Décidément rien ne va au KACM. L'an passé, l'équipe s'arrogeait les feux de la rampe avec un bilan très honorable (4ème au classement général). Cette année le Kawkab affiche un profil très bas allant jusqu'à flirter avec la relégation. Au creux de la vague, l'équipe a plié l'échine devant toutes les équipes et semble plus que jamais facile à niveler. Nul n'aurait misé le moindre sou sur cette déconvenue inattendue. Plusieurs défaillances ont concouru à cette frustrante situation : Le remplacement sournois et déloyal de Meliani alors qu'il avait à son actif un bilan satisfaisant. Qui était derrière ces machinations séditieuses et viles qui ne servent aucunement les desseins de l'équipe ? Le recrutement équivoque et contestable de joueurs payés en millions sonnantes et trébuchantes qui, jusqu'à présent, n'ont rien apporté à l'équipe. On comprend illico presto que le vert est foncièrement dans le fruit. Vint ensuite l'éviction de jeunes joueurs du terroir : Sahmoudi, Razoufi, Nacif, Zaki Badr qui ont donné pleine satisfaction sous la houlette de Fethi Jamal. L'affaire Boudlal est venue envenimer l'atmosphère et qui n'a trouvé d'issue qu'avec l'intervention énergique des membres du comité provisoire auprès de Badou Zaki. Les 3 dernières défaites constituent la goûte qui fit déborder le vase… Et le KACM totalise 17 points après 21 matches et occupe une place reléguable. Tout cela constitue à ne point douter un paysage morne et une atmosphère morose. Le doute et la suspicion submergent les esprits des joueurs qui ont amplement besoin de préparation psychologique en vue d'amorcer les matches qui restent avec confiance et sérénité. Les piètres prestations de l'équipe ne font que discréditer Zaki jeté en pâture à la rumeur publique et à la fronde des supporters. Si l'on croit les dires d'un membre influent du KACM : «Le comité a préparé toutes les conditions requises à Zaki… les résultat ne sont pas là, qu'il ait le courage de le dire… Ça arrive aux grands entraîneurs». A dessein d'émousser la grogne des supporters, on n'a de cesse du côté du provisoire de lancer des promesses à chaque apparition mais l'échec en est là. Devant cette longue et inexplicable léthargie, des voix vives s'élèvent contre des têtes à l'origine de la passivité sempiternelle devant la dégradation croissante d'un club à l'orée du professionnalisme… des espérances parties en fumée. L'équipe s'enfonce dans les abysses, proche du purgatoire, moins reluisant que l'année passée, le groupe est fragilisé, démoralisé et a besoin d'un véritable déclic pour sauver sa saison. La venue de l'ex-président Rachid Benrami et Dahir à la rescousse et le retour de Fethi Jamal apporteraient-ils un plus à l'équipe ? Grand désarroi d'un comité provisoire sur le point de démissionner, venu certes avec de bonnes intentions mais manquant manifestement d'expérience dans un engrenage où il a essuyé coup après coup. Dommage de voir une si grande équipe gérée à tâtons… et à partir de sensibilités individuelles. Devant le ciel brumeux du Kawkab, tout le monde attend une embellie.