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Sur fond de lutte contre l'habitat anarchique et non réglementaire Meknès / Commune Sidi Slimane Moul Al Kifane
Plusieurs blessés dans des affrontements entre les Forces Auxiliaires et des protestataires
Douze éléments des forces auxiliaires blessés, dont deux dans un état jugé très critique, hospitalisés à l'hôpital militaire Moulay Ismail et neuf habitants de la carrière dite «Ecole d'agriculture» à Sidi Slimane Moul Al Kifane, à une quinzaine de kilomètres de Meknès, admis à l'hôpital Mohammed V. Tel est le bilan des affrontements entre forces de l'ordre et habitants de cette localité sur fond de lutte contre l'habitat anarchique et non réglementaire. L'étincelle a eu lieu lorsque les forces auxiliaires allaient assister les responsables qui s'apprêtaient à procéder à la démolition des constructions illicites s'apparentant à des «nwalas», plus qu'à des baraques, construits à la hâte par des protestataires qui voulaient s'y installer tant qu'ils n'auraient pas bénéficié de lots de terrain. Les forces de l'ordre ont été accueillies donc avec des jets de pierres, dégénérant en affrontements entraînant des blessures graves dans les rangs des forces auxiliaires dont certains souffrent de fractures et de traumatismes. A l'origine du problème, une restructuration d'un bidonville qui commençait à inquiéter par sa taille et son insalubrité. Après un premier recensement en 1998, alors qu'une liste des habitants des bidonvilles (quelque 358 baraques) a été dressée par les autorités, plusieurs familles ont continué à garnir ces habitations insalubres avec la complaisance de certains élus, surtout en périodes électorales. Tous les recensés ont bénéficié d'un lot de terrain au lotissement Assalam en 2007. En 2008, devant les plaintes des bénéficiaires, en majorité des familles nombreuses avec des fils et des filles mariés à leur tour, les autorités leur donnent la possibilité de progresser verticalement (permission de construire en R+2). Pour un conseiller de cette commune, ces personnes n'ont aucun droit. Leurs familles ont déjà bénéficié d'un lot. Mais comme il y aura une deuxième tranche, et pour apaiser les tensions, une réunion avec des représentants des protestataires (5 personnes) a eu lieu au siège de la commune en présence des autorités locales. Il est convenu de faire bénéficier certaines familles dans le lotissement de la deuxième tranche. Pour un conseiller de l'opposition, fraichement élu, les responsables chargés des dossiers, avides de bénéfices faciles, se sont transformés en véritables courtiers et revendent les terrains les mieux placés au prix fort. Plusieurs personnes, étrangères à la carrière, ont bénéficié de lots. Il cite à titre d'exemple, les lots 301 et 302. Si on ajoute à cela certaines personnes qui revendent illico leur lotissement pour retourner à leurs anciennes baraques, on comprend la complexité de cette situation. Notons que les 12 éléments des forces auxiliaires blessés sont maintenus en observation à l'hôpital militaire Moulay Ismail.