Les trottoirs mal réaménagés qui font culbuter les piétons ne se comptent plus à Rabat. La dernière victime en date qui s'est retrouvée le pied en plâtre, après une chute en face de la Résidence Kays, s'est entendu dire par le gardien de voitures que ce n'est pas la première fois que ça arrive. Un coopérant est déjà tombé dans le panneau. Si toutes les victimes de ces coups tordus portaient plainte, la « baladiya », qui n'est pas sur la liste des « mlayniya », n'aura plus qu'à déposer le bilan. stop. Avant l'heure, c'est pas l'heure ; après l'heure, c'est trop tard. Avant la fuite honteuse de Ben, une agence au four et au moulin, qui commence le matin par la météo et qui finit par le nouvel itinéraire de Staréo, s'est précipitée sur les changements crescendo pour nous dire qu'elle est dans le coup. Mais les observateurs lucides à qui on ne la fait pas, savent que le silence observé par cette maison respectable était inquiétant alors que le monde entier suivait au jour le jour les événements. Aujourd'hui encore, quand elle nous dit que le gouvernement de Tunisie a été remanié par une primature aux mains liées et que Bahreïn voit sa mer s'agiter, on a envie de sourire gentiment. stop. Conservatoire de Témara. C'est toujours les 2 « jadarmiya » qui proposent les mêmes programmes depuis un bon bout de temps. Elèves et collègues se demandent qui les protègent, en ce temps où les parapluies ont tendance à se fermer plus vite qu'ils ne s'ouvrent, en ces temps où les responsables préparent le terrain en cas de « hissabate », un mot d'actualité comme oligarchie qu'on entend aussi bien en France où la politique de « Bak sahbi » est toujours présente des siècles après 1789, 1799, 1848, mai 68, etc… que dans les républiques bananières. stop. Khémisset a joué les prolongations après la manif du 20 février 2011, rassemblement récupéré qui n'a pas atteint la dimension du 20 Août 1953 qui a déclenché un vaste mouvement qui conduira à l'Indépendance. En effet, des jeunes désoeuvrés ont continué à manifester - sans savoir réellement pourquoi - jusqu'au 25 février de cette même année. Il a fallu que des cadres de la ville, avocats, fonctionnaires, etc. ainsi que des militants des Droits de l'Homme, manifestent à leur tour pour dire qu'ils ne mangeraient pas de ce pain-là, ces manifs de la dérive qui ont entraîné des dégâts, pour que la casse cesse. Khémisset a retrouvé son calme. stop. Bureaucratie et démocratie. Partira, partira pas. C'est ce qu'on entend un peu partout dans bien des administrations depuis la chute des dinosaures ici et là, qu'il s'agisse d'un grabataire dans l'administration des P. et T. ou d'un rond de cuir dans le département des durs à cuir. C'est qu'il y a des indécrottables qui monopolisent tout dans des bureaux qui agacent urbains et ruraux. En plus, ils ont dépassé l'âge de la retraite et maltraitent tout le monde, y compris les leurs. A Casa, à Meknès ou à Taza, les administrés avides de changement attendent que des têtes tombent en ces temps à hécatombes. stop. De plus en plus à Rabat et ailleurs, on sert pour les diabétiques, qui ont sur le dos toute la COSUMAR, comme dirait un diabétique sympathique, dans beaucoup de cafés, du thé à la menthe ou Lipton – y a que lui – avec de la sacarine très quelconque. Alors que maintenant on sert un édulcorant à base d'extrait de « stevia reboudiana ». Un pur produit vert. Mais il paraît qu'il ne faut pas trop demander, c'est déjà beaucoup dans les cafés où on ne sert même pas un biscuit ou un macaron pour les gens qui n'ont pas de problème avec les sucreries. A Berlin, il y a des cafés où on ne sert pas un café sans rien. Un geste de bienvenue. stop. Le café La Bûche, bûche ma bûche à la manière de Frank Alamo, a vendu les murs sans murmure à un magasin de chiffon comme on dit, un de plus sur l'avenue Ould Oumeïr où il n'y a que ça, ni galerie de peinture, ni salles de cinéma et ni librairies, à part un bouquiniste qui revend ses livres d'ocaz aux potaches du Lycée Descartes, entouré maintenant de boutiques Réaumur Sebastopol. Le café « La Bûche », installé il y a une trentaine d'années, a ouvert le bal avec « L'Entrecôte » où Nebo n'a pas cédé à la « chawarma », sur cette avenue où il n'y avait pas beaucoup de commerces et notamment de cafés. Ce café de Lalla Ofira, qui tenait son commerce avec rigueur comme la Ofira du marché central, restera dans les annales du quartier. stop. Nos vœux de bonne santé pour l'actrice Zhor Maâmri, un mélange de Jeanne Moreau, Bernadette Lafont et Fatima Regragui. Elle n'a reçu aucune aide du syndicat des artistes ni celui des autistes. Une grande dame qui nous a souvent fait passer de bons moments. Peut-être que cette fois on nous entendra. stop. Le Roi d'Arabie Saoudite a rejoint son Royaume après une période de convalescence au Maroc. Toutes les agences de presse ont donné ce détail qui n'est pas passé inaperçu en ces temps de tempêtes dans le désert où la nation arabe se reforge une nouvelle identité qui ne laisse certainement pas Laroui – le grand pas le petit - de glace en ces vagues de chaleur en plein février 2011, une date qui doit tout au numérique. Dire que le pays est un pays de convalescence, ça fait une belle pub au pays du soleil couchant qu'aucun office du tourisme ne pourra égaler. Merci Majesté. Que le Très-Haut vous protège et prompt rétablissement. stop. Potins sur le rotin. Après Guerlain accusé de paroles racistes sur un plateau TV vu par des millions de terriens, c'est au tour de John Galiana de Dior, devenu Dior Jemaâ depuis cette triste affaire où on l'a accusé en fin de semaine d'insultes racistes. Pas étonnant pour ce chat botté et gâté, un couturier de l'Alcazar qui ferait mieux de trouver un job au Bazar rayon lingerie légère… stop.