Le Maroc et les Etats-Unies viennent de signer un accord cadre sectoriel cet accord a pour objectif la lutte contre la délinquance juvénile et la mise en place de peines alternatives à l'emprisonnement et à l'aménagement des peines. Signant l'accord. L'ambassadeur de Washington à Rabat, Samuel Kaplan,a déclaré : « Le 20 août 2009, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présenté une feuille de route pour la réforme judiciaire au Maroc dans laquelle il a appelé, entre autres, au développement de mécanismes de détermination de la peine alternative à la place de peines de prison. Il a également exprimé sa grande préoccupation pour les jeunes de ce pays ». « Je suis donc particulièrement heureux de me lancer dans un programme de coopération avec le gouvernement du Royaume, axé sur la justice pour mineurs, et le développement de mécanismes de détermination de la peine alternative pour les jeunes. Ce programme comportera, entre autres, la formation de magistrats et de juges, et d'autres échanges de coopération, ainsi que l'assistance technique. Cet accord a pour principal objectif la lutte contre la délinquance des mineurs et des jeunes à travers la mise en place de mécanismes alternatifs de sanctions et de redressement autres que les peines privatives de liberté. Pour sa part le ministre de la Justice, Mohamed Taib Naciri, a rappelé que les Etats-Unies ont décidé d'accompagner le Royaume dans le grand chantier de réforme de la justice annoncé dans le Discours Royal du 20 août 2009. Ce projet de coopération judicaire permettra ainsi d'introduire des réformes dans l'arsenal judiciaire et une refonte du code de la procédure pénale de manière à encourager des sanctions alternatives aux peines privatives de liberté ou de substitution, tel le travail d'intérêt, vont réduire le surpeuplement carcéral. par conséquent, la récidive et favorisera une réinsertion sociale des délinquants mineurs. D'autre part Mohamed Lididi, le secrétaire général du ministère de la Justice, en fin connaisseur du monde carcéral,a souligné que la conclusion de cet accord de coopération instaurera une culture des peines alternatives. Ce projet s'étalera sur deux années; le ministère prendra en charge la formation des magistrats chargés de la justice des mineurs. Les magistrats marocains sont en effet très peu enclins à prononcer des sentences qui permettent de sanctionner et de corriger tout en préservant leur liberté aux jeunes délinquants. Et pourtant, le code pénal prévoit ces mécanismes alternatifs de redressement et de réadaptation au profit des mineurs délinquants. Les peines alternatives et la libération conditionnelle sont prévues dans le code de procédure pénal marocain, mais ces mesures ne sont pas applicables, révèle le ministre : « C'est justement parmi les objectifs assignés à cet accord cadre », explique le ministre de la Justice. C'est une question de formation certes mais aussi une question de culture ». L'aménagement des peines d'emprisonnement profiteront également aux délinquants majeurs, indique le ministre, tout précisant que l'amélioration matérielle de la situation du personnel de la justice ( fonctionnaires, magistrats et greffiers) est un volet prioritaire de la réforme de la justice annoncée par le Souverain dans son Discours à l'occasion du 56ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.