La courte défaite du Raja, à Bamako, en ligue des champions a été occultée par le pseudo-scandale de deux joueurs surpris en compagnie de 3 hôtesses de l'hôtel la veille de match. Il n'en fallait pas plus pour assister, au retour des Verts à Casablanca, à un gigantesque vacarme médiatique orchestré par les ondes radiophoniques d'une station en quête de sensationnalisme teinté de rose. Une sorte de remake de Ribéry-Zahia moins la partie bunga-bunga idoine!… Cloués au pilori… Et désignés désormais comme les seuls responsables de la déconvenue de leur club, Metouali et Tayer sont terrés chez eux, n'osant plus sortir tant le battage sur cette affaire de mœurs (classée X) les a déstabilisés. De quoi s'agit-il en fait ? A l'hôtel où résidait la délégation rajaouie, 3 hôtesses d'origine marocaine travaillent et font donc la connaissance des joueurs. La veille du match, plusieurs joueurs s'attardent dans le hall, jusqu'à 22h00, débarque alors le coach, Mhamed Fakhir, qui ordonne à tous les présents de rejoindre illico leur chambre. Dans la foulée, les 3 hôtesses empruntent également l'ascenseur jusqu'au 9ème étage, soit le même niveau que les … joueurs. Il n'en faut pas plus au rusé et expérimenté coach d'imaginer les retrouvailles, qu'il découvre d'ailleurs en entendant des voix de femmes dans une chambre. Et en pénétrant dans ladite chambre, les deux joueurs précités sont en conversation avec les hôtesses marocaines, dans une attitude des plus correctes. Interrogées sur leur présence, les hôtesses affirment être montées pour récupérer les maillots du club proposés par le duo d'attaque des Verts. L'œil perspicace du coach remarque également une bouteille de whisky dans son emballage posée sur la table. Le chef de délégation est ameuté et les coups de fil commencent à alerter des dirigeants au Maroc ainsi que des … adhérents pour les prendre à témoin. Tout ce déballage n'a qu'un but ; préparer l'opinion rajaouie à la "cause" d'un éventuel mauvais résultat. Evidement, les deux joueurs ne sont pas alignés et le Raja finit par s'incliner (2-1) tout en conservant de fortes chances de se qualifier à l'issue du match retour. Dès le retour de l'équipe à Casablanca, on n'entend plus parler que de cet esclandre qui éclabousse surtout le duo. Facile manière de se dédouaner par un technicien qui ne conçoit le football qu'avec une approche ultra-défense aux antipodes du Raja estampillé par feu le Pére Jégo. Réuni le lundi soir pour "statuer" sur le cas des 2 joueurs, le Raja s'est quitté divisé car nombreux sont ceux qui n'ont décelé aucun "acte" de faute avéré. Une accusation fondée sur l'intention n'est pas recevable comme disent tous les juristes et ça les cervelles de quelques techniciens footeux devraient l'apprendre ; surtout après une longue carrière de joueur ponctuée de frasques et d'incartades légendaires qui défrayaient l'actualité à leur époque ! Le Raja s'est installé, malgré lui, dans une fausse situation de crise et on regrettera au passage que le président Hanat n'ait pas balayé d'un revers de main ce faux problème de gestion du groupe. Pourquoi livrer en pâture deux éléments-clé de l'équipe qui, de surcroît, n'ont commis aucun péché, sinon à masquer certaines réalités, comme celle de l'option d'un football de repli systématique pour d'abord éviter la défaite alors que l'équipe regorge de potentialités pour dominer tous ses adversaires ? Plus prosaïquement le Raja va-t-il persévérer dans cette voie de football défensif avec la part belle aux trentenaires ou revenir à ses fondamentaux avec, notamment, la réhabilitation de son centre de formation ? La question est posée aux adhérents.