Le projet d'un parking – no parking, no business – sous le parc de la Ligue Arabe à Casablanca nous ramène à Rabat où l'étalage de voitures sur le Bouregreg frise l'indécence. Des centaines d'automobiles sont garées au pied de la falaise du Mellah alors que ce n'est vraiment pas leur place. Un espace géant qui peut servir à autre chose qu'à ressembler au salon de l'automobile permanent. Du coup, on se dit : pourquoi pendant les travaux remue-méninge on n'a pas pensé à un parking souterrain dès le début ? Au Maroc, la voiture rejoint le sacré qui n'est pas prêt d'être désacralisé. Constructeurs et vendeurs peuvent se frotter les mains. Il n'y en a que pour eux. Pour le malheur du piéton qui voit sa part de manœuvre se réduire comme une peau de chagrin en ces temps où il n'y a de la place que pour les requins. stop. On ne peut pas parler de profanation, mais ce qui s'est passé au cimetière Pax à côté de l'Akkari interpelle les hommes et les femmes qui prônent la tolérance à l'heure où le pays a décidé d'en découdre avec l'impunité. Des inconnus sinistres ont volé les chaînes en laiton – alliage de zinc et de cuivre –, des pots de fleurs et autres ornementations funèbres du côté de la tombe du soldat inconnu. Si ces voleurs pouvaient entrer dans les caves – les morts sont protégés par de lourdes dalles – ils le feraient. Jusqu'ici, la communauté européenne de Rabat n'a pas réagi face à ces pilleurs funestes, mais la Municipalité de Rabat doit protéger ce cimetière contre le pillage qui n'a que trop duré. stop Finalement, le Festival de Gnawa ne dépasse plus que trois jours comme la « diafa » du Prophète, comme on dit. Trois jours et trois nuits suffisent pour accueillir des branchés de tout le pays. Jusqu'à l'an dernier, le moussem gnawi durait plusieurs jours où le pain se vendait plus cher qu'en zone de guerre, les épiciers liquidaient leur stock d'eau minérale et leurs rayons alimentaires, de la sardine à l'huile en passant par les boîtes de petits pois et autres nourritures terrestres. Sans parler de l'hébergement qui ruinait les jeunes épris de liberté et de bonnes vibrations. Trois jours et trois nuits, c'est largement suffisant. Woodstock ou Monterry Pop n'ont pas duré plus pour se faire une large pub à travers la planète. L'exception qu'on ramène maintenant à toutes les tendances a des limites. stop. Qui n'a pas vu le tram arriver en face du marché central a raté une image féerique. Il est enfin arrivé devant le poste Galieni, disait-on du temps des affiches d'Anna Magnelli où il s'est frayé un chemin entre la foule des piétons, sans déranger les cireurs, le kiosque de journaux, le café Nakaba et les vendeurs d'encens, de tapis de prière et de Coran imprimé en Chine qui est aussi capable de décharger le film Potemkine pour revendre des copies au pays d'Ibn Batouta ou de Fausto Copi… Le tram, en définitive, déployera tout son charme quand il y aura moins de pagaille au centre-ville et moins d'ordures qui traînent le long de son parcours. A suivre. stop. Lhafi, des Eaux et Forêts, passe au marketing pour tenter de vendre les locaux commerciaux du nouveau zoo. Avec Inane Benyaïch, le patron du CRI, qui fait parler de lui, il a montré qu'il pouvait être un excellent défenseur des produits du zoo, en plus de sa vocation de défenseur des animaux traumatisés par les travaux de réaménagement casse-tête. Ouverture en octobre avec des tarifs bien «étudiés » : 50 dh pour les adultes et 30 dh pour les moins de 12 ans – qui n'ont pas de carte d'identité ! – et gratos pour les moins de 2 ans. Pour enrichir la collection du site, la direction a noué des relations de partenariat avec des établissements étrangers, notamment avec le zoo de Hanovre et celui d'Al Aïn à Abou Dahbi. Ce qui a permis de faire venir des girafes, des rhinocéros et des guépards en échange de lions et autruches à cou rouge marocains. Déjà que les félins de l'Atlas sont menacés d'extinction, voilà qu'ils servent de sujets d'exportation… stop « Maintenant au travail », titre le quotidien du patronat qui a horreur des grèves et des arrêts de travail non justifiés. Le support ajoute à sa une : « Après l'overdose des manifs, [tiens, il tient un langage jeune], le pays va-t-il enfin retrouver sa sérénité ? ». Comme si le temps de la sensibilisation, un référendum n'était pas une œuvre utile, un travail enrichissant pour la démocratie. Parler ensuite d'overdose de manifs après avoir écrit que la grève a du bon, parlant du malaise social à la Conservation Foncière, voilà qui est foncièrement déroutant ! stop. Ali Fassi Fihri, le boss de la Fédé, serait aux abonnés absents. Où est donc passé le président de la Fédération de Football ?, s'interroge-t-on ici et là. Nulle trace médiatique, ajoute l'autre. Mais cet homme, dont le style tranche avec les m'as-tu vu, lu et entendu, nous a habitués à son sens de la mesure et de la réserve. Le foot est déjà aux mains des surchauffés et des abonnés aux déclarations fracassantes, il ne faudrait pas qu'on en rajoute. Contrairement à Belkhayat qui prétend éclairer à lui seul le pays – c'est un choix – Ali Fassi Fihri se contente de résultats qu'il savoure dans son bureau spacieux face aux bassins d'eau potable. Pourquoi on voudrait que tout le monde parle en même temps et sur tous les tons quand le sport au pays de la perle noire et de la colombe blanche est sur la bonne voie ? stop. Dar Es-Salam s'appelle maintenant Complexe des Sports Equestres et Tbourida, un mot réhabilité depuis la fête du cheval à El Jadida qui n'a pas fait de l'ombre à la Semaine du Cheval qui en est - mine de rien - à sa 26ème semaine. De saut en obstacle en saut sans débâcle, la Semaine du Cheval a fait preuve d'une ténacité remarquable avec des sponsors fidèles qui offrent des moments de plaisir aux familles venues en bus à partir du terminus qui ne donnent pas toujours l'envie de changer d'air. Maintenant, les semainiers sont autorisés à s'asseoir sur l'herbe en ces temps chauds. Merci Lalla, comme dirait M'hamed Bhiri qui est toujours autorisé à s'absenter pour couvrir l'événement sans demander l'autorisation à Laâraïchi qui n'a d'yeux que pour Roland Garros. stop. Des femmes et des hommes. Mme Lahbabi quitte la REDAL pas pour faire du baby-sitting – elle vient d'avoir un garçon – mais pour changer un peu d'atmosphère. On retiendra qu'elle fut à la hauteur de ses fonctions avec un sens d'amabilité, de politesse et d'urbanité qui mérite une bonne note. stop. Gallimard, l'éditeur de la rue Sébastien Bottin qui ne publiera pas le bottin, fête ses 100 ans. Une aubaine pour les employés aux écritures garniture qui retracent sa biographie exubérante. Mais aucun scribouillard dans les Yvelines ou dans le Var n'a rappelé que c'est ce même Gallimard, qui a horreur des galimathias, qui a refusé le premier livre de Marcel Proust qui n'a pas pleuré comme une madeleine, sachant que le temps lui donnera raison et qu'il ne vivrait pas 100 ans de solitude… stop. Discriminatoire la pub de Mundiapolis Université, Faculté de Génie, précise-t-elle en annonçant son concours du 12 juillet 2011 à 9 h. Jusque là, tout est clair. Mais le texte accompagne une photo d'un beau gosse avec la légende suivante : « Les meilleures têtes ». Comme s'il s'agissait d'un concours d'une boîte de mannequinat non loin de Bab El Makina… Que pensera le futur ingénieur qui n'a pas forcément une tête bien faite ? En tous les cas, pas les canons de beauté de la photo de la pub. qui devrait choquer un quelconque Conseil de déontologie. stop. In the world. DSK. De nouveau dans la tourmente avec l'accusation de Tristante Banon qui n'est pas une proche parente de notre amie Maguy Banon, chanteuse casablancaise des années 60 du temps de Jallil Bennis, Kaki, Tazi, Vigon, Bilbo et autres beaux. Tristante Banon qui accuse le « pauvre » DSK de tentative de viol, veut entraîner François Hollande en bonne position dans les sondages. Tout cela ressemble à des règlements de comptes à rebours. stop. Salé. 2 tramways ont failli se retrouver sur la même voie mardi matin à 10h00, l'un venait de Hay Karima et l'autre de Bab Khmiss. L'incident qui aurait pu réjouir des employés de la Staréo n'a pas eu lieu. stop.