Dans le cadre de ses préparatifs à inaugurer bientôt au Maroc un cycle de doctorat d'Etat en urbanisme, gouvernance urbaine et territoires, l'Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme ( INAU ) a organisé au cours du mois de février 2010 un atelier de réflexion en collaboration avec l'école nationale d'architecture (ENA), l'association marocaine de recherche architecturale et urbanisme(AMRAU) et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), avec l'appui de la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) française. A rappeler que l'INAU est une structure de formation de haut niveau rattachée au ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à qui le dit ministère confie la mission de former des cadres supérieurs en aménagement du territoire et en gestion urbaine. Ce sont d'une part les directeurs de l'INAU et de l'ENA MM Adidi et ben saïd qui ont donné le coup d'envoi à cette journée, suivis des allocutions de MM Mohamed Chaoui, président de l'AMRAU, Henri Guillaume, représentant au Maroc de l'IRD, Abdellatif Chadeli de la direction DPE/DGCL, ministère de l'intérieur, Mme Isabelle Laudier de l'Institut de recherche de la CDC. Les porteurs du projet Mme Wafae Belarbi représentante de l'AMRAU, Mr Claude Miras de l'IRD et Mr Aziz Iraki de l'INAU ont de leur côté présenté le programme de déroulement de la journée. Le dit programme axé sur quatre panels, 1) la gouvernance dans tous ses états, 2) la gouvernance des services urbains d'eau et d'assainissement, 3) la gouvernance des services de transports urbains, des déchets et de l'hygiène, 4) premiers éléments de synthèse et perspectives de travail et de communication pour les 24 mois à venir. C'était autour de MM Abdellah Lahzem et Aziz Iraki à ouvrir le débat, le premier commentant l'expérimentation de projets d'agglomération dans les deux provinces de Settat et d'el jadida, le second mettant l'accent sur les problèmes rencontrés par les réformes antérieures à cause d'un personnel non qualifié pour le projet urbain partagé. La réflexion sur la gouvernance urbaine intervient à un moment de bouillonnement et de complexité politique et spatiale, mais dans un contexte marocain propice et favorable à ce type d'analyses dans la mesure où notre pays a fait preuve d'une perméabilité maîtrisée aux prescriptions internationales dans des domaines très sensibles comme la décentralisation, la société civile et la participation. Prenant l'exemple de l'INDH, des plans sectoriels telles villes sans bidonvilles, villes nouvelles, le plan national d'assainissement, le plan Azur, le PAGER, l'AMO, le RAMED, l'empreinte de l'Etat ne s'est pas démentie. C'est que le Maroc est présenté dans les concerts internationaux comme un modèle de stabilité sociétale en la matière. Dans cette perspective, l'environnement et le développement durable sont en tête des préoccupations et des priorités nationales. De même pour l'accès aux services urbains de base qui constitue une étape sur la voie de l'éradication de la pauvreté. Les objectifs de l'atelier était de cerner le champ de gouvernance et des modes de services tels les déchets, les transports, la salubrité publique qui étaient bannis des préoccupations institutionnelles et scientifiques. Le second objectif vise le rapprochement de la recherche scientifique des sphères décisionnelles via un débat entre experts de l'urbanité et universitaires qui mettront l'accent sur le potentiel d'une recherche positive et constructive. Le troisième et dernier objectif est de déboucher sur une publication dans la revue de recherche architecturale et urbaine. Le séminaire s'inscrit en outre dans la proposition en cours d'élaboration de la caisse française des dépôts et des consignations française et la caisse de dépôts et de gestion marocaine de soutenir ensemble une étude en forme de capitalisation sur la gouvernance urbaine au Maroc. Le cycle doctoral reçoit l'adhésion de plusieurs partenaires universitaires nationaux dont l'université Abdelmalek Essaâdi, l'institut scientifique, la faculté de Droit de Rabat, l'INSEA, le centre de Jacques Berque, le centre marocain des sciences sociales. Des partenaires universitaires étrangers telles l'université Paul Valéry de Montpellier III, l'université Pierre Mendès de Grenoble, l'université Jean Monnet de Saint Etienne. La direction de cette formation doctorale est revenue à Mr Mohamed Tamim et la coordination scientifique à Mr Aziz Iraki, les deux étant sociologues et professeurs à L'INAU.