Le président du Conseil de la concurrence, M. Abdelali Benamour, a annoncé, jeudi à El Jadida que le conseil a reçu au titre de l'année 2009 et jusqu'au mois de février 2010 quinze demandes d'avis. Parmi ces demandes, cinq ont reçu l'aval du conseil et concernent, entre autres, deux dossiers portant sur le livre scolaire et l'orientation maritime, en plus de deux autres dossiers afférents aux produits de beurre et de plastic, a-t-il précisé, à l'ouverture des travaux du conseil à la salle des conférences de la préfecture. Destinée en particulier aux principaux acteurs socio-économiques de la Région, cette entrevue a été l'occasion pour les organisateurs de jeter toute la lumière sur les zones d'ombre concernant le rôle et les principaux objectifs du Conseil de la Concurrence. Il s'agit selon M. Benamour, de servir le consommateur et à renforcer la compétitivité de l'économie marocaine. Pour atteindre ces objectifs, il a préconisé la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles et l'accompagnement des marchés publics. Le Maroc aspire à mieux se positionner en tant que pays émergent au sein d'un monde aux mutations infinies. Manifestement, il a progressé dans cette voie parce qu'il est devenu conscient des impératifs d'ancrage à la globalisation des économies, des défis de la mondialisation et de ses répercussions sur les plans stratégique, politique et organisationnel. C'est dans l'optique de cette dimension économico-sociale de la politique de décollage qu'il convient de situer l'activation du rôle du Conseil de la Concurrence. La loi 06-99 lui confère la mission de contribuer à l'organisation de la gouvernance économique. Il s'agit en effet de promouvoir l'économie de marché par le biais du jeu de la concurrence libre et honnête qui assure une plus grande disponibilité des produits, la diversification de l'offre, l'amélioration de la qualité et l'assurance du meilleur prix, affirme M. Abdelali Benamor, président du Conseil de la Concurrence. Elle concourt de ce fait au bien être du consommateur, ce qui relève de la dimension sociale. Elle améliore également la compétitivité générale de l'économie, ce qui revêt donc et sans conteste, une dimension économique directe et une dimension sociale indirecte, a-t-il souligné. Les prérogatives du Conseil consistent d'une part, à contrôler des concentrations et d'autre part à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, précise M. Benamor. C'est pour cela que le Conseil de la Concurrence du Maroc prépare la mise en œuvre de ses structures, sur le plan organisationnel et humain, afin d'accomplir ses tâches dans les meilleures conditions et dans le cadre de la loi en vigueur, tout en ayant en perspective, lors des deux prochaines années. La présentation d'une recommandation aux autorités de tutelle en vue de la mise en harmonie des prérogatives et attributions du Conseil avec les normes internationales….Les participant aux assises de cette rencontre ont appelé, à cette occasion, à actualiser les textes juridiques réglementant la concurrence, à permettre au Conseil d'avoir la prérogative dans les affaires liées à la concurrence et au renforcement de la structure de cette institution. Rappelons par la même occasion que le Conseil de la concurrence se compose de six représentants du gouvernement, de trois experts et de trois représentants d'associations et de chambres professionnelles. Il comprend également trois commissions sectorielles s'intéressant aux «Produits de consommation de base», aux «Services et finances», et aux «Productions économiques courantes». Ont pris part à ces travaux du Conseil de la Concurrence, le gouverneur de la province par intérim M. Ouazzani, les présidents et procureurs du Roi près la cour d'appel et le tribunal de première instance d'El Jadida, ainsi que des représentants du conseil de la région, de la municipalité, des chambres agricole, du commerce et de l'industrie et de l'artisanat et plusieurs autres chefs de services et personnalités du monde des affaires.