Le dialogue national sur «Médias et société», au titre de la première semaine du mois de mars, a débuté lundi matin dans l'enceinte du parlement. Ainsi, l'instance du dialogue a accueilli, lundi, la Fédération marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) puis le Syndicat National de la Presse marocaine (SNPM). La séance d'hier, mardi, concernait le ministère de la Communication, alors que celles d'aujourd'hui mercredi seront réservées à l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) et à l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH). La mise à niveau de l'entreprise de presse a été au centre de la première session des auditions. Selon M. Khalil Al Hachimi El Idrissi, président de la FMEJ, cette rencontre a permis d'exposer la vision de la fédération concernant les problèmes du secteur, soulignant la nécessité de doter l'entreprise de presse des moyens suffisants à même de lui permettre d'être au niveau requis. «Une entreprise de presse faible produit un contenu médiatique ne répondant pas aux attentes de la société», a indiqué Khalil El Idrissi dans une déclaration à la MAP, insistant sur la nécessité de «concevoir une entreprise de presse moderne, libérale, développée, ouverte et professionnelle''. De son côté, le coordinateur général du dialogue national sur les médias et la société, Jamal Eddine Naji, a indiqué que cette session a focalisé ses débats sur l'économie des médias, abordant plusieurs questions ayant trait à l'économie de l'entreprise d'édition en générale. «Les médias sont encore perçus comme étant uniquement une tribune politique», toutefois, a-t-il souligné, «avec une expression variée et un nouvel arsenal juridique plus libéral, les médias sont devenus une véritable opération économique permettant la continuité du discours médiatique, conforme aux attentes du public''. Lors de la 2ème audition avec le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), les interventions des représentants du SNPM étaient «globales» et «constructives» et ont porté sur un certain nombre de questions et problèmes concernant le secteur. Les débats ont été aussi l'occasion pour traiter de questions de grande importance notamment la définition du concept de médias en relation avec leur mission telle qu'elle est reconnue universellement, a-t-il souligné. Les intervenants ont, en outre, passé en revue des expériences internationales relatives notamment à la déontologie de la profession, l'autocensure, la promotion de la lecture, la relation entre la presse écrite et électronique et le droit d'accès à l'information. L'instance du dialogue est composée des présidents du Groupe lstiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme, du Groupe socialiste, du Groupe de l'Authenticité et Modernité, du Groupe de l'alliance des forces démocratiques et progressistes, du Groupe de la mouvance populaire, du Groupe du Rassemblement national des indépendants, du Groupe de la Justice et Développement et du Groupe Constitutionnel, ainsi que du ministère de la communication, du Syndicat National de la Presse marocaine et de la Fédération marocaine des Editeurs de Journaux. Ces dialogues visent à débattre du présent et de l'avenir de l'ensemble du champ médiatique national, en récoltant les avis tant des professionnels et des acteurs institutionnels que des publics, avec, comme objectif stratégique, celui de «normaliser et promouvoir la place et le rôle des médias au sein de la société marocaine au profit d'un exercice démocratique de la liberté d'expression et d'une crédibilité influente des médias nationaux sur l'opinion publique».