Sans conteste, la petite et moyenne entreprise est aujourd'hui au cœur de la politique économique et de la bataille pour l'emploi. Chiffres à l'appui : selon le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, M. Ahmed Réda Chami, les petites et moyennes entreprises marocaines fournissent 20% de la valeur ajoutée, 30% des exportations, 40% de la production et 50% de l'investissement. Lors de la deuxième édition des Journées Régionales de l'Industrie, organisée récemment à Berrechid, sous le thème « la productivité industrielle au cœur des programmes d'appui à l'entreprise », M. Ahmed Réda Chami a saisi cette occasion pour mettre en relief le potentiel de richesses des PME qui constituent quelque 95% du tissu industriel marocain et une contribution à l'emploi de l'ordre de 50%. Il a également mis le doigt sur nombre de contraintes qui pèsent aujourd'hui sur le développement de la PME. Contraintes liées à la fragilité des structures des PME, à la faiblesse de leurs moyens techniques et humains, au manque de maîtrise de l'évolution du marché, à l'insuffisance en matière d'information… Rappelant les mesures d'accompagnement mis en place, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté, à travers le pacte national de l'émergence industrielle, M. Ahmed Réda Chami qui a beaucoup insisté sur le contexte de vive concurrence, a souligné l'intérêt qu'accorde notre pays au développement de son tissu industriel, sachant pertinemment qu'il n'a d'autres alternatives que de se qualifier pour mieux tirer profit des opportunités en vue d'accéder au progrès et à l'invulnérabilité qu'offre la mondialisation et de se prémunir des risques de marginalisation et du retard qu'elle véhicule. En d'autres termes, la compétitivité de l'entreprise dépend aujourd'hui de cette vision globale et intégrée englobant divers niveaux : technique et technologie, marketing et commercial, humain et social, gestion comptable et financière… entre autres leviers forts pour permettre à l'entreprise de réaliser des gains substantiels et être ainsi en mesure d'anticiper la gestion des moyens dont elle dispose et de piloter sa compétitivité. Ceci est d'autant plus impératif alors qu'au moment de l'accélération de la mondialisation et l'évolution vertigineuse des nouvelles technologies ouvrant des perspectives sans précédent, l'enjeu pour le développement de l'entreprise passe par l'optimisation des moyens d'action, par la conjugaison des synergies et la conclusion de partenariats pragmatiques, et ce, afin de mobiliser, dans un effort commun, de nouvelles ressources et d'importantes potentialités. Aujourd'hui, plus qu'hier, cette orientation devra procéder d'une réelle sévérité dans les choix, étant clair que c'est à cette condition seulement qu'il sera possible de remédier à nombre de contre - performances et corriger nombre de dysfonctionnements, impératifs, et ce, au regard du contexte de vive compétition qui caractérise notre économie et notre société et qui, par conséquent, impose à l'entreprise d'être plus dynamique, active et innovante.