Le Président américain, Barack Obama, a officiellement ouvert, lundi en fin d'après-midi à Washington, le sommet sur la sécurité nucléaire, en accueillant les chefs des délégations des pays participants à cet important conclave mondial. Le président américain a notamment salué les différents chefs d'Etat et de délégation, dont le Premier ministre M. Abbas El Fassi, qui conduit la délégation marocaine à cette conférence tenue, lundi et mardi, dans la capitale fédérale américaine. M. Obama a par la suite convié les chefs des délégations à un dîner de travail au sein du prestigieux «Walter E. Washington Convention Center» où se tenaient les travaux de ce sommet qui entend renforcer la prévention du terrorisme nucléaire et la sécurisation des matériaux nucléaires vulnérables à travers le monde. Les discussions entre les représentants des différents pays participants portent sur l'importance de la prise de conscience de la menace grandissante que fait planer la prolifération et le terrorisme nucléaires sur la paix et la stabilité dans le monde, ainsi que sur l'adoption de nouvelles mesures pour éliminer ces risques. Peu avant le sommet, le président américain a mis en garde contre la possibilité que des terroristes s'emparent d'une arme atomique, prévenant à la veille de l'ouverture du sommet qu'il s'agirait de la «plus grande menace contre la sécurité des Etats-Unis». «La plus grande menace contre la sécurité des Etats-Unis, que ce soit à court, moyen ou long terme, serait la possibilité qu'une organisation terroriste obtienne une arme nucléaire», a affirmé M. Obama. «Ce sommet a pour but principal de mettre la communauté internationale sur la voie d'une maîtrise du matériel nucléaire (non sécurisé) dans un temps imparti et avec un programme de travail spécifique», a précisé le président, se disant «très satisfait de voir que des pays ont adopté ce but et viennent (...) avec des stratégies spécifiques pour résoudre ce grave problème. Hier mardi, après deux séances plénières entrecoupées par un déjeuner de travail, ce rendez-vous international devait se clore par une déclaration conjointe sur les efforts pour sécuriser la technologie nucléaire dans le monde. Les participants au sommet devaient ainsi s'intéresser, hier mardi, aux mesures concrètes pour sécuriser les matériaux fissiles afin d'empêcher des terroristes de s'en emparer, après avoir identifié la veille les menaces pesant sur le secteur. Avant même l'ouverture du sommet, les efforts du président américain de parvenir à un meilleur contrôle des stocks de matières radioactives ont enregistré un succès très symbolique, marqué notamment par l'annonce de l'Ukraine de sa décision de se débarrasser de quelque 90 kg d'uranium hautement enrichi (U235) avec l'aide de Washington. Peu après, le Canada a indiqué que de l'U235 usagé actuellement entreposé dans le pays serait rapatrié aux Etats-Unis. Le président chilien Sebastian Pinera a lui aussi annoncé que son pays avait envoyé tout son uranium hautement enrichi aux Etats-Unis. Les stocks mondiaux d'uranium enrichi et de plutonium, les deux ingrédients possibles d'une bombe A, seraient respectivement de 1.600 tonnes et de 500 tonnes.