Entre Polisario et Al Qaïda dans le Maghreb Islamique (AQMI) les accointances sont désormais établies. Comme le sont d'ailleurs les connivences entre trafiquants de drogues et terroristes. Et là encore le Polisario s'illustre. Ses enrôlés versent facilement dans les deux camps. Dans les faits, deux démantèlements ont, séparément et à quelques jours d'intervalle, permis de dénicher des éléments de ce triste polisario dans deux structures répréhensibles. Au Nord du Mali, ils sont trafiquants de drogue, au Sud du Maroc, ils sont terroristes. Le polisario, on en parle depuis belle lurette comme d'une marionnette entre les mains d'Alger. C'est donc au pouvoir algérien qu'il est plus commode et sensé de s'en prendre. C'est lui qui nourrit la vipère en son sein. Que veut le pouvoir algérien ? Le sait-il lui-même...? Depuis trente cinq longues années, il souffle le chaud et le froid dans la région, empêchant toute entente pertinente sur quoi que ce soit et faisant perdurer un malaise général, pour on ne sait trop quoi. De supputation en supputation, on parle de visées hégémoniques, de passage vers l'Océan, d'ancienne rancune nourrie de président en président, de climat entretenu sous la coupe de généraux tant qu'il est propice aux contrats d'armement juteux... et de tout cela réuni. Alger est tout bêtement en mal de jugeote. Il poursuit avec un entêtement tenace une entreprise vouée à l'échec qui met en péril d'abord le peuple algérien qui n'a cure du conflit artificiel. Tous les Marocains qui ont fait l'expérience de discuter avec des Algériens de ce pseudo-conflit affirment que ces derniers s'alignent sur la position du Maroc et s'étonnent que leur propre Etat continue à s'immiscer dans une affaire maroco-marocaine. Certains d'entre eux regrettent que leurs gouvernants sèment la discorde au lieu de jetter les bases d'une concorde possible et bénéfique. En fait, il est en train d'écrire des pages d'Histoire peu glorieuses, à une époque où le bon sens inspire la convivialité entre pays - surtout - voisins. C'est d'autant vrai que le Maroc est le pays voisin, tourné vers l'avenir, qui ne cesse de faire des propositions où toutes les parties auront tout à gagner, et les intérêts multipliés. Mais trop, c'est trop. Si l'Algérie peine à contrer le terrorisme sur son propre territoire et que ses services de sécurité militaire, la fameuse DRS, s'amusent à jouer aux apprentis sorciers en manipulant des dirigeants de groupes terroristes de l'AQMI, comme ils l'avaient fait auparavant avec le GIA et le GSPC, le Maroc n'a pas à en faire les frais. Les préposés à la destinée de l'Algérie ont enfanté un mouvement de mercenaires qui vend actuellement ses services aux plus offrants. Qui de mieux, en effet, qu'un terroriste polisarien, entraîné par l'Algérie au maniement des armes et parfait connaisseur de la région du Sahara et du Sahel pour transporter de la cocaïne, enlever et revendre des otages européens aux terroristes de l'AQMI ? L'opinion publique internationale comprend-elle enfin pourquoi l'Algérie s'est toujours opposée à la participation du Maroc à la lutte contre le terrorisme jihadiste dans la région du Sahara et du Sahel ? Aucun géniteur ne veut éliminer sa propre descendance ! Les Maliens, les Nigériens et les Mauritaniens savent maintenant à qui ils ont affaire. Leurs services de sécurité parlent de l'AQMI/DRS et se plaignent des tentatives d'Alger d'imposer son hégémonie dans la région à travers sa tentative de main mise sur la lute contre l'AQMI. Sauf que l'un des trois réseaux de narco-trafiquants les plus actifs dans la région sahélienne, surnommé «Polisario», pour la simple raison que 90% de ses membres sont des membres du Polisario, vient d'être démantelé par les services de sécurité maliens et mauritaniens. Il devient de plus en difficile à Alger de faire croire à Nouakchott et Bamako au sérieux de sa lutte contre l'AQMI et les réseaux de trafiquants et de kidnappeurs qui assurent son financement. Ces derniers jours, les émeutes se succèdent au pays voisin de l'est si riche en hydrocarbures. Les familles algériennes ont besoin de logements, les jeunes algériens ont besoin de travail. Certains citoyens algériens en sont même arrivés à aller mendier en Libye, comme l'a montré la chaîne de télévision de ce pays, qui a diffusé un reportage où l'on voyait le leader Mouamar Kaddhafi demander à un algérien accompagné de sa petite fille pourquoi est-il venu mendier à Tripoli. C'est que la Mouradia n'a rien d'autre à leur proposer et les pousse à manifester pour réclamer leur droits ou à se faire recruter par l'AQMI pour se faire tuer. A noter, enfin, qu'à cause de l'entêtement algérien, le taux de croissance de chaque pays du Maghreb enregistre un manque à gagner d'un point précieux, et que 100.000 postes d'emploi sont ratés...