310 enfants font partie des quelque 7300 prisonniers palestiniens et arabes, détenus dans les geôles israéliennes, a révélé la Ligue arabe lundi. Les prisonniers Palestiniens sont répartis sur 23 prisons et centres de détention, a précisé à la presse le secrétaire général adjoint de la Ligue aux affaires de la Palestine et des territoires arabes occupés, M. Mohamed Sbih, à l'occasion de la grève entamée par les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes en protestation contre les politiques israéliennes de répression. Des dizaines d'entre eux croupissent dans les geôles de l'occupation depuis plus de 20 ans, a-t-il ajouté. Il a également évoqué l'existence de prisons secrètes, d'où, a-t-il dit, la difficulté à avoir le nombre exact des prisonniers. M. Sbih a exprimé la grande inquiétude de la Ligue à l'égard de la situation des prisonniers palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes, soulignant qu'il s'y passait "des choses pires que celles commises dans la prison d'Abou Ghrib" en Irak et que les pratiques dans ces prisons dépassaient de loin celles du régime d'apartheid en Afrique du Sud. Haro sur "le mutisme" international La Ligue arabe a appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël pour l'amener à renoncer à sa politique de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. "Les Nations unies, le conseil de sécurité, le quartette et les organisations humanitaires internationales sont appelés à exercer des pressions sur Israël afin de l'amener à mettre un terme à l'occupation militaire et à la politique de colonisation dans les territoires palestiniens occupés", souligne un communiqué publié par la Ligue arabe à l'occasion du 35è anniversaire de la journée de la terre. Tout en critiquant "le mutisme" de la communauté internationale à l'égard de la politique de colonisation dans les territoires occupés, l'organisation panarabe a déploré que près de 418 villages arabes, y compris des habitations, des mosquées, des églises et des sites historiques, ont été détruits depuis 1948. Les habitants de ces villages au nombre de 300.000 sont désormais des réfugiés dans leur propre pays, a précisé la même source. Les autorités de l'occupation israélienne ont également confisqué, de 1948 à 1972, plus d'un million de dounam (1 dounam=1000 m2) des terres arabes à Al-Khalil, indique ce communiqué, mettant en garde contre la construction du mur de séparation qui s'étalera une fois achevé, sur 22% de la superficie des terres palestiniennes occupées. La Ligue arabe a appelé, dans ce sens, à mettre fin immédiatement à ces pratiques qui sapent tout effort de paix et consacrent la politique du fait accompli.