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Dans un entretien accordé au quotidien «Le Matin du Sahara»
Taoufiq Hejira annonce les priorités du plan d'action de son département au titre de 2011
Publié dans L'opinion le 11 - 01 - 2011

«Al Omrane réalise pour le compte de l'Etat le programme du gouvernement qui traduit les Hautes orientations royales»
M. Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace, a accordé un entretien très détaillé à notre confrère «Le Matin du Sahara», publié dans son édition d'hier lundi, où il a fait état des réalisations dans le secteur de l'habitat et annoncé les priorités du plan d'action de son département au titre de 2011.
Concernant le bilan de l'année écoulée M. Taoufiq Hejira a d'abord précisé que ce serait une «erreur de lire le bilan 2010 de manière isolée, car nous sommes dans une logique de moyen terme et dans un cycle de production. Il faut lire 2010 ou 2009 ou 2008 par rapport aux années qui précèdent et aux années qui suivent». Avant d'ajouter qu'au cours de l'année 2010, le Maroc a subi les effets de la crise financière internationale, qui s'est traduite par une crise de confiance, même si le Maroc n'était pas directement touché. «En 2009 et 2010, les ménages marocains ont préféré attendre pour voir comment le marché de l'immobilier allait évoluer. L'effet psychologique s'est répercuté sur le marché et nous avons assisté à son ralentissement. La demande étrangère, notamment sur le segment haut standing à Marrakech et Tanger, s'est fortement ralentie, les MRE ont reporté leurs achats et tout cela a eu un impact sur l'immobilier et sur les investissements».
Il n'en demeure pas moins que le secteur du logement social a absorbé jusqu'à présent 180.000 ménages, atteignant de la sorte un taux de 70% de la population ciblée par le programme du logement social à 200.000 Dhs, selon la Banque Mondiale.
Le ministre de l'habitat a également précisé que l'année écoulée, «nous avons ressenti les débuts d'un infarctus: 60% de la demande nationale de l'immobilier se concentre dans le segment social. Si ce segment est en panne, tout l'équilibre du marché est atteint». Partant de ce constat, M. Hejira a expliqué que «fin 2009, alors que nous enregistrions une baisse de 30% de la production du logement social, Sa Majesté a donné ses Hautes instructions pour un nouveau dispositif de relance de l'habitat social qui tenait compte des défaillances et des contradictions de notre système. Le gouvernement a été interpellé pour lister tous les dysfonctionnements comme le noir, la spéculation, le glissement des attributions, le manque de qualité et de sécurité et pour y apporter des solutions».
Une fois les défaillances du secteur et les entraves à son bon fonctionnement listées, c'est une toute nouvelle vision du logement social qui devrait désormais se profiler.
Pour 2011, ce sont pas moins de 70.000 logements sociaux qui seront mis en chantier, selon les nouveaux cahiers de charge liant le département de l'Habitat aux promoteurs devant produire les dits logements. De nouvelles normes qui vont définir ce que M. Hejira a appelé la «nouvelle génération de l'habitat social».
Les promoteurs seront ainsi «dans l'obligation de tenir un cahier de chantier pour déterminer les responsabilités de chaque intervenant et de recourir à un bureau de contrôle technique. Il devra respecter une surface minimum de 50 m2 et les critères de développement durable: plantation d'arbres, leur entretien, préinstallation de chauffe-eau solaires…«. Mais ils pourront profiter de l'exonération de la TVA par le biais du notaire.
Les clients, pour leur part, auront également des obligations à respecter. L'acquéreur d'un logement social «doit habiter la ville où il souhaite acheter et il ne pourra acquérir qu'un seul logement qui ne pourra être vendu qu'après une période de 4 années. Il a également obligation de passer par le notaire qui est un auxiliaire des pouvoirs publics pour garantir la transparence.
Il est à souligner dans ce cadre que le Maroc a été primé par Cities Alliance et ONU-Habitat pour son modèle du logement social, considéré comme étant un projet-phare au niveau mondial.
Concernant le programme «Villes Sans Bidonvilles», le ministre a souligné que jusqu'en 2004, quand la population des bidonvilles était estimée à 285.000 ménages, dont le tiers à Casablanca, le Maroc n'avait pas dépassé 5000 baraques démolies. «Aujourd'hui nous sommes dans une moyenne de 30 000 par an avec un pic en 2008 de 50.000 baraques. Reste que nous devons faire face à une autre réalité qui n'a pas toujours été anticipée : les périmètres urbains ont changé, des douars ruraux ont intégré les périmètres urbains, les familles se sont élargies avec plus de membres… Un ensemble de facteurs fait que si nous actualisons nos données de 2004, nous serions à 324.000 ménages de bidonvillois.
Nous sommes actuellement à 70% de réalisation de programmes et de projets réalisés et dans ces 70%, 23.000 unités de relogements sont fin prêtes, nous en avons la répartition minutieuse par ville et par région. Reste que nombre de ménages contestent la répartition car entre-temps, comme je vous l'ai expliqué, la famille s'est agrandie, les enfants ont grandi, se sont mariés et veulent disposer à leur tour d'un appartement ! 30% restent effectivement, 15% sont en cours d'étude, et pour être tout à fait honnête, nous n'avons pas de visibilité pour le reste des 15% dont 24.000 ménages casablancais qui sont concernés parce que nous ne disposons pas de foncier. Aujourd'hui, seuls 97.000 ménages, au niveau national, ne sont pas concernés par des projets achevés ou en cours d'achèvement».
Toujours à propos du programme «Villes Sans Bidonvilles», M. Hejira a indiqué que «Nous avons aujourd'hui sur les 85 villes listées VSB, 42 sont des villes sans bidonvilles. Sur les 43 qui restent, nous sommes dans certaines villes à 90, 95% de réalisation. A Tétouan par exemple, il nous reste 60 baraques à éradiquer, 500 baraques de militaires à Meknès, 30 baraques à Oujda, 400 à Tanger. En fait, nous avons 6 villes problématiques du fait du déficit du foncier, du retard dans les autorisations, ou du manque d'adhésion de la population». Et d'ajouter à ce sujet que le département de l'Habitat est «en train de lier l'INDH avec toute sa philosophie et le programme «Villes Sans Bidonvilles», car tous deux tentent, dans une logique intégrée, de lutter contre la pauvreté et améliorer les revenus des ménages».
A propos du groupe «Al Omrane», M. Hejira a commencé par rappeler la nature cet établissement public. Al Omrane «réalise pour le compte de l'Etat (ministère de l'Habitat) le programme du gouvernement qui traduit les Hautes orientations royales, avec un financement total ou partiel du ministère (près de 2 milliards de DH par an). Il est spécialisé dans l'habitat social (projets de lutte contre l'habitat insalubre et logement social) et participe à la régulation du marché immobilier national avec une mission de complémentarité et non de conflit avec le secteur privé.
Al Omrane peut réaliser son propre programme sur son foncier suivant les règles et procédures arrêtées par la tutelle et des programmes validés par son conseil de surveillance. La réforme du secteur public de l'habitat est toujours en cours. Le groupe a achevé les premiers chantiers de réformes, entreprend d'autres et devrait lancer de nouvelles réformes. Au vu de la priorité nationale donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'habitat social, le Maroc d'aujourd'hui et de demain a besoin d'un secteur public d'habitat fort, audacieux et immunisé».
Puis, concernant la nouvelle équipe dirigeante de ce groupe public, le ministre a insisté sur la marge d'action à lui laisser. «La nouvelle équipe hérite du premier établissement public en termes d'investissement, obligé de travailler dans la transversalité, notamment avec les walis, les gouverneurs, les collectivités locales et les administrations, un secteur profondément complexe en relation avec le social, l'économique, le politique et le culturel.
«Par contre, je demanderai aux «faux guides» de s'abstenir. Les faux guides sont ceux qu'on n'appelle pas, ils imposent leurs «services», parlent en mauvaise langue, trafiquent l'histoire ou qui l'inventent quand celle-ci n'existe pas» a-t-il averti.
Signalons que M. Ahmed Taoufiq Hejira devrait présenter demain à la Chambre des Conseillers le bilan de son département pour l'année 2010 et le plan d'action pour l'année 2011. Le lendemain, c'est à dire le jeudi 13 janvier, il sera procédé à la signature de contrats programmes et de plans d'action pour l'année 2011 entre le département de l'Habitat et ses 16 inspections régionales, avec la publication des rapports sur le Fonds Solidarité Habitat et le programme «Villes Sans Bidonvilles» par régions.


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