Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Sur fond d'une lente reprise mondiale L'économie marocaine se consolide davantage
Bon comportement des secteurs du BTP, des textiles, de l'automobile, de l'électronique, de l'aéronautique et du tourisme
L'activité économique marocaine se consolide davantage, et ce, dans un environnement international marqué par la poursuite d'une reprise lente de l'économie mondiale, une flambée des produits de base et l'apparition d'incertitudes géopolitiques au niveau de la région MENA. Tel est le constat de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE) dressé dans sa nouvelle note de conjoncture, ajoutant que cette performance est due aux réformes structurelles et sectorielles entreprises. Ainsi, poursuit la même source, après la réalisation d'une croissance satisfaisante en 2010, l'évolution des indicateurs de conjoncture au cours du premier trimestre 2011 montre que l'activité économique nationale devrait connaître, conformément aux prévisions, une accélération en 2011 sous l'effet à la fois de la consolidation de la croissance des secteurs non agricoles et d'une contribution positive attendue du secteur agricole. Au niveau des secteurs non agricoles, il y a lieu de noter la reprise du secteur du BTP ainsi que la bonne performance enregistrée au niveau des principaux secteurs exportateurs notamment ceux des textiles, de l'automobile, de l'électronique et de l'aéronautique parallèlement à l'amélioration de la demande étrangère adressée au Maroc. Au niveau du secteur agricole, la réalisation attendue d'une récolte céréalière supérieure à la moyenne et le bon comportement observé jusqu'à présent des autres productions agricoles laissent présager d'une contribution largement positive et meilleure que prévue du secteur agricole à la croissance. Quant aux échanges extérieurs, ils se sont soldés par un déficit commercial en progression de 8,5 MM.DH ou 24,7%, en dépit de la bonne performance réalisée par des exportations (+7,6 MM.DH ou +23,1%). Cette évolution s'explique par l'alourdissement des factures énergétique (+4,4 MM.DH ou 30,3%) et alimentaire (+4,6 MM.DH ou +66,9%) qui ont contribué pour plus de la moitié à la hausse des importations (soit +16 MM.DH ou +23,9%). La bonne tenue des exportations est imputable tant aux ventes de l'OCP (+55,6%) qu'aux exportations hors OCP et particulièrement à celles des principaux secteurs exportateurs comme ceux des textiles (+15%), de l'automobile (+44,7%), de l'électronique (+22,1%), et de l'aéronautique (+6,2%). Les recettes touristiques et, dans une moindre mesure, les transferts des MRE ont poursuivi leur évolution favorable avec des progressions de 6,9% et 0,9% respectivement. Au niveau des finances publiques, la situation des charges et ressources du Trésor au premier trimestre de l'année a été caractérisée essentiellement par la poursuite de l'augmentation des charges de la compensation (+5,1 MM.DH ou 82,6%) en relation avec la flambée des cours des produits de base sur le marché mondial. L'impact de cette évolution sur le déficit a été atténué par le bon comportement des recettes fiscales qui ont marqué une progression de 3,1 MM.DH ou 7,3% sous l'effet de la hausse des résultats des sociétés en 2010. Compte tenu des dépenses totales, qui ont augmenté de 3,2 MM.DH ou 5,4%, cette situation s'est soldée par un besoin de financement de 7,9 MM.DH, couvert en grande partie par le financement intérieur. Dans ces conditions, l'encours de la dette intérieure du Trésor s'est établi à fin mars 2011 à 303,2 MM.DH contre 291,3 MM.DH à fin 2010. Pour sa part, le financement extérieur du Trésor a dégagé, au terme du premier trimestre 2011, un flux net positif de 839 M.DH contre 2,6 MM.DH durant la même période en 2010. De ce fait, l'encours de la dette extérieure du Trésor a été estimé à 92,3 MM.DH à fin mars 2011, soit le même niveau que celui à fin 2010. Exprimé en $US, son encours s'élève à 11,6 MM.$US contre 11,0 MM.$US à fin 2010. Sur le plan monétaire, la masse monétaire (M3) a marqué une légère hausse de 0,6% au terme de la même période en raison de la décélération des crédits à l'économie et du recul des avoirs extérieurs nets. En effet, la circulation fiduciaire et les placements à vue se sont accrus de 1,3% et 1,9% respectivement, tandis que la monnaie scripturale a affiché une baisse de 0,4%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une augmentation de 2,5% au lieu de 3,6% sur les trois premiers mois de 2010. Le recul des avoirs extérieurs nets s'est ralenti en enregistrant une baisse chiffrée à 3,3% contre 6,1% une année auparavant. Concernant l'inflation, l'indice des prix à la consommation s'est accru, en glissement annuel, de 1,6% au premier trimestre 2011 contre 0,1% durant le même trimestre de l'année 2010. Cette évolution résulte essentiellement de la progression de 2,7% de l'indice des prix des produits alimentaires alors que celui des produits non alimentaires n'a enregistré qu'une légère hausse de 0,7% suite notamment à la poursuite du soutien des prix des produits énergétiques en particulier.