Inoubliable dans « La chatte sur un toit brûlant », « Cléopâtre » ou encore « Qui a peur de Virginia Woolf ? », l'actrice hollywoodienne Elizabeth Taylor est décédée le mercredi 23 mars 2011 à Los Angeles à l'âge de 79 ans. De son véritable Dame Elizabeth Rosemond Taylor, Liz Taylor est née le 27 février 1932 à Londres de parents tous deux américains originaires du Kansas. A l'âge de trois ans, elle prend ses premiers cours de danse classique. En 1939, la seconde guerre mondiale éclate et ses parents retournent habiter aux Etats-Unis où ils emménagent à Los Angeles, à l'endroit où vivait la famille de sa mère. C'est là qu'Elizabeth découvre le cinéma et que sa mère la présente aux studios de Hollywood. Sara Taylor, sa mère, joue un rôle déterminant pour le début de la carrière de sa fille. Tout en complétant l'instruction d'Elizabeth, elle lui fait suivre des leçons de chant, de danse et d'équitation. Elle fréquente avec sa famille tous les lieux où les personnalités des milieux cinématographiques s'affichent. Elle attire ainsi l'attention d'un dirigeant de « Universal », qui offre un contrat de six mois à Elizabeth. Elle obtient son premier rôle en 1941 mais les studios « Universal » ne sont pas convaincus par cet enfant au regard d'adulte et ne renouvelle pas son contrat. Sa mère, déterminée, repart à l'assaut des maisons de production et décroche un casting pour un film de la Métro Golwyn Mayer. Grâce au conseil de sa mère et à un accent anglais impeccable, Elizabeth obtient le petit rôle de « Priscilla » dans « Fidèle Lassie » (1943). Le film, qui est un succès, lui permet de rencontrer Roddy Mc Dowall, un des enfants stars de la MGM avec qui elle reste amie toute sa vie. Ses parents signent ensuite un contrat d'un an avec le MGM. Après deux apparitions non créditées, dans les films « Jane Eyre » et « Les blanches falaises », côtoyant des stars de première grandeur, (Orson Welles, Joan Fontaine, Irene Dunne…), elle obtient son premier grand rôle avec « Le grand national » aux côtés de Mickey Rooney, le plus illustre des enfants stars de l'époque qui avait déjà 24 ans. Elle y interprète une jeune fille qui entraîne un cheval pour remporter une célèbre compétition hippique. Durant le tournage, elle a plusieurs accidents de cheval qui lui provoquent des douleurs au dos toute sa vie. Le film étant un succès, elle est engagée pour un contrat longue durée avec la MGM. Elle poursuit alors ses études avec d'autres enfants stars où elle reçoit son diplôme en 1960. Dès lors, elle ne cesse d'entraîner des tournages. Elle retrouve la mascotte de la MGM, la chienne Lassie dans « Le courage de Lassie » (1946) pour le premier rôle et devient l'une des « Quatre filles du docteur March », où elle fait preuve d'humour en incarnant la petite peste Amy. Elle a pour partenaire Janet Leigh, autre espoir du studio. L'adolescente interprète la fille de William Powell et Irene Dunne dans « Mon père et nous » du vétéran Michael Curtiz, et croise des monuments de Hollywood, tels que Mary Astor, Wallace Beery, Greer Garson, travaillant avec Jack Conway et Richard Thorpe, le plus souvent dans des comédies familiales. Cependant, la beauté de la jeune fille s'épanouit précocement et elle passe rapidement à des rôles adultes. Sara Taylor, son meilleur agent de publicité, est attentive et exigeante durant toute cette période, ce qui n'empêche pas Liz d'avoir des idylles et d'épouser son premier mari en 1950, Conrad Hilton, héritier de la chaîne d'hôtels Hilton. Cependant, le mariage est un échec et s'achève au bout de neuf mois. La jeune femme, dont les yeux ont la particularité d'être violets, est désormais mère pour les premiers rôles. A 16 ans, elle est l'épouse de Robert Taylor dans le suspense « Guet Apens », puis elle joue les jeunes mariées dans deux productions de Vincente Minnelli : « Le père de la mariée » et sa suite « Allons donc papa », deux comédies, satire de la classe moyenne américaine qui lui donnent pour parents Spencer Tracy et Joan Bennett. C'est au cours de la première de « L'héritière » qu'elle rencontre un autre acteur avec qui elle a une relation amicale privilégiée : Montgomer Clift, avec qui elle tourne en 1951 « Une place au soleil ». C'est à cette époque qu'elle épouse en 1952 l'acteur Michael Wilding avec qui elle aura deux enfants. C'est une vie tumultueuse qui venait de commencer derrière l'écran.