Trois personnes, accusés d'escroquerie, de simulation d'accident et de déclarations mensongères à la brigade judiciaire de la gendarmerie royale de Hattane, ont comparu en état d'arrestation devant le tribunal de première instance de Khouribga. Deux médecins ont été impliqués dans cette affaire et ont comparu devant le procureur du Roi en état de liberté provisoire sous caution arrêtée au montant de 10.000 DHS. L'affaire fut déclenchée donc quand les services de la Gendarmerie Royale de la Brigade de Hattane ont, lors de l'établissement d'un constat d'accident, suspecté la simulation d'accident. En effet, dès leur arrivée sur place, les gendarmes se sont rendus compte que les 5 prétendues victimes de l'accident insistaient vivement de se faire évacuer aux services des urgences alors qu'apparemment elles étaient indemnes. De plus, sur le lieu de l'accident, il n'y avait nulle trace de freinage ou de dégâts matériels apparents sur les deux voitures supposées accidentées. Alors, les gendarmes durent accompagner les soi-disant victimes de l'accident, les deux conducteurs et l'épouse et les deux filles (1 an et 8 ans) de l'un d'eux, jusqu'aux services des urgences pour constater de visu que le médecin de garde leur refusa catégoriquement de délivrer un quelconque certificat médical et insista même de rédiger un rapport écrit certifiant qu'aucun d'eux n'était atteint de lésion ou traumatisme. Cela sentait donc l'escroquerie et ce doute se confirma quand les prétendues victimes se présentèrent séparément, trois jours après, au service des accidents, avec en mains des certificats médicaux de 30 et de 35 jours d'invalidité. Une enquête fut donc ouverte et on découvrit que les deux voitures ont été assurées pour un seul mois et dans la même ville de Berrechid et que les deux conducteurs avaient des liens relationnels entre eux alors qu'ils avaient déclaré auparavant qu'ils ne se connaissaient pas. Et l'enquête d'aboutir au fait que nos deux présumés escrocs en étaient à leur 6ème simulation d'accident depuis 2005. Et Grâce donc à la perspicacité des éléments de la GR, les prétendues victimes, ont avoué avoir prémédité la scène de l'accident et ils ont aussi livré les noms deux éléments du corps médical local impliqués dans cette affaire. Les deux conducteurs avouèrent enfin qu'ils avaient sollicité les services d'un médecin du secteur privé moyennant la somme de 1300 DHS qui leur avait délivré 5 certificats médicaux signés par un médecin du secteur public. Et si le médecin du public reconnut avoir délivré sans contrepartie matérielle à son collègue du privé des certificats médicaux signés à blanc, son collègue du privé reconnut à son tour qu'il avait examiné les 5 victimes au prix de 200 DHS chacune et qu'il leur avait délivré des certificats médicaux sans être au courant de leurs intentions illégales préméditées. Enfin, si cette affaire est entre les mains de la justice, il faut quand même reconnaître que de tels actes d'escroquerie continuent de sévir sous forme de réseaux ou d'agissements individuels. Et de l'avis de tous, la délivrance de certificats médicaux suspects est toujours derrière de tels actes répréhensibles.