelle dans le cadre de la souveraineté marocaine”. Le ministre a, dans ce contexte, déploré que “l'Algérie et le Polisario ne donnent pas le sentiment d'une volonté réelle de trouver une solution rapide conforme à la légalité internationale à ce différend qu'ils ont eux-mêmes créé”. Le processus de normalisation en cours entre le Maroc et l'Algérie de “nature à contribuer à la résolution” de la question du Sahara Le processus de normalisation en cours entre le Maroc et l'Algérie de “nature à contribuer à la résolution” de la question du Sahara, a toutefois souligné M. Taib Fassi-Fihri. Ce processus qui englobe “plusieurs secteurs ainsi que des échanges de visites au niveau ministériel et de réflexions est également de nature à relever les défis auxquels fait face la région du Maghreb arabe aux niveaux économique et sécuritaire et partant, à contribuer à la résolution de ce différend régional”, a dit le ministre lors du point de presse. A cet égard, le ministre a appelé l'Algérie à se conformer à la légalité internationale, notamment le droit humanitaire dans les camps de Tindouf. “Ces 8èmes pourparlers informels ont permis à la partie marocaine de réitérer son appel à la communauté internationale et à l'Algérie, en tant que pays hôte des réfugiés sur son territoire, d'appliquer d'abord et avant tout le droit humanitaire international, notamment l'organisation et l'enregistrement” des populations vivant dans les camps de Tindouf, en Algérie depuis des décennies, a-t-il dit. Le ministre a relevé, à ce propos, “une ambiguïté quant aux lois appliquées dans les camps en territoire algérien, à la responsabilité et aux engagements nécessaires auxquels l'Algérie doit se conformer”. Les autres parties se “complaisent dans une posture figée”, a regretté le ministre, dénonçant le “reniement du polisario de ses engagements” sur notamment l'examen de la “question des droits de l'Homme que lui-même avait réclamé”. Fort de son arsenal juridique en matière des droits de l'Homme, le Maroc avait accepté cette proposition, a dit le ministre, pointant du doigt “la très forte hésitation du polisario à l'égard de l'approche novatrice initiée par l'Envoyé personnel de l'ONU, Christopher Ross, ainsi que vis-à-vis des nouveaux thèmes inclus dans cette approche”, à savoir la gouvernance territoriale, liée notamment à l'éducation, la santé et l'environnement. Le Maroc a noté avec satisfaction que les Nations unies, tel que stipulé dans la dernière résolution du conseil de sécurité, insistent pour que les deux parties s'inscrivent dans cette approche parallèle. “Plus important encore, a-t-il insisté, il y a nécessité de faire participer (aux prochaines réunions) les représentants légitimes et crédibles des provinces et en dehors, afin qu'ils puissent apporter leur contribution et réfléchir à un règlement définitif”. Parmi les thèmes inscrits dans le cadre de cette nouvelle approche, le ministre a cité, également, la question des richesses naturelles. Le Maroc, quant à lui, a exprimé sa “totale disposition à poursuivre l'examen de tous ces points”, a poursuivi M. Fassi Fihri. Ce round, a-t-il dit, a été également “une nouvelle occasion pour présenter l'initiative marocaine d'autonomie en ce qu'elle a de global et rappeler son caractère légitime tel qu'il a été souligné par le conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que son respect total de la légalité internationale”. “Fort de l'unité de son front intérieur autour de la question du Sahara, et de la légitimité et de la justesse de sa cause, le Maroc ne restera pas les bras croisés et poursuivra sa marche de développement sur les plans socio-économique et culturel, mais aussi politique, rappelant à cet égard la tenue de la consultation référendaire sur le nouveau projet auquel les Marocains ont massivement adhéré, a-t-il indiqué. La délégation marocaine à ces pourparlers comprenait outre M. Fassi Fihri, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la documentation (DGED) et Maouelainin Khalihanna Maouelainin, Secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS).