La femme marocaine célèbre aujourd'hui, à l'instar de toutes les femmes de par le monde, l'anniversaire du 8 mars. C'est une occasion pour la femme marocaine et pour l'ensemble de la société de dresser le bilan de ce qui a été réalisé en faveur de la libération et de la promotion de la femme et des buts qui restent à atteindre ainsi que les moyens à mobiliser pour les parfaire. En réalité, depuis l'accession de S.M. Mohammed VI au Trône, plusieurs acquis ont été obtenus pour préserver la dignité de la femme et lui permettre de jouir de tous les attributs de sa citoyenneté en tant qu'égale à l'homme. Cette révolution tranquille lancée par S.M. le Roi a permis de rétablir les droits de la femme tels que garantis par la Constitution et assurer son épanouissement et sa participation effective à la construction du Maroc moderne, démocratique, solidaire et développé. Sur le plan législatif, plusieurs textes ont été adoptés, notamment le code de la famille qui met l'accent sur l'harmonie du ménage et précise les droits et obligations de ses composantes (homme, femme et enfant). D'autre part, le code de la nationalité a été amendé pour permettre à la femme marocaine mariée à un étranger de jouir de son droit d'accorder sa nationalité marocaine à ses enfants. Par ailleurs, la décision Royale de fixer un quota pour les femmes aux élections législatives et communales a permis à la femme d'accéder aux centres de décision politique dans le cadre des listes nationales et des listes additionnelles pour les élections communales. Les femmes siègent donc au Parlement, occupent des postes ministériels et participent à la gestion communale, faisant preuve d'efficacité et de sérieux. Elles accèdent aussi à des postes diplomatiques et dans l'Administration territoriale en tant que walis, gouverneurs et caïds. La participation des femmes aux causeries religieuses du Ramadan a redonné à ces femmes âlimate l'occasion de prouver leur grand savoir en matière religieuse, comme ce fut le cas lorsque des lauréates obtenaient de l'Université Qaraouiyne le diplôme de âlimate. On ne peut donc que saluer ces acquis obtenus par la femme marocaine et insister pour combler le vide législatif que l'on constate encore afin de lutter contre des problèmes dont souffrent la femme marocaine, en particulier dans le monde rural et dans les quartiers périphériques des grandes agglomérations urbaines. Le travail des jeunes filles et l'exploitation des femmes qui souffrent de la pauvreté et de la marginalisation doivent être combattus sans tarder afin de mettre fin à cette injustice et à cette violation des droits humains fondamentaux. Il importe aussi de combattre la violence sous toutes ses formes à l'égard des femmes et en particulier la violence conjugale. En commémorant cette journée, nous pensons aussi à la situation des femmes originaires du Sahara marocain séquestrées à Tindouf et qui vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes, en exigeant de la communauté internationale de se pencher d'urgence sur leur situation afin de mettre un terme à leur calvaire. Nous tenons aussi à rendre hommage à la bravoure et à l'héroïsme de la femme palestinienne qui résiste à l'occupation et aux agressions israéliennes et se mobilise pour préserver le caractère arabo-musulman de la ville sainte d'Al-Qods.