CPS UA : Face aux défis de la stabilité, le Maroc prône une IA africaine éthique    Vox dénonce l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine dans les écoles espagnoles    Signature à Rabat d'une convention d'investissement avec le groupe chinois « Sunrise » d'un montant de 2,3 milliards de dirhams    Akdital affiche une croissance record en 2024 (+55% de CA)    Energie solaire : Le Maroc pourrait atteindre près de 3 GW d'ici 2028 (SolarPower Europe)    Gaza : Le Maroc condamne les violations du cessez-le-feu par Israël, un «défi» pour la paix    Espagne : Interpellation d'un partisan de Daech, en collaboration avec la DGST    Voile dans le sport : Bayrou cède sous la pression de Darmanin et Retailleau    Le chef du Parti populaire basque : Les mineurs non accompagnés doivent retourner au Maroc    Julien El Mesbahi convoqué en sélection marocaine U20    Chemsdine Talbi : Mon rêve d'enfant se réalise avec l'équipe du Maroc    Islamophobie : Quand des ministres français veulent imposer la police des corps [Edito]    L'Interact Massignon : Un engagement solidaire à travers le sport « Ensemble, un swing pour la solidarité »    CAN-U17 (Maroc 2025): Quatre stades à Casablanca, Mohammedia, Berrechid et El Jadida accueilleront la compétition    Energía solar: Marruecos podría alcanzar cerca de 3 GW para 2028    Ryanair launches new twice-weekly service from Manchester to Rabat    AU PSC: Facing Stability Challenges, Morocco Advocates for Ethical African AI    Monia Rizkallah, la virtuose aux mille nuances    The International Improvisation Festival of Morocco returns for a vibrant 6th edition    Equipe nationale: Les Lions à destination d'Oujda ce jeudi    BAM : l'argument d'une politique macro-prudentielle    Espagne : un djihadiste arrêté à Cordoue en coopération avec la DGST marocaine    Rabat condamne «avec la plus grande fermeté» la reprise des attaques israéliennes à Gaza    Prix «Visage marocain de l'excellence» : une première édition qui consacre l'audace et l'innovation    OIT: le Maroc désigné pour organiser la 6è Conférence mondiale sur l'élimination du travail des enfants    Royal Air Maroc adopte un parc automobile entièrement électrique, une première au niveau national    Quinze milliards de dirhams pour un nouveau terminal à l'aéroport Mohammed-V    Q. CDM Asie / 3e tour: Irak-Koweït en affiche en fin d'après midi    1⁄4 . LDC : Meknès accueillera ''FAR-Pyramids'' le 8 avril prochain    Interview avec Ayoub Lahnoud : « "Dem El Mechrouk" est une histoire locale, loin d'une adaptation égyptienne »    Tanger : Adrien Brody, on the road again…    Le libre-échange stimulera l'économie africaine    Turquie. Le principal rival d'Erdogan en prison    Le Sénégal adopte de nouvelles mesures pour moderniser l'état civil    Belgique : Ayoub Gretaa rafle le Prix d'Interprétation au Love International Film Festival de Mons    Said Laith: «A Al Haouz, des réponses sont apportées aux habitations des zones à relief difficile»    « Une ode à l'architecture marocaine » : Voici à quoi va ressembler le nouveau terminal de l'aéroport Mohammed V    OCP : Un chiffre d'affaires en hausse en 2024    Baisse du taux directeur à 2,25% dans un contexte économique incertain [Par Charaf Louhmadi]    Tétouan : saisie de 94 728 comprimés stupéfiants et démantèlement d'un réseau criminel    GITEX Africa Morocco revient pour une 3ème édition à Marrakech, du 14 au 16 avril    Hilale plaide à New York pour un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive    Crashs d'avions en Algérie : Défaillance des équipements ou luttes en coulisses ?    Bassin de Sebou : Plus de 600 MDH pour lutter contre la pollution de l'eau    Le Maroc et le Cameroun renforcent la coopération militaire par un nouvel accord incluant des exercices conjoints    Comediablanca : Hanane El Fadili et Roman Frayssinet en tête d'affiche pour le 2e acte!    Le cinéaste égyptien Amir Ramsès rejoint le jury du festival de Tétouan    Journal Argarica espagnol : Découverte d'une écriture en tifinagh berbère dans la province d'Alméria, Espagne    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les dessous de l'affaire Rakia Abouali
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 03 - 2007

Rakia Abouali a été arrêtée par la police de Khénifra et sera déférée devant la Cour d'appel de Meknès. La justice devra élucider l'affaire qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines. Le dossier du magistrat a été soumis au Conseil supérieur de la magistrature.
Rakia Abouali, en état d'arrestation depuis mardi dernier, devait être déférée, ce vendredi, devant le parquet de la Cour d'appel de Meknès pour répondre, de multiples chefs d'accusation. Il s'agit, entre autres, de sa part de responsabilité présumée dans un meurtre aux environs de Khénifra, des plaintes du voisinage à Tighssaline contre ses agissements et de ses déclarations mettant en cause des magistrats et des éléments de la Gendarmerie royale dans la région.
Depuis quelques semaines, cette native d'Oujda âgée aujourd'hui de 35 ans, a défrayé la chronique en étalant dans la presse nationale ce qu'elle présente comme étant des scandales impliquant des magistrats et des éléments de la Gendarmerie royale dans des affaires de mœurs et de corruption. Elle aurait, pour appuyer ses dires, pris le soin de procéder à des enregistrements compromettants pour ceux qu'elle présente comme ses éternels rivaux. Et notamment concernant sa relation de plusieurs années avec un magistrat de la Cour d'appel de Meknès qu'elle accuse de séquestration, mais aussi d'exploitation sexuelle, pendant au moins trois ans.
Les témoignages réunis aussi bien à Tighssaline qu'à Khénifra tendent à tempérer les allégations de Rakia Abouali. «Les scandales évoqués par Rakia Abouali à Tighssaline sont connus de tout le monde et tout le monde connaît la famille de cette dernière», affirme un responsable de l'AMDH à Khénifra. Ce dernier explique que son association a refusé de cautionner le camp des Abouali pour des raisons connues de tout le monde. L'ONG s'apprête à émettre un communiqué pour dévoiler sa position officielle quant à cette affaire.
Les Abouali, trois frères et autant de sœurs, sont loin d'être des anges, de l'avis de plusieurs sources de cette petite localité située à un trajet de bus de Khénifra. Depuis le début des années 1990, ils enchaînent les condamnations en justice pour divers motifs : prostitution, proxénétisme, trafic de drogue ou encore tentative d'escroquerie. Les casiers judiciaires des concernés en attestent. Plus encore, les Abouali seraient parvenus, au fil des années, à imposer leurs diktats au voisinage et auraient multiplié ce qu'une source qualifie de véritables «expéditions punitives» contre leurs détracteurs. Les autorités, elles, auraient laissé faire. Rakia et les siens ont fini par améliorer leurs méthodes de travail. Ils seraient passés à de juteuses opérations de chantage visant leurs clients, de préférence des gens aisés désireux de s'épargner tout casse-tête et quitte à y mettre le prix. L'époux de Rakia, un employé de la CTM, finit par jeter l'éponge et c'est elle qui a la garde des deux garçons issus d'un mariage qui a duré dix ans.
Rakia Abouali, au cursus scolaire des plus rudimentaires, décidera enfin, en ces débuts des années 2000 de jouer dans la cour des grands. Elle se lie à un magistrat de la Cour d'appel de Meknès dont elle fait la connaissance lors de ses multiples comparutions devant la justice. Pour plus de commodité, ce dernier lui loue un appartement où elle s'installe avec ses deux garçons au vu et au su de tout le monde. Aujourd'hui, elle l'accuse de séquestration et organise une fuite des enregistrements effectués par elle. Devant la commission du ministère de la Justice qui l'auditionne, le magistrat affirme que la seule gaffe de sa vie professionnelle est d'avoir succombé aux charmes de Rakia Abouali. Mais nie le reste et fait valoir un parcours sans faute qui lui a valu le statut de magistrat de grade exceptionnel. Selon sa version, il ne serait jamais intervenu, pour influer la justice, que ce soit pour sa dulcinée ou ses frères. Il raconte que cette dernière s'en était prise à lui car il voulait mettre un terme à leur relation. Rakia Abouali, selon les déclarations du juge, serait devenue trop exigeante en demandant notamment une pension mensuelle de 5.000 DH au magistrat. Selon les déclarations de ce dernier, il n'aurait jamais été question de mariage. Au cabinet du ministre de la Justice, on apporte un autre démenti aux propos de Rakia Abouali. «contrairement à ses déclarations, cette femme n'a jamais rencontré le ministre de la Justice et ne s'est jamais présentée au ministère», affirme un collaborateur de Mohamed Bouzoubaâ. Pas l'ombre d'une seule plainte concernant les allégations de cette femme à l'encontre des magistrats et des éléments de la Gendarmerie, ajoute la même source qui attire l'attention sur la gravité, pour l'image de la justice, de telles sorties médiatiques et de «tout cet étalage».
Le magistrat accusé par Rakia Abouali a été muté dans un premier temps à Kénitra avant d'être suspendu sur décision du Conseil supérieur de la magistrature. Ce dernier, qui statue sur l'un des volets de cette affaire, pourra décider encore la radiation ou la mise à la retraite du magistrat. Ironie de l'histoire, le juge, père de six enfants, est à six mois de prendre une retraite bien méritée.
Rakia Abouali, qui s'est soudainement mise à se plaindre des «tracasseries» de la Gendarmerie royale, répondra, elle, de ce qui lui est reproché. Y compris pour des affaires remontant à plusieurs années et qui ont fini par refaire surface... La célébrité a un prix. Tighssaline, petite localité «havre des plaisirs monnayables», a été de nouveau violemment mise sous les projecteurs de l'actualité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.