Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Réunion des leaders de l'Internationale Démocratique du Centre à Marrakech Valeurs centristes et ambitions africaines
Soutien à l'initiative d'autonomie au Sahara et défense de la dignité des séquestrés de Tindouf
Pendant deux jours, les 8 et 9 octobre, 130 hommes et femmes politiques venant de 35 pays, représentants de partis centristes, étaient présents à la réunion des leaders de l'Internationale Démocratique du Centre (IDC) à Marrakech, à l'invitation du parti de l'Istiqlal. Divers problématiques et questions d'actualités ont été examinées par les membres de l'IDC et des résolutions ont été prises. Parmi lesquelles une relative à l'intégration maghrébine. Dans cette résolution, présentée par le Parti de l'Istiqlal, l'IDC a apporté son appui totale au Maroc «dans tous ses efforts pour arriver à une solution politique de compromis, juste et définitive» à la question du Sahara. L'organisation des partis centristes a également appelé à l'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie. L'IDC, à laquelle a adhéré le Parti de l'Istiqlal en 2004, parrainé par le Parti Populaire (PP) espagnol et le Rassemblement Pour la République (RPR) français, a bien réussi sa promotion à l'international. Il n'y a personne de mieux que l'un de ses membres fondateurs pour la présenter. M. Wilfried Martens a été premier ministre du Royaume de Belgique de 1979 à 1992. La même année, le roi Baudouin Ier lui a accordé le titre honorifique de ministre d'Etat. Il est membre fondateur de l'IDC et président du parti populaire européen depuis 1990. Il a reçu, en 1998 en Espagne, le prix Charles V pour sa contribution à la construction de l'Union européenne. «Chers amis, notre mouvement est basé sur la dignité de chaque être humain. Pour nous, chaque homme et chaque femme est une personne, c'est-à-dire un être humain unique, irremplaçable, irréductible à tout autre et ouvert à la transcendance et qui contribue à l'œuvre créatrice et libératrice de Dieu. Et sur la base de cette conception de la personne humaine, nous avons formulé et nous défendons un principe fondamental depuis 20 ans, qui préconise liberté et responsabilité, égalité fondamentale, justice et solidarité. Nous sommes une organisation humaniste dans laquelle ensemble, catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, agissons pour un monde meilleur. Et, comme je vous disais, nous avons essayé aussi de transmettre notre message aux institutions de l'UE et nous sommes très fiers que, après que nous ayons accepté cette inspiration, cette motivation profonde de notre mouvement, nous sommes devenus un parti de valeurs, des valeurs que l'on trouve aussi dans le dernier traité européen. Je crois que le message des Européens doit être un message d'ouverture et de fraternité. Nous sommes prêts à coopérer avec vous. Je suis fier d'être le président d'une organisation régionale comme le Parti Populaire européen (PPE). Mais il y a aussi les autres, en Afrique et en Asie. Je suis donc très heureux que nous pouvons aussi, en toute humilité, travailler avec eux, mais d'une manière efficace. Parce qu'en fait, les Européens ne doivent pas donner de leçons. Ils doivent plutôt s'investir, s'engager. Et nous avons aussi développé, dans le contexte européen, un système que nous appelons l'économie sociale de marché. C'est une économie efficace de marché, mais qui est aussi responsable, qui est aussi sociale, qui est aussi écologique et qui accepte la solidarité avec les faibles. Paix et réconciliation. Paix aussi au Moyen-Orient. Je trouve que l'UE doit vraiment maintenant prendre un engagement plus fort sur le plan politique pour arriver à cette paix au Moyen-Orient. Pour conclure, je vous lis notre engagement personnel de notre mouvement pour que notre Internationale soit efficace, qu'elle réalise toutes les bonnes décisions que nous avons prises ici. De sorte que, dans l'esprit de ce qui a pu être réalisé pendant 60 ans en Europe, nous trouvons aussi les moyens, non seulement de coopérer avec vous, mais aussi de partager avec vous notre inspiration profonde, qui est une inspiration basée sur la dignité de chaque être humain, la solidarité et notre volonté d'aider les faibles dans nos sociétés, pour arriver à un monde de paix, à un monde harmonieux». Mais que peuvent attendre les pays africains de l'IDC ? Les valeurs libérales contre l'esprit d'assisté «J'attends que l'on s'occupe des problèmes de l'Afrique avec plus d'attention. Et surtout que l'on s'occupe de l'Afrique avec des valeurs, qui sont les valeurs de l'IDC. Nous devons agir pour que ces valeurs triomphent en Afrique», affirme avec force conviction M. Carlos Veiga. M. Veiga a été le Premier ministre du Cap-Vert, de 1991 à 2000. Avocat de profession, ce monsieur affable qui défend ses convictions avec détermination, est le président du Parti Libéral capverdien, le «Mouvement pour la démocratie» (MPD), et le président de l'Internationale africaine des partis du centre démocratique. «En ce moment, le monde commence à montrer plus d'intérêts pour l'Afrique. Il y a de bonnes choses qui se passent actuellement en Afrique, mais il reste quand même pas mal de difficultés. Il y a beaucoup de pays qui n'ont pas encore trouvé le chemin de la croissance et du développement. Mais, je pense que la globalisation croissante du monde fait que si une partie de ce monde est confrontée à des problèmes, ça va immanquablement se répercuter sur toutes les autres parties. C'est pourquoi nous pensons que si il y a un leadership en Afrique, un leadership très fort, les pays Africains arriveront à trouver le chemin du progrès et du développement. C'est en travaillant que nous pouvons donner de l'Afrique l'image d'un continent qui a su prendre le chemin de la croissance et du développement, mais aussi un continent où il est intéressant d'investir, de faire des affaires et du tourisme. Un continent où il y a des pays et des gens qui savent utiliser les nouvelles technologies, des pays qui sont en train de progresser à un rythme soutenu. Je pense qu'à ce moment là, non seulement les pays occidentaux nous respecterons, mais ils seront attirés par les immenses opportunités d'affaires dont recèle l'Afrique. Nous commencerons alors à travailler ensemble en tant que partenaires, pour en finir avec cette image d'éternels assistés. Il est évident que jusqu'à présent, les pays africains continuent à avoir besoin d'appuis pour avancer sur le chemin du développement, mais il est essentiel de travailler pour changer de mode de soutien au développement. L'aide au développement, un jour ou l'autre, il n'en sera plus question. Les Américains disent, à juste titre, «Trade, not aid». C'est une très bonne philosophie et nous aussi, en Afrique, nous devons commencer à penser comme ça. Notre nouveau discours envers les pays occidentaux devrait être ; «Venez investir en Afrique, nous préférons ça aux aides». Ca dépend de nous. Tout dépend de nous. Les Occidentaux nous respecterons lorsque nous aurons commencé à réfléchir et à concevoir notre développement autrement». Le souci économique est tout aussi présent dans la réflexion de M. Wilfried Martens. «Nous allons élaborer une feuille de route au niveau du Parti Populaire Européen et une autre pour le G20 et le G8, parce que nous avons deux initiatives. Tout d'abord, au niveau européen, c'est le président de l'IDC qui a la responsabilité de défendre nos positions. Le sommet européen va se réunir à la fin du mois d'octobre pour approuver, nous l'espérons, toute une série de mesures qui sont essentielles pour prévenir ou combattre des nouvelles crises. Ça, c'est au niveau européen. En outre, après le sommet du G20, qui aura lieu au début du mois de novembre, le président Sarkozy deviendra le président du G20 et du G8. Et c'est un mandat d'un an, c'est-à-dire qu'il ne prendra fin qu'au mois de novembre 2011. Nous allons organiser un congrès du PPE à Marseille, au mois de Décembre 2011, et ce sera le poids culminant d'une préparation et d'une coordination que nous aurons menée, avec la contribution du président Sarkozy. A l'échelle internationale, on parle beaucoup de gouvernance mondiale et, nous allons donc essayer d'arriver à des solutions concrètes. Evidemment, notre thèse est que l'UE doit être un moteur de la relance à l'échelle mondiale et se doit, donc, de prendre des initiatives pour arriver à des résultats palpables en ce qui concerne la gouvernance mondiale». Extrémismes de droite et dérives gauchistes C'est que M. Martens se montre plutôt inquiet des dérives populistes à travers le monde. «Il ne faut pas sous estimer le populisme. On parle de populisme en Amérique latine. Mais il est également en progression en Europe. Avec la mondialisation, beaucoup de gens ont perdu leurs repères et se demandent où est-ce qu'ils se trouvent. Quand il y a crise économique, quand il y a beaucoup de chômage, quand le nombre de pauvres augmente, les laissés pour compte cherchent refuge dans les thèses extrêmement simplistes. Ils oublient l'essentiel de la construction européenne après deux guerres mondiales, avec des millions de victimes. Il y a eu des hommes politiques qui ont eu le courage, par la suite, de dépasser tout cela et de former une structure avec un message très clair, c'est l'UE. Nous avons construit l'UE sur une base économique. Maintenant, ce n'est plus suffisant, il faut bien plus que l'économie. Et donc l'Europe a maintenant l'ambition d'être un modèle en ce qui concerne les droits de l'Homme, la démocratie pluraliste, etc. Les partis d'extrême droite ou antimusulmans rejettent les valeurs fondamentales de l'UE. Et donc, ils constituent un risque énorme. Par exemple, en Allemagne, il y a un membre du conseil d'administration de la banque nationale qui a écrit un livre antimusulman et antijuif. Il y a eu un débat terrible à ce sujet pendant deux mois en Allemagne. Heureusement que ces partis «simplistes» n'ont pas de leader charismatique qui puisse personnifier tout cela. En Allemagne, il y a une démocratie très stable. Mais il y a aussi un risque. C'est la raison pour laquelle j'ai dit ici que je prendrai l'initiative d'unir les grandes familles démocratiques représentées au parlement européen afin de nous concerter sur ce que nous devons faire». «Les partis qui ont lutté pour l'indépendance en Afrique étaient souvent de tendance de gauche» rappelle M. Carlos Veiga. «Sauf qu'il a été remarqué que les politiques appliquées par ces partis dans les pays qu'ils dirigeaient, ou dirigent encore, ont produit de biens mauvais résultats. Les partis centristes peuvent effectivement proposer aux gens une autre politique. Une politique basée sur l'auto prise en charge et l'autonomie individuelle, la croissance durable et le développement. Je crois que ce n'est pas un hasard si la plupart des pays de l'Union Européenne sont gouvernés par des partis centristes». M. Carlos Veiga est décrit comme «Monsieur démocratisation» du Cap Vert par les membres de son parti politique, qui ne tarissent pas d'éloges à son égard. M. José Filomeno Monterino rappelle: «Nous étions, au Cap Vert, sous un système politique de parti unique. M. Carlos Veiga avait quitté la scène politique pendant 8 ans, puis il a fini par «rentrer». Il a été le premier Premier ministre de la nouvelle ère, celle du multipartisme. C'est avec lui que le Cap Vert a entamé son parcours sur le chemin du développement. Pendant la durée de son mandat, de 1991 à 2000, c'étaient les plus belles années du Cap Vert. Des années de croissance économique et d'amélioration du niveau de vie de la population». «C'est M. Veiga qui a élaboré et fait adopter la toute première constitution démocratique du Cap Vert. Auparavant, nous n'avions pas de constitution. L'indépendance des tribunaux, la séparation des pouvoirs, toutes les réformes démocratiques, nous les devons à M. Carlos Veiga et au parti MPD », confirme avec vigueur M. Joao B. Ferreira Medina. En fait, M. Carlos Veiga a bien l'intention de se présenter à nouveau aux élections dans son pays, le Cap Vert, qui devront avoir lieu l'année prochaine. «J'ai été premier ministre du Cap Vert pendant 10 ans. Après, je me suis retiré des affaires publiques pendant quelques années, avant de retourner en première ligne du «front». Si j'ai choisi de retourner sur la scène politique, c'est parce que j'ai constaté que la poursuite des réformes démocratiques traînait au Cap Vert. On peut même parler d'un net recul. Les tentations hégémoniques d'un seul parti politique ne sont pas de bon augure pour l'avenir du Cap Vert. J'ai estimé que mon pays, le Cap Vert, peine à trouver le chemin du développement, le pays traîne du point de vue économique aussi bien que politique. Il faut donc nécessairement du changement et je suis revenu sur la scène politique justement pour stimuler et accompagner ce changement. Le Cap Vert va connaître des élections législatives au début de l'année prochaine, entre les mois de janvier et de mars, élections auxquelles je vais me présenter». M. Veiga a autant d'ambitions pour l'IDC Afrique qu'il en a pour son pays. Une première en terre d'Afrique «Nous avons une très bonne équipe au sein du comité exécutif de l'Internationale africaine des partis du centre démocratique. Avec le parti de l'Istiqlal et d'autres partis centristes africains, nous allons donner plus de notoriété et faire preuve d'une plus grande présence sur la scène politique du continent africain. Je vais écouter toutes les propositions et suggestions à ce sujet, élaborer un plan d'action et veiller à le mettre en œuvre. Nous allons militer pour répandre les valeurs des partis politiques centristes sur tout le continent africain. Je pense, personnellement, que les perspectives dans ce sens sont très bonnes. Surtout en Afrique australe et orientale. Il y a beaucoup de pays qui veulent la démocratie, qui luttent pour cette démocratie. Il y a beaucoup de partis qui travaillent ensemble dans ce sens. Je pense que ce sera possible de collaborer avec ces partis pour aller de l'avant. Nous avons les mêmes valeurs, alors y allons ensemble pour renforcer l'IDC Afrique. La situation politique dans nombre de pays de l'Afrique de l'Est ne cesse de s'améliorer, alors qu'en Afrique de l'Ouest, il y a beaucoup de problèmes. Quelqu'un a parlé dernièrement de la «somalisation» de pays d'Afrique de l'Ouest. Mais il y a aussi des pays de la région qui arrivent à mieux s'en sortir. Il nous faut travailler avec tout le monde et essayer d'aider ceux qui en ont besoin. Il faut mettre en valeur les bons exemples pour faire avancer les choses. Moi, je suis optimiste. Notre première tâche est d'élargir les partis qui adhérent à l'IDC Afrique. Il y a, actuellement, 14 partis membres de l'IDC Afrique. Certains sont au pouvoir, d'autres dans l'opposition, certains sont forts, d'autres sont encore beaucoup moins forts. Mais dans tous les cas de figure, nous allons donner un nouvel élan à l'IDC Afrique». M. Martens rappelle à ce sujet que «déjà, au début des années quatre vingt dix, nous avons essayé de former ce que nous appelons maintenant la régionale au sein de l'IDC, avec pas beaucoup de succès. Maintenant, je suis heureux. J'ai souligné toute l'importance du fait que cette réunion ait eu lieu ici, au Maroc, organisée par le parti d'un pays arabe, musulman et africain. C'est la première du genre et le fait que l'Istiqlal ait accepté d'organiser cette conférence est très important. Donc, depuis vingt ans, nous avons maintes fois essayé de créer une structure régionale de l'IDC et c'est la première fois que cette organisation régionale de l'IDC prend forme. La première fois qu'un parti d'un pays musulman, qui, en outre, assume la lourde tâche du gouvernement, est notre interlocuteur direct au sein de l'IDC. Tout le monde est conscient de l'importance de cette initiative». «Notre principale préoccupation, ce sont les personnes, l'amélioration de leur niveau de vie. Nous, en tant que partis centristes africains, avons un message politique à transmettre aux Africains, ce message porte sur le respect de la dignité humaine, la dignité de l'individu, le respect des droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit» précise M. Carlos Veiga. «Tous ces concepts sont les valeurs des partis centristes, des valeurs importantes dont le respect permet à chaque individu de se sentir un citoyen à part entière, de disposer du cadre adéquat pour trouver et mettre en œuvre lui-même les solutions pour améliorer ses conditions et son niveau de vie». Dignité humaine, ce mot est revenu tel un leitmotiv tout le long des interventions et débats qui ont ponctué les deux jours de travaux de la réunion des leaders des partis centristes regroupés au sein de l'IDC. Le cadre était donc propice pour faire entendre la voix du Maroc auprès d'une organisation politique, dont les seuls partis membres européens sont à la tête des gouvernements de 20 des 27 pays que compte l'Union Européenne. Dénonciation des crimes du Polisario Le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, M. Abbas El Fassi, a tenu plusieurs rencontres avec des chefs de délégations participantes à la réunion des leaders de l'IDC à Marrakech. Il a ainsi eu des entretiens avec le vice-président du groupe du Parti Populaire Européen (PPE), qui détient la majorité des sièges au parlement européen. Une convention de coopération a été signée entre les deux partis, formalisant un rapprochement plus poussé entre l'Istiqlal et ses partenaires politiques européens. M. El Fassi a également rencontré le représentant du Parti Populaire espagnol et celui de l'Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir en Mauritanie, qui a tenu à remercier le Parti de l'Istiqlal pour avoir soutenu son adhésion à l'IDC. Enfin, la rencontre avec le président du Parlement géorgien a revêtu une importance particulière. Le haut responsable géorgien a souligné l'appui total de son pays à l'intégrité territoriale du Maroc. Il a rappelé que le Maroc et la Géorgie ont «un combat commun, qui est celui de l'unité». «Nous avons travaillé pendant plusieurs années avec le Parti de l'Istiqlal, que nous remercions pour toute l'aide qu'il nous a apporté», indique le Dr. Anna Maria Stame Cervone, de l'Internationale des femmes démocrates-chrétiennes, vice-présidente de l'IDC, présidente de la Commission des droits de l'Homme à l'IDC, représentante de l'Internationale de la Démocratie du Centre (IDC) auprès des Nations Unies, déléguée de l'International des Femmes démocratiques du Centre, dans le cadre du Conseil des droits de l'Homme, secrétaire de l'Union Européenne des Femmes chrétiennes et secrétaire général du Parti Populaire Européen des Femmes. C'est aussi une dame qui ose appeler chaque chose par son nom, n'hésite pas à dénoncer les abus qui lui sont donnés de constater et militer pour les justes causes. «Je reviens de New York, où j'ai participé aux travaux de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation des Nations unies, où nous avons soutenu la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et la marocanité du Sahara. Nous avons travaillé tout le temps avec le Parti de l'Istiqlal et nos amis marocains. Nous avons travaillé pendant le mois de septembre, à Genève, sur la question du polisario, où nous avons dénoncé tous les crimes commis par ce mouvement avec le soutien de l'Algérie. Le polisario retient de force dans les camps de Tindouf des citoyens marocains, dont nous demandons qu'ils puissent rentrer librement dans leur pays, le Maroc. Nous avons tous pu voir que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a pu visiter le Maroc et se rendre compte de lui-même que les gens vivent bien dans le Sahara marocain, n'a pas manqué de dénoncer par la suite la situation dans les camps de Tindouf. Ce qui lui a valu d'êtr arrêté et torturé. Son arrestation et les mauvais traitements qu'il a subi sont des manifestations on ne peut plus claires de ce qui se passe dans les camps dirigés par le polisario, avec la bénédiction de l'Algérie. Nous avons, donc, demandé à ce que cette situation déplorable soit améliorée et que les personnes retenues dans les camps puissent rentrer chez elles, au Maroc. J'ai eu l'occasion de visiter plusieurs fois le Sahara marocain, où j'ai pu me rendre compte par moi-même de tous les efforts consentis par le Maroc dans cette région, qui devrait jouir du statut d'autonomie sous souveraineté marocaine. Nous sommes entrain de mener une grande mobilisation pour dénoncer les crimes du polisario envers des citoyens marocains, avec le soutien de l'Algérie». Pour sa part, M. Carlos Veiga a déclaré son franc soutien à la proposition marocaine de dénouement de l'affaire du Sahara. «Je pense que le projet d'autonomie proposé par le Maroc est une solution juste et réaliste. C'est, à mon avis, le chemin idéal pour mettre un terme à une affaire qui n'a fait que trop durer. C'est une très bonne solution que nous allons soutenir. Mon parti, le «Mouvement pour la démocratie» va le faire, et, de toute manière, nous soutenons de manière franche et claire le parti frère de l'Istiqlal. Et en tant que président de l'Internationale africaine des partis du centre démocratique, je lutterai pour que cette solution soit adoptée par les pays africains». Le plan d'autonomie, une idée nouvelle à soutenir M. Thomas Jocelyne Holt, vice-président de l'IDC, est un historien chilien. Il est professeur à l'Université du Chili, où il enseigne l'«Histoire institutionnelle du Chili» à la Faculté de droit, et professeur des études latino-américaines à la Faculté de Philosophie et Sciences Humaines. Il est lauréat du Prix Altazor en 2003, 2005 et 2009 pour ses trois volumes sur l'Histoire générale du Chili. Il a également été chroniqueur dans divers médias. Il est le petit-fils de l'ancien président du Chili, José Manuel Balmaceda (1886-1891). Il donne en quelques phrases courtes et simples sa vision de la problématique posée. «Le Maroc est un pays très stable et donne de la stabilité à la région où il se trouve. Le gouvernement marocain a proposé un plan d'autonomie pour résoudre le conflit du Sahara, c'est une nouvelle solution, c'est une nouvelle idée, que nous ne pouvons qu'appuyer». M. Marcelino Miyares Sotolongo, préside, depuis 1990, le parti démocrate chrétien cubain, le plus grand parti politique à Cuba après le parti communiste. Docteur en sciences politiques, diplômé de l'Université Northwestern, dans l'Illinois, il est professeur de sciences politiques à l'Université bénédictine, dans le même Etat. Il est le fondateur de la première station de télévision aux Etats Unis appartenant à des hispaniques. Il n'a pas manqué d'affirmer, pour sa part, son total soutien au Maroc. «Nous sommes totalement en faveur du peuple marocain. Nous aimons ce pays et souhaitons le meilleur pour sa population, avec laquelle nous avons pas mal d'affinités. Quand je rentrerais à Miami (où se situe le siège du parti démocrate chrétien cubain), je vais présenter la question du Sahara marocain aux membres de mon parti, pour que nous l'examinions et voyons comment nous pouvons apporter un soutien plus actif au Maroc». Mme. Rumania Jeleva, vice-présidente du parti populaire européen et ancien ministre des affaires étrangères de Bulgarie a estimé que «ce genre de rencontres internationales, constitue des plate-formes idéales pour discuter et peut-être résoudre -ce genre de problèmes territoriaux -». M. Martens n'en pense pas moins et va même beaucoup plus loin. « -Vous pouvez compter sur notre soutien. Ça sert à quelque chose de se réunir». «Nous sommes un mouvement politique du centre droit, nous sommes très forts, comme vous le savez, au parlement européen. Cette solidarité doit maintenant jouer. De notre côté, nous devons d'abord faire preuve de plus d'intérêt pour cette question du Sahara. Nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement marocain, et plus spécialement avec les partis gouvernementaux, afin d'arriver à des conclusions communes et défendre ces conclusions au niveau européen et international». «Le contexte de cette conférence a été l'occasion pour moi de mieux connaître cette affaire. C'est le début d'une prise de conscience sur ce problème. La conséquence en sera, je l'espère, une prise de position au niveau européen et au niveau international. En ce qui concerne le niveau européen, c'est ma tâche de provoquer cette prise de conscience et donc d'avoir une attitude à ce sujet». A réunion de leaders, décisions de leaders.