En cette période de l'année où les citoyens se rendent en grand nombre au bord de la mer afin d'échapper aux grandes chaleurs des villes, ils se heurtent à un grand problème d'alimentation ! Non que cette dernière n'existe pas -- il y a tellement de commerces saisonniers ou permanents se trouvant sur certaines plages -- mais les prix officiels ne sont pratiquement pas respectés ! C'est la pagaille des prix… à ciel ouvert. De la baguette de pain, à la lame de rasoir, en passant par le sucre, le café ou la limonade sur lesquels le prix officiel est affiché dès la sortie de l'usine sur le produit même et qui doit d'ailleurs rester inchangeable -- sur la bouteille de limonade, par exemple, le tarif est déjà inscrit noir sur blanc, et même en couleurs (que ce produit soit vendu à Tanger, Imintanout, Agadir ou Jemaâte de Shaïm). Et il n'y a pas moyen de marchander, à plus forte raison de protester ou défendre son droit le plus absolu ! C'est à prendre ou à laisser ! Et comme c'est à prendre, puisque vous n'avez pas trop le choix de vous laisser… emporter par les vagues de la colère, le commerçant malhonnête finit toujours par avoir le dernier mot pour aller se frotter machiavéliquement les mains après votre départ, fort de sa position de se trouver maître indiscutable des lieux, et indispensable sur son terrain. Il sait que vous ne pouvez pas vous passer de ses précieux services, et c'est pourquoi il jongle avec les prix comme bon lui semble ! Les fonctionnaires concernés du Service de contrôle ne sont-ils pas au courant de cette folle liberté des prix qui n'a pas pas froid aux yeux sur certaines plages ? Ce qui se passe en cette saison estivale ne leur fait-il ni chaud ni froid ? Une seule explication, peut-être, à ce phénomène annuel : c'est qu'ils seraient eux aussi en vacances !