Après El Jadida, Tanger, Oujda, Fès et Mohammedia, c'est au tour de la ville de Meknès d'abriter le 12 mars les Journées Régionales de l'Industrie sous la thématique: « Compétitivité des PME ». Objectif : présenter l'état d'avancement du Pacte lié à cette thématique. Organisées par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME), ces Journées visent à promouvoir les programmes d'appui aux entreprises en présentant en détail les chantiers lancés depuis la signature du Pacte National pour l'Emergence Industrielle (PNEI 2009-2015) sous la présidence de SM le Roi, le 13 février 2009. Ce Pacte, faut-il le rappeler, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie dédiée à la modernisation de l'économie marocaine et s'affirme comme une mesure phare pour l'ensemble des investisseurs et acteurs économiques, en apportant la visibilité nécessaire sur ce que sera l'industrie marocaine de demain. Ce Pacte cacheté entre le gouvernement, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et la CGEM consolide dans un document unique les engagements mutuels de l'Etat et du secteur privé, formalisant ainsi le contrat-programme couvrant la période 2009-2015. L'exécution du contrat-programme relatif à ce Pacte permettra, à l'horizon 2015, une augmentation du PIB industriel de 50 milliards de DH additionnels. Il ambitionne aussi la création de 220.000 emplois, la génération d'un volume supplémentaire d'exportations de 95 milliards de DH ainsi que 50 milliards de DH d'investissements privés dans l'activité industrielle. En vertu du contrat-programme, la tâche sera consacrée aux métiers mondiaux, tels l'offshoring, l'automobile, l'aéronautique et l'électronique, où le Maroc est compétitif, l'objectif étant d'attirer le plus grand nombre d'investisseurs étrangers. Ainsi, pour chaque secteur, ont été définies les incitations à mettre en place, les besoins en formation, les plates-formes industrielles intégrées à réaliser et la liste d'entreprises étrangères cibles à démarcher dans l'immédiat. Il est à noter que 12,4 milliards de dirhams de fonds sont dédiés à la réalisation des différentes mesures du pacte, dont 34% alloués à la formation et aux ressources humaines et 24% à l'incitation à l'investissement. Néanmoins, le Pacte National pour l'Emergence Industrielle n'aura ses retombées positives dont principalement le renforcement du tissu industriel, que s'il prend en considération les PME. Une catégorie d'entreprises qui ont, il est vrai, une grande capacité de générer de la richesse et des emplois. C'est pourquoi d'ailleurs elle occupe au Maroc une place prépondérante dans le tissu industriel. La promotion et la mise à niveau des PME marocaines demeurent alors tributaires de l'implication directe des différents intervenants publics et privés concernés. Ainsi, l'Etat déploie des efforts non négligeables pour améliorer l'environnement des entreprises à travers notamment un meilleur accès au financement, la mise en place de services techniques d'appui et la levée des contraintes à l'investissement et au développement des entreprises. C'est ainsi que la Charte de la PME a vu le jour. Elle est instituée par la Loi 53-00, publiée en date du 23 juillet 2002. Elle constitue le cadre de référence de l'action que mène l'Etat, en partenariat avec les acteurs privés, pour apporter l'appui nécessaire aux PME tant sur le plan du financement et de la formation que des infrastructures d'implantation et des incitations fiscales à l'investissement. A travers la Charte, l'Etat s'engage à favoriser la mise en place d'un cadre institutionnel de promotion des PME basé sur des structures et des mécanismes de concertation, de dialogue et de partenariat avec les opérateurs et les institutions représentatives des PME. Des efforts pour promouvoir cette catégorie d'entreprises ne font alors pas défaut. Ce qui justifie d'ailleurs le choix du thème « Compétitivité des PME » pour ces Journées Régionales de l'Industrie dont la dernière étape est la ville de Settat (le 19 mars). Toujours pour promouvoir ce secteur, la ville de Tanger abritera le 30 mars la première édition des Assises Nationales de l'Industrie. Organisé par le ministère de tutelle en partenariat avec la CGEM et le GPBM, cet événement a pour principal objectif de réunir l'ensemble des parties prenantes du PNEI afin de faire le bilan de sa première année de mise en œuvre. Les assises permettront également de mobiliser les différents acteurs autour d'un même objectif, celui de faire du Maroc de demain une véritable plate-forme industrielle de qualité, ajoute le communiqué. Cet événement important connaîtra la participation d'un grand nombre de dirigeants d'entreprises, en présence de représentants de nombreux groupes nationaux et internationaux. Il vise aussi l'amélioration du climat des affaires et de la compétitivité des PME, ainsi qu'une meilleure adéquation de la formation aux opportunités d'emplois. A la lumière de ces rencontres, il s'avère qu'il y a une réelle volonté de la part du gouvernement, du secteur privé et des banques pour promouvoir le secteur industriel, en général, et les PME, en particulier. Une catégorie d'entreprises qui représentent 95% des entreprises nationales et ont un chiffre d'affaires ne dépassant pas les 50 millions de dirhams.