La régulation médicale est l'administration chargée de gérer l'envoi des moyens médicaux ainsi que les évacuations dans le cadre de l'aide médicale urgente, selon l'intervention du Professeur M. Nejmi, responsable du SAMU de Marrakech. Elle prend en général la forme d'une salle de coordination avec des personnes chargées des communications téléphoniques avec le public et les médecins, des communications radio avec les services de secours mobiles (SMUR, sapeurs-pompiers), et d'un médecin régulateur. La régulation médicale des SAMU consiste en l'écoute médicale permanente, la réponse la mieux adaptée dans les meilleurs délais, la disponibilité des moyens d'hospitalisation publics ou privés, l'organisation du transport, la préparation de l'accueil et l'admission du patient. Tout le processus se passe en coordination avec des partenaires extérieurs tels sapeurs pompiers, les collectivités locales, les structures libérales et les ambulances privées .. M. Nejmi a par ailleurs présenté le bilan 2010 (01 mai au 30 septembre) du Service d'accueil et des urgencies (SAU) d'Ibn Tofail. 51 cas ont ainsi été répertoriés dont 7 malades régulés (admis aux urgences hospitalières). 3 cas ont été admis en déchoquage (Choc cardiogénique). L'objectif du transport d'une victime, explique encore Pr Nejmi, est de permettre sa prise en charge dans les délais les plus courts par une équipe médicale au sein d'un poste de secours, d'un SMUR ou d'un centre hospitalier d'accueil. Lorsqu'une victime doit être transportée vers un centre hospitalier d'accueil, c'est le médecin régulateur qui choisit le moyen d'évacuation. Il existe alors deux types de transfert : le transfert primaire: sur les lieux de « l'accident » et le transfert secondaire: transfert inter hospitalier. La prise en charge au niveau du transfert vers les centres médicaux connait certaines contraintes, rappelle M. Nejmi, relatives au financement, au recouvrement des zones atteintes et à l'intégration des régions limitrophes, à la mise à niveau des structures de soins au niveau régional et à la carte sanitaire. En conclusion, le professeur a insisté sur le fait que l'organisation en réseau et la centralisation inévitable des plateaux techniques imposent que les problèmes de transport soient réglés et que les envenimations scorpioniques restent un problème de santé publique qui nécessite une mise à niveau des ressources, une régulation : démarche qualité et une formation continue.